Conseils pour construire un mur en parpaing a coller Vous souhaitez faire un mur en parpaing à coller et vous mais avez besoin de conseils ? Suivez notre guide ! Présentation Parpaing à joints minces, parpaing collé, bloc à coller, bloc béton à joints minces ou encore bloc béton rectifié, toutes ces appellations se réfèrent à celui qu’on appelle plus communément le parpaing à coller. C’est un matériau de construction de plus en plus utilisé car il présente les avantages suivants par rapport au parpaing traditionnel La pose est plus facile, plus rapide et moins pénible. La mise en œuvre des joints horizontaux est plus rapide et la consommation est de seulement à de liant-colle, contre 80kg/m² de mortier pour un mur en parpaing traditionnel. Les joints verticaux sont optionnels zone sismique seulement, ce qui permet de réduire la préparation et la consommation de mortier. Nécessite moins de travail de finition absence de joints verticaux. Une plus grande diversité de blocs accessoires permet de limiter les découpes. Comment ça marche ? Les parpaings à coller prévus sont rectifiés en usine avec des tolérances de l’ordre du millimètre. Cela garantit un parallélisme parfait des faces inférieures et supérieures, et ainsi il n’y a plus à s’inquiéter de l’aplomb des blocs. L’horizontalité des murs s’obtient également automatiquement. On sera d’autant plus vigilant sur le 1er rang ! Le mur est monté par empilement des parpaings, entre lesquels on applique une fine couche de liant-colle qui assurera la cohésion de l’ensemble. Dans quel cas utiliser le parpaing collé ? Le parpaing à coller permet la mise en œuvre facile et rapide de tout type de mur Murs porteurs intérieur et extérieur. Murs de piscine en parpaing. Murs de clôture en parpaing. Murs de soutènement en parpaing. Abri de jardin en parpaing. Garage en parpaing. etc. Les différentes étapes pour le montage d’un mur en parpaings à coller 1. Réalisez Les fondations Les fondations servent à ancrer le mur dans le sol. Elles sont nécessaires pour tout mur, quel que soit ses dimensions et sa fonction. Pour savoir comment couler la semelle de votre mur, n’hésitez pas à consultez notre article traitant de la réalisation d’une fondation pour mur. N’oubliez pas de disposer des aciers d’attentes verticaux qui assureront le chaînage entre les fondations et le mur. Il est nécessaire de prévoir un chaînage vertical à chaque extrémité du mur ainsi que des chaînages verticaux intermédiaires. 2. Délimitez l’espace Tracez l’emplacement de votre futur mur sur les 4 côtés à l’aide d’un cordeau de traçage bleu. Soyez rigoureux la 1ère rangée déterminera le reste de votre montage et le bon alignement de votre mur. Bon à savoir il est possible d’utiliser des platines qui permettent de faciliter la pose du premier rang. Elles vous seront généralement proposées par le fabricant. 3. Préparez le mortier traditionnel Pour savoir comment faire du mortier, c’est par ici ! Le mortier traditionnel ne sera nécessaire que pour la pose du 1er rang on prévoit donc une petite quantité ! Environ d’épaisseur à multiplier par la surface délimitée en m² et vous avez le volume nécessaire. Besoin de béton ou de mortier ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire de demande de devis. 4. Déposez la couche de mortier traditionnel A l’intérieur de l’espace délimité par le traçage bleu, étalez une couche de mortier d’environ 2,5 cm d’épaisseur. Il faut que l’épaisseur soit la plus homogène possible. A noter que l’on utilise du mortier traditionnel uniquement pour la pose de la 1ère rangée afin d’assurer la liaison avec la semelle de fondation. 5. Posez la première rangée de parpaings Commencer par les extrémités en utilisant des parpaings d’angle. Ces parpaings spécifiques disposent d’une moitié creuse ronde ou carrée permettant le passage des aciers de chaînage verticaux. Ils se placent à chaque extrémité et au besoin en intermédiaire selon le nombre de chaînages verticaux que vous avez initialement prévus. Les ferrailles se glisseront dans les creux des parpaings pour solidifier la structure. Poursuivre la pose des parpaings suivant le cordeau. Aucun espacement n’est à prévoir entre les parpaings ils sont posés à bords jointifs. Pour terminer le remplissage de la 1ère rangée vous pourrez avoir besoin de couper un parpaing à une dimension spécifique. Pour ce faire utilisez la disqueuse afin de réaliser une découpe propre. Il existe également des blocs spéciaux 1/3, ¼ ou ½ longueur qui permettent de limiter les recoupes. Ajuster soigneusement la position de chaque bloc. 6. Appliquer la colle sur le premier rang de parpaings Étalez la colle ou le mortier de montage spécifique à l’aide du rouleau applicateur sur la première rangée de parpaings. Le rouleau permet d’appliquer rapidement des lignes de liant » homogènes avec une épaisseur maitrisée. Application de la colle à parpaing au rouleau applicateur. 7. Posez ensuite les rangées suivantes Afin d’assurer la solidité du mur, les joints verticaux doivent être décalés d’une rangée à l’autre. Pour créer ce décalage, commencer la pose d’un rang sur deux par un bloc cassé en deux à l’aide d’un marteau. On commence donc la pose de la 2ème rangée par un demi-bloc. Posez chaque bloc en ajustant leur position. Après l’écrasement du joint, l’épaisseur du liant-colle est de l’ordre du millimètre. Après avoir posé les blocs collés, raclé les surplus de colle, et appliqué le rouleau-colle, on passe à la 3ème rangée et ainsi de suite. Attention En zone sismique, encollez également les joints verticaux. 8. Vérifiez régulièrement le positionnement On contrôlera l’horizontalité avec un niveau placé dans les deux sens longitudinal et transversal. La verticalité sera vérifiée au fil à plomb. On utilisera un maillet pour peaufiner le positionnement des blocs si nécessaire. 9. ferraillages verticaux Les ferraillages verticaux servent à raidir le mur. En fin de montage, glisser les ferraillages verticaux dans les blocs d’angle parpaings d angle puis couler du béton pour rigidifier le montage. 10. Réalisation des ouvertures Si vous devez faire une ouverture dans votre mur pour une fenêtre par exemple, vous devrez faire un linteau avec un parpaing en U appelé aussi parpaing de linteau ou parpaing de chainage horizontal. 11. Après le montage On couvrira le mur à l’aide d’une bâche afin de laisser le mortier sécher pendant plusieurs jours. On fera de même si le montage s’étale sur plusieurs jours. Voilà, votre mur est monté ! Il ne reste plus qu’à réaliser les finitions exemple enduit.
Jesuis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ.Pasteur Fabrice OgnardVoeux 2021
L’entretien correspond à la deuxième partie de l’épreuve orale de français. Cette partie est notée sur 8 points. On attend de toi que tu échanges avec ton examinateur au sujet d’une œuvre choisie parmi celles étudiées en cours ou les lectures cursives. Pour préparer et réussir cet entretien oral, il est nécessaire de t’approprier personnellement l’œuvre que tu as Comment réaliser une fiche de révision / fiche de lecture efficace pour préparer cet entretien ? 1 Établis la carte d’identité de l’œuvre. TITRE DE l’ŒUVRE NOM DE L’AUTEUR ANNÉE DE PARUTION MOUVEMENT LITTÉRAIRE CONTEXTEs CULTUREL ET HISTORIQUE THÈMES PRINCIPAUX SPÉCIFICITÉ DE L’ŒUVRE RÉSUMÉ PERSONNEL 2 Développe une argumentation personnelle. Ton expérience de lecture Tu dois être capable d’évoquer tes impressions de lecture, tes réactions, tes émotions. Tu peux aussi évoquer ton identification ou ton aversion envers un personnage et expliquer pourquoi. Ton jugement sur l’œuvre Tu dois être capable de développer un point de vue personnel mélioratif ou péjoratif sur l’œuvre, en veillant toutefois à ne pas être trop catégorique. Ton point de vue sur le style Tu dois être capable d’évoquer précisément la forme du texte, si ses spécificités d’écriture t’ont marquée. Tu dois pouvoir relever des exemples précis de procédés littéraires. Ton avis sur la réception de l’œuvre Tu dois connaître le contexte de parution de l’œuvre et être capable de mettre en lumière l’écho que cette œuvre a à notre époque. Citations / exemples précis de passages N’hésite pas à relever et à apprendre par cœur des citations de l’œuvre pour les exploiter lors de l’entretien. On attend aussi de toi que tu évoques des passages précis de l’œuvre qui t’ont particulièrement marquée. II. Comment bien répondre aux questions de ton examinateur ? Voici 4 conseils pour bien répondre aux questions de l’examinateur pendant l’entretien ! Ecouter ! Pour bien répondre, commence par écouter ! Le prof qui t'interroge attend que tu répondes avec précision à ses questions. Le risque est qu’à cause du stress, tu répondes trop rapidement et/ou à côté, parce que tu n’as pas pris le temps de bien écouter, voire même d’écouter la question jusqu’à la fin. N’hésite pas à demander de répéter la question si tu as des doutes. Si tu le fais poliment et si tu n’abuses pas de ce joker, ton examinateur le fera sans aucun problème. Ne commente pas ! Évite de qualifier la question que l’on te pose par c’est une bonne question ». Tu n’as pas à juger de la qualité de la question du prof. Pour répondre, utilise le je » ! A l'inverse des exercices écrits où l’on te demande d’utiliser des formules neutres, on attend des réponses personnelles lors de l’entretien. Contrairement à ce que tu peux penser, ce n’est pas prétentieux, c’est au contraire une marque d’appropriation de la culture littéraire qui t’a été transmise tout au long de ta scolarité. En cas d’objection de ton examinateur, ne te laisse pas déstabiliser ! Le prof en face de toi est la plupart du temps bienveillant mais il arrive qu’il marque sa désapprobation avec ton propos. Même si c’est stressant pour le candidat, garde en tête qu’il ne le fait pas pour te déstabiliser mais pour te conduire vers une autre direction, que tu dois emprunter avec le sourire au lieu de répondre avec agressivité ou de perdre tes moyens. Si tu sens le trac t’envahir, prends une grande inspiration et souffle longuement et discrètement bien sûr !. Tout va bien se passer si tu envisages l’entretien comme un échange oral fondé sur la bienveillance et la discussion !Jesuis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ.Philippiens 1:6 L samedi 03 Septembre 2022 à partir de 14hr00,ns serons au Bâtiment du 30 Juin pr le culte inaugural d notre vision Les Ambassadeurs du Christ. 5:
LES MULTIPLES MESSAGES DES ÉLECTIONS FRANÇAISES DESSINENT LES CONTOURS D'UN NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL* Par Maria Negreponte-Delivanis ** Les élections françaises consolident les tendances et les renversements de tendance qui ont commencé à se manifester dans les années 70 dans diverses parties du monde, mais elles prennent une signification particulière, venant comme elles le font d'un pays déjà connu pour son rôle de pionnier dans les luttes sociales et l'ouverture de nouveaux horizons. L'exploration du sujet présente de nombreuses difficultés, non pas tant en raison de son contenu, mais en raison de concepts, d'opinions et de caractérisations qui sont nouveaux, qui manquent d'une définition satisfaisante et qui, pour la plupart, ont été imposés par la force, précisément afin de détourner l'attention du contenu réel des développements, car ils sont considérés comme menaçants pour une grande partie de l'ordre établi. Afin de faire comprendre, dès le départ, ce que j'entends par référence aux difficultés rencontrées par ma recherche ce soir, je choisis le mot clé, qui est principalement le populisme. Ce terme est utilisé quotidiennement, et j'ajouterais même largement ces dernières années, dans les économies modernes, mais avec l'intention claire de désigner quelque chose d'indésirable, quelque chose de bas niveau, quelque chose que nous condamnons et auquel nous ne voulons pas appartenir, quelque chose qui mérite notre mépris, mais qui reste apparemment délibérément indéfini parce qu'il manque une définition satisfaisante. Toutefois, avant d'entrer dans l'analyse du sujet principal, je dois clarifier les hypothèses de base des élections françaises. L'élection française n'a pas porté, comme il est apparu si illusoirement, sur la confrontation entre la droite et la gauche, qui est déjà et partiellement finie. Cependant, son maintien, et en particulier l'accent mis sur sa forme d'extrême-droite, sert les besoins de la mondialisation. En Grèce, nous avons subi cette forme de tromperie pendant la période de braderie de la Macédoine, et pas seulement, où ceux qui s'opposaient au perfide accord de Prespa étaient étiquetés, parmi beaucoup d'autres, d'extrême droite. Au contraire, les débats des élections françaises étaient principalement ceux de la mondialisation contre l'antimondialisation, de l'État-nation contre la gouvernance mondiale, de la préservation et du renforcement de l'identité nationale contre la mutation de la population européenne selon les visions bien connues de Kudenhof Kalergi. Il est un fait que, partout dans le monde, des confrontations intenses ont commencé et se poursuivent, malgré les partis politiques systémiques/traditionnels qui tentent de les intercepter, mais aussi de déformer leurs objectifs et leur contenu, toujours avec le soutien des grands médias. Les élections françaises ont rempli l'Europe et le monde de messages frappants à bien des égards. Tout d'abord, souligner l'écrasement des partis traditionnels en France, qui sont tombés en discrédit à cause de la montée de nouveaux partis, qualifiés collectivement de populistes par les traditionnels. Je dois également noter le pourcentage dangereusement bas d'électeurs qui se sont rendus aux urnes, ce qui donne lieu à un scénario cauchemardesque. Autrement dit, on demande à M. Macron de gouverner avec un pourcentage de partisans d'environ 20%, tandis que les opposants, y compris le taux d'abstention de 53%, atteignent 80%. Le trait dominant des élections françaises est l'expression de la colère, de la protestation et du mécontentement. Et le message central des Français, qui est clair, c'est leur volonté que M. Macron n'ait pas une majorité absolue. Ils ne lui ont donc donné que 245 sièges, contre 308 il y a cinq ans. Il ne contrôle donc que 38,6 % de l'Assemblée nationale, et avec cela, il aura évidemment des difficultés à gouverner. Là aussi, un problème de démocratie se pose, probablement en raison du manque de candidats désirables au second tour des élections françaises, qui a conduit à l'énorme abstention. C'est-à-dire que le choix des Français s'est effectivement réduit entre M. Macron, contre lequel leur colère avait débordé du moins comme on peut le constater en décryptant les résultats des élections, et Mme Marine Le Pen, diabolisée pour une troisième élection par les médias, qui l'ont dépeinte comme une menace d'extrême droite. Toutefois, je dois noter qu'en dehors de l'hostilité de Marine Le Pen à l'égard des immigrants illégaux, je n'ai pas été en mesure d'identifier des passages de son programme qui reflètent des positions d'extrême-droite. Cette expression claire de la désapprobation et de la colère des Français à l'encontre du parti au pouvoir et des autres partis traditionnels fait référence à la gestion de l'économie, de l'UE, de la monnaie commune, etc. par M. Macron. Les Français ont donc déclaré par leur vote qu'ils veulent que M. Macron soit contrôlé dans ses décisions, d'abord par la coalition de M. Melanson, qui a obtenu 131 sièges, soit 31,6 %, et ensuite par le parti diabolisé de Mme Marine Le Pen, qui a obtenu 89 sièges, soit 17,3 %. On peut raisonnablement se demander comment se seraient déroulées les élections en France si Mme Marine Le Pen n'avait pas été diabolisée ? Les deux partis de M. Melanson et de Marine Le Pen sont arbitrairement classés comme populistes dans le sens où ils ne sont pas traditionnels. Et comme les points de leurs deux programmes sur lesquels ils s'accordent l'emportent sur leurs différences, leurs 48,9% de sièges à l'Assemblée nationale sont supérieurs de plus de 10% à ceux de M. Macron. Ces messages très importants des élections françaises, qui contiennent des craintes, des espoirs, de la colère, un désir de changement, etc., ne concernent manifestement pas uniquement la France, mais s'étendent également à la future manière de gouverner l'Europe et non seulement l'Europe, mais probablement le monde. Mais permettez-moi de souligner que la montée de ces nouveaux partis, qui rejettent et menacent d'extinction les partis systémiques/traditionnels, explique les raisons pour lesquelles ils sont généralement connus sous le nom de "partis populistes". Le fait que la dénomination de ces nouveaux partis politiques ait prévalu au niveau international peut facilement étayer l'hypothèse selon laquelle il s'agit d'une sorte de "conspiration des médias grand public". Cette conspiration, en ce qui concerne la dénomination de nouveaux partis non systémiques, qui se répand dans le monde entier, présente comme factuelles et non controversées certaines questions secondaires, entre autres Tout d'abord, le fait que Marine Le Pen soit d'extrême droite, associé à l'affirmation que sa victoire serait extrêmement destructrice pour la France, mais sans autre explication. Et là encore, c'est l'application de la doctrine de la diabolisation comme je l'ai appelée dans mon récent post dans le newsbreak du coexistant avec la doctrine du choc de Naomi Klein. Deuxièmement, que les dirigeants des partis populistes sont autoritaires et non démocratiques, ce qui est certainement une question qui nécessite une enquête et un débat. Mais surtout, il faut la comparer avec la mesure dans laquelle les dirigeants des partis traditionnels sont démocratiques. En d'autres termes, il convient de se demander si la démocratie existe dans les pays dirigés par des partis traditionnels, et aussi pourquoi ces partis sont abandonnés les uns après les autres par des électeurs qui préfèrent les leaders populistes. Par exemple, comment justifier l'élection confortable, et pour la 5e fois, de M. Orbán en Hongrie et au-delà. Troisièmement, il est affirmé que les populistes sont conservateurs, tandis que les gouvernements traditionnels sont progressistes. Et à ce stade, bien sûr, il est nécessaire, au-delà de la propagande, de déterminer ce qui entre exactement dans le conservatisme et ce qui entre dans le progressisme. Et en particulier, nous devrions nous demander sur quelle base interprétative sont présentés comme progressistes des concepts, des systèmes, des tendances et des situations tels que la mondialisation, l'accueil incontrôlé d'immigrants illégaux, la dévalorisation de l'importance de la souveraineté nationale, la monnaie unique européenne, l'homosexualité, le désaveu du patriotisme, la condamnation de l'État-nation, etc. et comment leurs opposés sont perçus comme appartenant soi-disant au conservatisme ? Il s'agit d'une attaque extrême mais sans fondement des partis traditionnels contre les soi-disant populistes, qui rappelle des souvenirs d'un éventuel terrain d'entente avec la persécution antérieure des communistes par les nationalistes. Le ralliement des partis traditionnels du monde entier contre les populistes s'explique par le fait que la victoire éventuelle de ces partis non systémiques priverait les partis traditionnels de leur raison d'être. En parlant de populisme et de partis politiques populistes, il est toutefois nécessaire de souligner les difficultés rencontrées pour tenter de les définir. Qu'est-ce que le populisme ? Ces difficultés ne sont pas seulement dues au fait que les caractéristiques et les aspirations de ces partis dans le monde peuvent différer à certains égards, mais aussi au fait que le contenu du populisme est loin d'être clair. À titre d'illustration, le terme est utilisé, à l'occasion, pour Donald Trump aux États-Unis, Marine Le Pen en France, Recep Tayyip Erdogan en Turquie, Rodrigo Duterte aux Philippines, Orban en Hongrie, mais aussi Poutine en Russie, mais aussi Xi Jimping en Chine, etc. Ces difficultés entourant la définition et le contenu du populisme renvoient avant tout à la difficulté de trouver une définition satisfaisante de ce qu'est un peuple. Il existe de nombreuses définitions concernant le peuple. J'ai choisi pour les besoins de mon exposé** la définition donnée par Cas Mudde, qui est la suivante "La société est divisée en deux, l'élite corrompue et le peuple pur". Sur la base de cette définition, le populisme, dû apparemment à la mondialisation, exprime la colère du peuple parce qu'au cours des 4-5 dernières décennies environ, il a été oublié par les dirigeants des gouvernements traditionnels, qui sont accusés de s'occuper des riches et des très riches, laissant les classes moyennes et pauvres sans protection. Ainsi, la montée des partis populistes remet sérieusement en question un certain nombre de faits, dont nous allons discuter ce soir pour tenter de répondre aux questions suivantes Tout d'abord, sur les causes de la naissance et de la montée des partis populistes. Deuxièmement, quelles sont les caractéristiques de ces partis populistes et quelles sont leurs différences avec les partis traditionnels. Enfin, troisièmement, j'essaierai d'esquisser l'avenir qui attend l'humanité en cas de victoire de ces partis populistes, ainsi que le caractère du nouvel ordre international. 1. La naissance des nouveaux partis, qui explique les résultats des élections françaises La cause première et primordiale de la naissance des partis populistes, qui inclut toutes les autres causes, est le déclin de l'Occident, qui est arrivé à son terme, selon la théorie bien connue du philosophe Oswald Spengler. Nous sommes, semble-t-il, à la fin d'une ère de la civilisation occidentale et de ses valeurs, comme ce fut le cas pour toutes les précédentes, qui éterminé. C'est-à-dire qu'ils se lèvent, médiatisent et meurent. Dans le cas des États européens en particulier, et de notre pays en particulier, il est nécessaire de souligner l'importance de ce facteur catalyseur. La sous-génération est soulignée comme la caractéristique dominante de la décadence par Alvin Hansen, le célèbre économiste américain, qui, au milieu du XXe siècle, a prédit la fin de la croissance pour l'Occident, avec l'avènement du stade de la stagnation perpétuelle. Une théorie, relancée en 2013 par l'économiste Lawrence Summers, basée sur des taux d'intérêt négatifs et une inflation nulle. Il prévoyait que la part de l'Europe dans la population mondiale en 2050 ne dépasserait pas 7 %, contre 21,7 % en 1950. En d'autres termes, l'Europe sera poussée dans le "coin mondial". Pour la Grèce, en particulier, les prévisions en la matière sont cauchemardesques puisque, entre 2022 et 2100, sa population aura diminué de 45 %. En outre, la Grèce est le pays le plus âgé de l'UE, puisque 30 % de sa population totale devrait avoir plus de 65 ans en 2060, contre 14 % aujourd'hui. Si, en effet, l'évolution de la population est prise comme baromètre du déclin, la Grèce se situe au niveau le plus élevé d'Europe. Toutefois, cette interprétation générale du déclin, dont le fer de lance est le déclin démographique de l'Occident, est complétée par d'autres événements et développements qui ont conduit à l'émergence de ces nouveaux partis politiques. a Tout d'abord, la mondialisation La mondialisation, c'est le système choisi par l'Amérique, dans l'espoir d'endiguer la montée en puissance de l'Europe et/ou du Japon, car elle pensait à l'époque qu'ils menaçaient sa primauté. La mondialisation a été accueillie, il y a une quarantaine d'années, avec un enthousiasme débridé et généralisé. Les quelques personnes, dont moi-même je me réfère à mon livre "Globalisation Conspiratrice", traduit du grec en français, en roumain et en russe, qui avaient exprimé des craintes et des prédictions défavorables quant à ses résultats ont été considérées comme arriérées, non éduquées, etc. Ce sont des caractérisations constantes, utilisées à l'occasion par les partis politiques traditionnels lorsqu'ils cherchent à imposer des positions dangereuses et dont le contenu rencontre une forte résistance populaire cf. Prespes. Toutefois, il est aujourd'hui généralement admis que les craintes de ces quelques personnes étaient fondées, étant donné que la mondialisation a finalement fait peu de gagnants et une armée sans fin de perdants. Les partisans de ces nouveaux partis politiques, connus sous le nom de "populistes", font partie des perdants qui ont vu leur niveau de vie se détériorer et qui se tournent maintenant avec une colère ouverte contre la mondialisation, contre l'ultra-libéralisation de l'économie, la liberté non régulée du commerce international, les mythes des marchés autorégulateurs et, bien sûr, contre la classe politique établie, qui a fait des promesses qu'elle n'a pas tenues, et qui a imposé et encouragé le système. Bien que la classe politique établie se déchaîne contre les "populistes", il n'en reste pas moins que la mondialisation a accumulé des souffrances indicibles, principalement au sein des économies avancées, entre autres elle a - érodé les droits individuels, -dégradé du travail, par la recherche effrénée d'une plus grande compétitivité, -durcit toutes les formes d'inégalités dans la répartition des revenus et des richesses, -décimé la classe moyenne, -rétrogradé l'importance de la religion, de la famille, de l'histoire, du patriotisme, de la souveraineté et de l'indépendance nationales. b Deuxièmement, c'est la altération des principes de la démocratie combinée à l'apogée des inégalités L'évolution récente des inégalités rampantes dans les pays riches de l'Occident, qui ont même dépassé les niveaux inconcevables des années 1910-20, justifie les vues de Polanyi. Le célèbre économiste et pas seulement hongrois a lié les inégalités de répartition à la généralisation de la démocratie représentative dans les économies avancées. En particulier, la démocratie exigeant l'égalité, il est avancé que les inégalités sapent les démocraties représentatives et affaiblissent le consensus qui les entoure. En effet, pour être stable, la démocratie représentative a besoin de l'éloignement des masses populaires, qui peuvent avoir des interférences imprévisibles. C'est la raison pour laquelle l'abstention d'une grande partie de la population est encouragée. Le système de la démocratie représentative risque donc d'être renversé par la colère des marginalisés. C'est ce qui semble s'être produit lors des dernières élections en France, et pas seulement car il existe déjà plusieurs précédents, bien que moins influents que celui de la France. Le gouvernement Macron a été accusé non seulement par M. Melanson et les mouvements qui l'entourent, mais aussi par les électeurs de Mme Marine Le Pen, qui sont en grande partie des ouvriers et des paysans, d'avoir ignoré les problèmes aigus des classes moyennes et pauvres et de s'être occupé de ceux des riches et des très riches. En d'autres termes, il a laissé le peuple sans soins. Permettez-moi d'ajouter ici que les jeunes des économies avancées modernes ne semblent pas très intéressés par la démocratie, mais exigent une plus grande efficacité. Au contraire, les citoyens de plus de 65 ans se soucient de la démocratie. cTroisièmement, il s'agit de l'immigration incontrôlée/illégale L'Europe a été inondée d'immigrants illégaux, en particulier la Grèce. Mais, les responsables, et je parle des nôtres, ne sont pas inquiets car ils prétendent avoir la solution à notre épineux problème démographique. La solution est appelée "remplacement". En fin de compte, c'est simple Les Pakistanais, les Afghans, etc., remplaceront notre dépression démographique. Lisez la théorie de Coudenhove Kalergi, si vous ne l'avez pas déjà fait. Il est le premier visionnaire de la Paneurope, qui a publié en 1925 son livre "Practical Idealism", dans lequel il prédisait tout ce que nous vivons aujourd'hui. Bien sûr, il est raisonnable de soupçonner qu'avec l'aide de cette migration de masse, le régime du "gouvernement mondial" est en train de se préparer, dans lequel les populations d'Europe ne seront pas différentes les unes des autres. Ils auront tous un gros nez et des cheveux noirs, et ressembleront aux anciens Égyptiens. Mais au-delà de la vérification des visions de Coudenhove Calergie, et au-delà du fait que l'UE a créé un prix à son nom, déjà attribué à Mme Angela Merkel et à M. Herman Van Rompuy, deux des "membres dirigeants" du Club Bildemberg, leur mise en œuvre est accélérée par les mesures et les programmes décidés aux réunions de Davos. d Enfin, quatrièmement, il s'agit de la colère des citoyens du monde contre les "fake news" Qui se rendent compte qu'ils sont, trop souvent, victimes de fake news ou de l'absence cachée de liberté de la presse. Elle est de plus en plus utilisée par les gouvernements systémiques afin d'imposer des opinions qui souffrent d'un manque d'objectivité élémentaire, qui sont dirigées contre les intérêts populaires ou nationaux et qui apparaissent sous le couvert de la paranoïa, de l'"euphémisme", de la sélection du supposé "bon côté de l'histoire", du "nous appartenons à l'Occident", de l'exploitation de la distinction quasi inexistante entre la gauche et la droite, etc. 2. Quelles sont les caractéristiques de ces nouveaux partis politiques ? Les nouveaux partis politiques, qui ont vu le jour en réaction à l'ordre établi, se sont vus attribuer, comme nous l'avons déjà mentionné, l'épithète péjorative, hypocrite et trompeuse de "populisme", que les politiciens traditionnels insistent à leur donner. C'est précisément cette épithète mal conçue et dénuée de sens qui trahit la peur de la marginalisation des partis politiques traditionnels, ainsi que leur tentative de minimiser l'importance de leurs adversaires émergents. Dans le même temps, l'impression erronée est systématiquement répandue que tous ces nouveaux partis politiques pencheraient vers le fascisme, alors que la réalité est tout autre. Bien sûr, parmi eux, il y a quelques formations politiques ou leaders qui ont de telles tendances de rejet, mais l'élément prédominant dans tous ces cas est, en principe, leur opposition à la mondialisation et la tentative de restaurer les valeurs fondamentales qui ont été mises à l'écart par celle-ci. Certains des objectifs et caractéristiques des partis populistes sont les suivants Premièrement, la distinction traditionnelle entre la droite et la gauche ne semble plus s'appliquer en France. En effet, l'image politique du dernier résultat électoral est tripartite le parti traditionnel de M. Macron avec des électeurs issus des régions les plus riches de France. Le parti de Mme Le Pen, qui rassemble des ouvriers et des paysans, et la coalition de M. Melanson, dont les électeurs proviennent de quartiers populaires et de certaines des plus grandes villes de France. L'abolition effective de la distinction entre les partis politiques de gauche et de droite est due à l'existence d'objectifs fondamentaux communs dans les deux directions. C'est-à-dire qu'il s'agit principalement de garantir l'attention portée au peuple, ce qui était généralement absent des partis traditionnels. Deuxièmement, partout dans le monde, les partis populistes penchent davantage vers la droite, parce qu'il existe une croyance dominante selon laquelle la gauche n'a pas tenu toutes ses promesses. Dans tous les cas, il faut reconnaître qu'il n'existe pas d'idéologie populiste spécifique. Troisièmement, les deux partis français non systémiques sont contre le néolibéralisme extrême et la mondialisation. Ils promettent d'améliorer la répartition des revenus en augmentant le salaire minimum à plus de 1500E par mois, en améliorant les retraites, en imposant des impôts plus progressifs, en limitant les exonérations fiscales pour les grandes entreprises, en augmentant l'intervention de l'État dans l'économie, en encourageant le degré d'autosuffisance de l'économie, qui est le souhait de 43% des Français. Malgré les différences entre M. Melanson et Mme Le Pen, les deux ont formé un front commun contre M. Macron. Quatrièmement, on s'attend notamment à ce que Mme Marine Le Pen se concentre sur les efforts visant à améliorer le processus décisionnel, dans le but de rendre l'UE aussi indépendante que possible afin qu'elle cesse d'être un porte-parole des États-Unis. On s'attend également à ce que Marine Le Pen tente de créer des doutes quant à la justesse des choix unilatéraux et souvent peu objectifs de l'UE, en cherchant à créer des partenariats constructifs avec la Chine, la Russie, l'Afrique, etc. En ce qui concerne l'euro, bien que dans le passé Mme Marine Le Pen ait été favorable à la sortie de la France de la zone euro, ses objections à ce sujet semblent avoir été réduites, et elle semble se contenter d'essayer d'obtenir des améliorations dans son fonctionnement. Quoi qu'il en soit, il convient de mentionner le résultat d'un récent sondage, qui montre que la France est divisée en deux, 50% estimant que la monnaie commune européenne est néfaste, tandis que 49% y sont favorables. Il convient également de noter que les Français se sont prononcés contre l'approfondissement de l'UE, et que des critiques ont été formulées à l'encontre du nombre excessif de fonctionnaires dans l'UE, qui atteint 45 000. On s'attend également à ce que Mme Marine Le Pen inscrive son nom à l'ordre du jour sur -l'incapacité de l'UE à apporter des solutions satisfaisantes aux épineux problèmes sociaux et économiques actuels, - le recours fréquent de l'UE à l'utilisation de deux mesures et de deux stations pour traiter des problèmes similaires, - la politique hétérogène et dépendante de l'UE - et surtout sur l'incapacité de l'UE à tenir toutes ses promesses initiales de plein emploi, de répartition plus équitable, de disparition des différences initiales de niveau de développement des États membres et de croissance rapide. En outre, Mme Marine Le Pen remettra en avant un patriotisme fort, renforcera l'État-nation et l'identité nationale, et tentera d'imposer l'intérêt national sur l'intérêt européen et mondial. Mélenchon et Marine Le Pen espèrent chercher des solutions et des évolutions dans la guerre en Ukraine qui soient moins destructrices pour l'Europe que celles actuellement en place, plus humaines et plus responsables, du côté de la fin de cette guerre plutôt que de sa perpétuation. 3. Et à quoi est censé ressembler le nouvel ordre international ? Tout porte à croire qu'un nouvel ordre international est en train d'éclore, mais il n'a pas encore pris sa forme définitive. Je ne suis donc pas en mesure d'en donner une image complète, et je me limiterai donc à quelques observations. Dans le même temps, je me baserai sur l'hypothèse que ces conclusions ne changeront pas de manière significative si la troisième guerre mondiale ne se produit pas. Le nouvel ordre international se dessine sous l'influence de l'épidémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine, de la réapparition de l'inflation après 40 ans d'absence, de la menace de récession, mais aussi de la menace d'éclatement de l'Europe, en raison d'une série de décisions dangereusement irréfléchies. En effet, le très mauvais hiver attendu provoquera une colère justifiée chez les Européens, et il n'est pas impossible qu'il conduise à l'éclatement de l'UE et de la zone euro. En ce qui concerne la guerre en Ukraine, de nombreux aspects encouragent l'hypothèse selon laquelle il s'agit d'une introduction à la troisième guerre mondiale entre les États-Unis et la Chine. Et dans ce cas, cela explique pourquoi les États-Unis cherchent à affaiblir la Russie afin qu'elle ne soit pas à côté de la Chine lorsque viendra la troisième guerre mondiale. D'ailleurs, les élections françaises portent clairement la marque de la guerre en Ukraine, avec l'émergence de partis politiques pro-russes, et je pense qu'on peut s'attendre à une suite similaire lors des prochaines élections dans d'autres pays européens. Si, toutefois, la guerre en Ukraine ne débouche pas sur une troisième guerre mondiale et si l'Occident se comporte de manière à ne pas pousser Poutine à utiliser des armes nucléaires, nous accueillerons certainement dans un avenir très proche un nouvel ordre international présentant probablement les caractéristiques suivantes -La mondialisation, déjà limitée, fera place à un régime protectionniste avec une dose accrue d'autosuffisance. Les frontières nationales seront contrôlées, tout comme l'immigration. L'État-nation sera renforcé. -Le libéralisme économique, qui, associé à la mondialisation, a eu des effets négatifs sur la population, sera remplacé par une plus grande intervention de l'État, une expansion du secteur public et une augmentation de l'importance des services d'intérêt général. - Le capitalisme survivra, bien sûr, mais il changera probablement de forme pour tenter de revenir à la méritocratie des années 1980. Il sera probablement aidé dans cette direction s'il est combiné avec le capitalisme d'État. -L'endettement des économies modernes, qui est la béquille du capitalisme monétaire, sera, espérons-le, combattu par des mesures drastiques afin qu'il ne devienne pas un fardeau, comme c'est le cas actuellement. - Les mesures visant à s'attaquer aux dimensions destructrices de l'inégalité distributive rampante sont considérées comme essentielles à la survie du capitalisme et à la poursuite de la croissance. Cependant, tous les changements anticipés ci-dessus, et évidemment beaucoup d'autres, concernant l'Occident, feront l'objet, comme toutes les indications le suggèrent, d'un renversement choquant, concernant la domination mondiale. À la tête du monde, dans un avenir très proche, ce ne sera plus l'Amérique mais la Chine. A côté des changements positifs de ce bouleversement, dont on espère qu'il sera un retour aux valeurs traditionnelles qui se sont estompées dans l'environnement de déclin de l'Occident, il y a aussi la menace de certains changements majeurs à connotation négative. Comme, entre autres, la restriction des libertés individuelles, le recul formel de la démocratie, par rapport à la forme de démocratie que l'on imagine supposée prévaloir en Occident, la généralisation et la formalisation de la surveillance des citoyens, la tolérance de la non-liberté de la presse, etc. Au final, l'humanité, et notre pays en particulier, se porteront-ils mieux ou moins bien dans le nouvel ordre international envisagé ? La réponse à cette question est particulièrement difficile, voire impossible, si l'on tient compte des nouveaux changements choquants que l'épidémie apporte à la vie de notre planète. Cependant, en ce qui concerne la Grèce, ce qui pourrait être chaudement argumenté, c'est la nécessité déjà urgente d'essayer par tous les moyens d'obtenir une position aussi satisfaisante que possible dans le nouvel ordre mondial, et de ne pas rester prisonnier de l'ordre sortant. * Transcription d'un discours prononcé au ZOOM FORUM de l'International Hellenic Association le 30 juin 2022. La bibliographie est disponible a tous ceux qui puissent s’intéresser **Docteur d’État ès Sciences Économiques Sorbonne-Ancienne Recteur de l'Université de Macédoine Traduit avec version gratuite LES MULTIPLES MESSAGES DES ÉLECTIONS FRANÇAISES DESSINENT LES CONTOURS D'UN NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL* Par Maria Negreponte-Delivanis ** ============================================================================================================================================= Les élections françaises consolident les tendances et les renversements de tendance qui ont commencé à se manifester dans les années 70 dans diverses parties du monde, mais elles prennent une signification particulière, venant comme elles le font d'un pays déjà connu pour son rôle de pionnier dans les luttes sociales et l'ouverture de nouveaux horizons. L'exploration du sujet présente de nombreuses difficultés, non pas tant en raison de son contenu, mais en raison de concepts, d'opinions et de caractérisations qui sont nouveaux, qui manquent d'une définition satisfaisante et qui, pour la plupart, ont été imposés par la force, précisément afin de détourner l'attention du contenu réel des développements, car ils sont considérés comme menaçants pour une grande partie de l'ordre établi. Afin de faire comprendre, dès le départ, ce que j'entends par référence aux difficultés rencontrées par ma recherche ce soir, je choisis le mot clé, qui est principalement le populisme. Ce terme est utilisé quotidiennement, et j'ajouterais même largement ces dernières années, dans les économies modernes, mais avec l'intention claire de désigner quelque chose d'indésirable, quelque chose de bas niveau, quelque chose que nous condamnons et auquel nous ne voulons pas appartenir, quelque chose qui mérite notre mépris, mais qui reste apparemment délibérément indéfini parce qu'il manque une définition satisfaisante. Toutefois, avant d'entrer dans l'analyse du sujet principal, je dois clarifier les hypothèses de base des élections françaises. L'élection française n'a pas porté, comme il est apparu si illusoirement, sur la confrontation entre la droite et la gauche, qui est déjà et partiellement finie. Cependant, son maintien, et en particulier l'accent mis sur sa forme d'extrême-droite, sert les besoins de la mondialisation. En Grèce, nous avons subi cette forme de tromperie pendant la période de braderie de la Macédoine, et pas seulement, où ceux qui s'opposaient au perfide accord de Prespa étaient étiquetés, parmi beaucoup d'autres, d'extrême droite. Au contraire, les débats des élections françaises étaient principalement ceux de la mondialisation contre l'antimondialisation, de l'État-nation contre la gouvernance mondiale, de la préservation et du renforcement de l'identité nationale contre la mutation de la population européenne selon les visions bien connues de Kudenhof Kalergi. Il est un fait que, partout dans le monde, des confrontations intenses ont commencé et se poursuivent, malgré les partis politiques systémiques/traditionnels qui tentent de les intercepter, mais aussi de déformer leurs objectifs et leur contenu, toujours avec le soutien des grands médias. Les élections françaises ont rempli l'Europe et le monde de messages frappants à bien des égards. Tout d'abord, souligner l'écrasement des partis traditionnels en France, qui sont tombés en discrédit à cause de la montée de nouveaux partis, qualifiés collectivement de populistes par les traditionnels. Je dois également noter le pourcentage dangereusement bas d'électeurs qui se sont rendus aux urnes, ce qui donne lieu à un scénario cauchemardesque. Autrement dit, on demande à M. Macron de gouverner avec un pourcentage de partisans d'environ 20%, tandis que les opposants, y compris le taux d'abstention de 53%, atteignent 80%. Le trait dominant des élections françaises est l'expression de la colère, de la protestation et du mécontentement. Et le message central des Français, qui est clair, c'est leur volonté que M. Macron n'ait pas une majorité absolue. Ils ne lui ont donc donné que 245 sièges, contre 308 il y a cinq ans. Il ne contrôle donc que 38,6 % de l'Assemblée nationale, et avec cela, il aura évidemment des difficultés à gouverner. Là aussi, un problème de démocratie se pose, probablement en raison du manque de candidats désirables au second tour des élections françaises, qui a conduit à l'énorme abstention. C'est-à-dire que le choix des Français s'est effectivement réduit entre M. Macron, contre lequel leur colère avait débordé du moins comme on peut le constater en décryptant les résultats des élections, et Mme Marine Le Pen, diabolisée pour une troisième élection par les médias, qui l'ont dépeinte comme une menace d'extrême droite. Toutefois, je dois noter qu'en dehors de l'hostilité de Marine Le Pen à l'égard des immigrants illégaux, je n'ai pas été en mesure d'identifier des passages de son programme qui reflètent des positions d'extrême-droite. Cette expression claire de la désapprobation et de la colère des Français à l'encontre du parti au pouvoir et des autres partis traditionnels fait référence à la gestion de l'économie, de l'UE, de la monnaie commune, etc. par M. Macron. Les Français ont donc déclaré par leur vote qu'ils veulent que M. Macron soit contrôlé dans ses décisions, d'abord par la coalition de M. Melanson, qui a obtenu 131 sièges, soit 31,6 %, et ensuite par le parti diabolisé de Mme Marine Le Pen, qui a obtenu 89 sièges, soit 17,3 %. On peut raisonnablement se demander comment se seraient déroulées les élections en France si Mme Marine Le Pen n'avait pas été diabolisée ? Les deux partis de M. Melanson et de Marine Le Pen sont arbitrairement classés comme populistes dans le sens où ils ne sont pas traditionnels. Et comme les points de leurs deux programmes sur lesquels ils s'accordent l'emportent sur leurs différences, leurs 48,9% de sièges à l'Assemblée nationale sont supérieurs de plus de 10% à ceux de M. Macron. Ces messages très importants des élections françaises, qui contiennent des craintes, des espoirs, de la colère, un désir de changement, etc., ne concernent manifestement pas uniquement la France, mais s'étendent également à la future manière de gouverner l'Europe et non seulement l'Europe, mais probablement le monde. Mais permettez-moi de souligner que la montée de ces nouveaux partis, qui rejettent et menacent d'extinction les partis systémiques/traditionnels, explique les raisons pour lesquelles ils sont généralement connus sous le nom de "partis populistes". Le fait que la dénomination de ces nouveaux partis politiques ait prévalu au niveau international peut facilement étayer l'hypothèse selon laquelle il s'agit d'une sorte de "conspiration des médias grand public". Cette conspiration, en ce qui concerne la dénomination de nouveaux partis non systémiques, qui se répand dans le monde entier, présente comme factuelles et non controversées certaines questions secondaires, entre autres Tout d'abord, le fait que Marine Le Pen soit d'extrême droite, associé à l'affirmation que sa victoire serait extrêmement destructrice pour la France, mais sans autre explication. Et là encore, c'est l'application de la doctrine de la diabolisation comme je l'ai appelée dans mon récent post dans le newsbreak du coexistant avec la doctrine du choc de Naomi Klein. Deuxièmement, que les dirigeants des partis populistes sont autoritaires et non démocratiques, ce qui est certainement une question qui nécessite une enquête et un débat. Mais surtout, il faut la comparer avec la mesure dans laquelle les dirigeants des partis traditionnels sont démocratiques. En d'autres termes, il convient de se demander si la démocratie existe dans les pays dirigés par des partis traditionnels, et aussi pourquoi ces partis sont abandonnés les uns après les autres par des électeurs qui préfèrent les leaders populistes. Par exemple, comment justifier l'élection confortable, et pour la 5e fois, de M. Orbán en Hongrie et au-delà. Troisièmement, il est affirmé que les populistes sont conservateurs, tandis que les gouvernements traditionnels sont progressistes. Et à ce stade, bien sûr, il est nécessaire, au-delà de la propagande, de déterminer ce qui entre exactement dans le conservatisme et ce qui entre dans le progressisme. Et en particulier, nous devrions nous demander sur quelle base interprétative sont présentés comme progressistes des concepts, des systèmes, des tendances et des situations tels que la mondialisation, l'accueil incontrôlé d'immigrants illégaux, la dévalorisation de l'importance de la souveraineté nationale, la monnaie unique européenne, l'homosexualité, le désaveu du patriotisme, la condamnation de l'État-nation, etc. et comment leurs opposés sont perçus comme appartenant soi-disant au conservatisme ? Il s'agit d'une attaque extrême mais sans fondement des partis traditionnels contre les soi-disant populistes, qui rappelle des souvenirs d'un éventuel terrain d'entente avec la persécution antérieure des communistes par les nationalistes. Le ralliement des partis traditionnels du monde entier contre les populistes s'explique par le fait que la victoire éventuelle de ces partis non systémiques priverait les partis traditionnels de leur raison d'être. En parlant de populisme et de partis politiques populistes, il est toutefois nécessaire de souligner les difficultés rencontrées pour tenter de les définir. Qu'est-ce que le populisme ? Ces difficultés ne sont pas seulement dues au fait que les caractéristiques et les aspirations de ces partis dans le monde peuvent différer à certains égards, mais aussi au fait que le contenu du populisme est loin d'être clair. À titre d'illustration, le terme est utilisé, à l'occasion, pour Donald Trump aux États-Unis, Marine Le Pen en France, Recep Tayyip Erdogan en Turquie, Rodrigo Duterte aux Philippines, Orban en Hongrie, mais aussi Poutine en Russie, mais aussi Xi Jimping en Chine, etc. Ces difficultés entourant la définition et le contenu du populisme renvoient avant tout à la difficulté de trouver une définition satisfaisante de ce qu'est un peuple. Il existe de nombreuses définitions concernant le peuple. J'ai choisi pour les besoins de mon exposé** la définition donnée par Cas Mudde, qui est la suivante "La société est divisée en deux, l'élite corrompue et le peuple pur". Sur la base de cette définition, le populisme, dû apparemment à la mondialisation, exprime la colère du peuple parce qu'au cours des 4-5 dernières décennies environ, il a été oublié par les dirigeants des gouvernements traditionnels, qui sont accusés de s'occuper des riches et des très riches, laissant les classes moyennes et pauvres sans protection. Ainsi, la montée des partis populistes remet sérieusement en question un certain nombre de faits, dont nous allons discuter ce soir pour tenter de répondre aux questions suivantes Tout d'abord, sur les causes de la naissance et de la montée des partis populistes. Deuxièmement, quelles sont les caractéristiques de ces partis populistes et quelles sont leurs différences avec les partis traditionnels. Enfin, troisièmement, j'essaierai d'esquisser l'avenir qui attend l'humanité en cas de victoire de ces partis populistes, ainsi que le caractère du nouvel ordre international. 1. La naissance des nouveaux partis, qui explique les résultats des élections françaises La cause première et primordiale de la naissance des partis populistes, qui inclut toutes les autres causes, est le déclin de l'Occident, qui est arrivé à son terme, selon la théorie bien connue du philosophe Oswald Spengler. Nous sommes, semble-t-il, à la fin d'une ère de la civilisation occidentale et de ses valeurs, comme ce fut le cas pour toutes les précédentes, qui éterminé. C'est-à-dire qu'ils se lèvent, médiatisent et meurent. Dans le cas des États européens en particulier, et de notre pays en particulier, il est nécessaire de souligner l'importance de ce facteur catalyseur. La sous-génération est soulignée comme la caractéristique dominante de la décadence par Alvin Hansen, le célèbre économiste américain, qui, au milieu du XXe siècle, a prédit la fin de la croissance pour l'Occident, avec l'avènement du stade de la stagnation perpétuelle. Une théorie, relancée en 2013 par l'économiste Lawrence Summers, basée sur des taux d'intérêt négatifs et une inflation nulle. Il prévoyait que la part de l'Europe dans la population mondiale en 2050 ne dépasserait pas 7 %, contre 21,7 % en 1950. En d'autres termes, l'Europe sera poussée dans le "coin mondial". Pour la Grèce, en particulier, les prévisions en la matière sont cauchemardesques puisque, entre 2022 et 2100, sa population aura diminué de 45 %. En outre, la Grèce est le pays le plus âgé de l'UE, puisque 30 % de sa population totale devrait avoir plus de 65 ans en 2060, contre 14 % aujourd'hui. Si, en effet, l'évolution de la population est prise comme baromètre du déclin, la Grèce se situe au niveau le plus élevé d'Europe. Toutefois, cette interprétation générale du déclin, dont le fer de lance est le déclin démographique de l'Occident, est complétée par d'autres événements et développements qui ont conduit à l'émergence de ces nouveaux partis politiques. a Tout d'abord, la mondialisation La mondialisation, c'est le système choisi par l'Amérique, dans l'espoir d'endiguer la montée en puissance de l'Europe et/ou du Japon, car elle pensait à l'époque qu'ils menaçaient sa primauté. La mondialisation a été accueillie, il y a une quarantaine d'années, avec un enthousiasme débridé et généralisé. Les quelques personnes, dont moi-même je me réfère à mon livre "Globalisation Conspiratrice", traduit du grec en français, en roumain et en russe, qui avaient exprimé des craintes et des prédictions défavorables quant à ses résultats ont été considérées comme arriérées, non éduquées, etc. Ce sont des caractérisations constantes, utilisées à l'occasion par les partis politiques traditionnels lorsqu'ils cherchent à imposer des positions dangereuses et dont le contenu rencontre une forte résistance populaire cf. Prespes. Toutefois, il est aujourd'hui généralement admis que les craintes de ces quelques personnes étaient fondées, étant donné que la mondialisation a finalement fait peu de gagnants et une armée sans fin de perdants. Les partisans de ces nouveaux partis politiques, connus sous le nom de "populistes", font partie des perdants qui ont vu leur niveau de vie se détériorer et qui se tournent maintenant avec une colère ouverte contre la mondialisation, contre l'ultra-libéralisation de l'économie, la liberté non régulée du commerce international, les mythes des marchés autorégulateurs et, bien sûr, contre la classe politique établie, qui a fait des promesses qu'elle n'a pas tenues, et qui a imposé et encouragé le système. Bien que la classe politique établie se déchaîne contre les "populistes", il n'en reste pas moins que la mondialisation a accumulé des souffrances indicibles, principalement au sein des économies avancées, entre autres elle a - érodé les droits individuels, -dégradé du travail, par la recherche effrénée d'une plus grande compétitivité, -durcit toutes les formes d'inégalités dans la répartition des revenus et des richesses, -décimé la classe moyenne, -rétrogradé l'importance de la religion, de la famille, de l'histoire, du patriotisme, de la souveraineté et de l'indépendance nationales. b Deuxièmement, c'est la altération des principes de la démocratie combinée à l'apogée des inégalités L'évolution récente des inégalités rampantes dans les pays riches de l'Occident, qui ont même dépassé les niveaux inconcevables des années 1910-20, justifie les vues de Polanyi. Le célèbre économiste et pas seulement hongrois a lié les inégalités de répartition à la généralisation de la démocratie représentative dans les économies avancées. En particulier, la démocratie exigeant l'égalité, il est avancé que les inégalités sapent les démocraties représentatives et affaiblissent le consensus qui les entoure. En effet, pour être stable, la démocratie représentative a besoin de l'éloignement des masses populaires, qui peuvent avoir des interférences imprévisibles. C'est la raison pour laquelle l'abstention d'une grande partie de la population est encouragée. Le système de la démocratie représentative risque donc d'être renversé par la colère des marginalisés. C'est ce qui semble s'être produit lors des dernières élections en France, et pas seulement car il existe déjà plusieurs précédents, bien que moins influents que celui de la France. Le gouvernement Macron a été accusé non seulement par M. Melanson et les mouvements qui l'entourent, mais aussi par les électeurs de Mme Marine Le Pen, qui sont en grande partie des ouvriers et des paysans, d'avoir ignoré les problèmes aigus des classes moyennes et pauvres et de s'être occupé de ceux des riches et des très riches. En d'autres termes, il a laissé le peuple sans soins. Permettez-moi d'ajouter ici que les jeunes des économies avancées modernes ne semblent pas très intéressés par la démocratie, mais exigent une plus grande efficacité. Au contraire, les citoyens de plus de 65 ans se soucient de la démocratie. cTroisièmement, il s'agit de l'immigration incontrôlée/illégale L'Europe a été inondée d'immigrants illégaux, en particulier la Grèce. Mais, les responsables, et je parle des nôtres, ne sont pas inquiets car ils prétendent avoir la solution à notre épineux problème démographique. La solution est appelée "remplacement". En fin de compte, c'est simple Les Pakistanais, les Afghans, etc., remplaceront notre dépression démographique. Lisez la théorie de Coudenhove Kalergi, si vous ne l'avez pas déjà fait. Il est le premier visionnaire de la Paneurope, qui a publié en 1925 son livre "Practical Idealism", dans lequel il prédisait tout ce que nous vivons aujourd'hui. Bien sûr, il est raisonnable de soupçonner qu'avec l'aide de cette migration de masse, le régime du "gouvernement mondial" est en train de se préparer, dans lequel les populations d'Europe ne seront pas différentes les unes des autres. Ils auront tous un gros nez et des cheveux noirs, et ressembleront aux anciens Égyptiens. Mais au-delà de la vérification des visions de Coudenhove Calergie, et au-delà du fait que l'UE a créé un prix à son nom, déjà attribué à Mme Angela Merkel et à M. Herman Van Rompuy, deux des "membres dirigeants" du Club Bildemberg, leur mise en œuvre est accélérée par les mesures et les programmes décidés aux réunions de Davos. d Enfin, quatrièmement, il s'agit de la colère des citoyens du monde contre les "fake news" Qui se rendent compte qu'ils sont, trop souvent, victimes de fake news ou de l'absence cachée de liberté de la presse. Elle est de plus en plus utilisée par les gouvernements systémiques afin d'imposer des opinions qui souffrent d'un manque d'objectivité élémentaire, qui sont dirigées contre les intérêts populaires ou nationaux et qui apparaissent sous le couvert de la paranoïa, de l'"euphémisme", de la sélection du supposé "bon côté de l'histoire", du "nous appartenons à l'Occident", de l'exploitation de la distinction quasi inexistante entre la gauche et la droite, etc. 2. Quelles sont les caractéristiques de ces nouveaux partis politiques ? Les nouveaux partis politiques, qui ont vu le jour en réaction à l'ordre établi, se sont vus attribuer, comme nous l'avons déjà mentionné, l'épithète péjorative, hypocrite et trompeuse de "populisme", que les politiciens traditionnels insistent à leur donner. C'est précisément cette épithète mal conçue et dénuée de sens qui trahit la peur de la marginalisation des partis politiques traditionnels, ainsi que leur tentative de minimiser l'importance de leurs adversaires émergents. Dans le même temps, l'impression erronée est systématiquement répandue que tous ces nouveaux partis politiques pencheraient vers le fascisme, alors que la réalité est tout autre. Bien sûr, parmi eux, il y a quelques formations politiques ou leaders qui ont de telles tendances de rejet, mais l'élément prédominant dans tous ces cas est, en principe, leur opposition à la mondialisation et la tentative de restaurer les valeurs fondamentales qui ont été mises à l'écart par celle-ci. Certains des objectifs et caractéristiques des partis populistes sont les suivants Premièrement, la distinction traditionnelle entre la droite et la gauche ne semble plus s'appliquer en France. En effet, l'image politique du dernier résultat électoral est tripartite le parti traditionnel de M. Macron avec des électeurs issus des régions les plus riches de France. Le parti de Mme Le Pen, qui rassemble des ouvriers et des paysans, et la coalition de M. Melanson, dont les électeurs proviennent de quartiers populaires et de certaines des plus grandes villes de France. L'abolition effective de la distinction entre les partis politiques de gauche et de droite est due à l'existence d'objectifs fondamentaux communs dans les deux directions. C'est-à-dire qu'il s'agit principalement de garantir l'attention portée au peuple, ce qui était généralement absent des partis traditionnels. Deuxièmement, partout dans le monde, les partis populistes penchent davantage vers la droite, parce qu'il existe une croyance dominante selon laquelle la gauche n'a pas tenu toutes ses promesses. Dans tous les cas, il faut reconnaître qu'il n'existe pas d'idéologie populiste spécifique. Troisièmement, les deux partis français non systémiques sont contre le néolibéralisme extrême et la mondialisation. Ils promettent d'améliorer la répartition des revenus en augmentant le salaire minimum à plus de 1500E par mois, en améliorant les retraites, en imposant des impôts plus progressifs, en limitant les exonérations fiscales pour les grandes entreprises, en augmentant l'intervention de l'État dans l'économie, en encourageant le degré d'autosuffisance de l'économie, qui est le souhait de 43% des Français. Malgré les différences entre M. Melanson et Mme Le Pen, les deux ont formé un front commun contre M. Macron. Quatrièmement, on s'attend notamment à ce que Mme Marine Le Pen se concentre sur les efforts visant à améliorer le processus décisionnel, dans le but de rendre l'UE aussi indépendante que possible afin qu'elle cesse d'être un porte-parole des États-Unis. On s'attend également à ce que Marine Le Pen tente de créer des doutes quant à la justesse des choix unilatéraux et souvent peu objectifs de l'UE, en cherchant à créer des partenariats constructifs avec la Chine, la Russie, l'Afrique, etc. En ce qui concerne l'euro, bien que dans le passé Mme Marine Le Pen ait été favorable à la sortie de la France de la zone euro, ses objections à ce sujet semblent avoir été réduites, et elle semble se contenter d'essayer d'obtenir des améliorations dans son fonctionnement. Quoi qu'il en soit, il convient de mentionner le résultat d'un récent sondage, qui montre que la France est divisée en deux, 50% estimant que la monnaie commune européenne est néfaste, tandis que 49% y sont favorables. Il convient également de noter que les Français se sont prononcés contre l'approfondissement de l'UE, et que des critiques ont été formulées à l'encontre du nombre excessif de fonctionnaires dans l'UE, qui atteint 45 000. On s'attend également à ce que Mme Marine Le Pen inscrive son nom à l'ordre du jour sur -l'incapacité de l'UE à apporter des solutions satisfaisantes aux épineux problèmes sociaux et économiques actuels, - le recours fréquent de l'UE à l'utilisation de deux mesures et de deux stations pour traiter des problèmes similaires, - la politique hétérogène et dépendante de l'UE - et surtout sur l'incapacité de l'UE à tenir toutes ses promesses initiales de plein emploi, de répartition plus équitable, de disparition des différences initiales de niveau de développement des États membres et de croissance rapide. En outre, Mme Marine Le Pen remettra en avant un patriotisme fort, renforcera l'État-nation et l'identité nationale, et tentera d'imposer l'intérêt national sur l'intérêt européen et mondial. Mélenchon et Marine Le Pen espèrent chercher des solutions et des évolutions dans la guerre en Ukraine qui soient moins destructrices pour l'Europe que celles actuellement en place, plus humaines et plus responsables, du côté de la fin de cette guerre plutôt que de sa perpétuation. 3. Et à quoi est censé ressembler le nouvel ordre international ? Tout porte à croire qu'un nouvel ordre international est en train d'éclore, mais il n'a pas encore pris sa forme définitive. Je ne suis donc pas en mesure d'en donner une image complète, et je me limiterai donc à quelques observations. Dans le même temps, je me baserai sur l'hypothèse que ces conclusions ne changeront pas de manière significative si la troisième guerre mondiale ne se produit pas. Le nouvel ordre international se dessine sous l'influence de l'épidémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine, de la réapparition de l'inflation après 40 ans d'absence, de la menace de récession, mais aussi de la menace d'éclatement de l'Europe, en raison d'une série de décisions dangereusement irréfléchies. En effet, le très mauvais hiver attendu provoquera une colère justifiée chez les Européens, et il n'est pas impossible qu'il conduise à l'éclatement de l'UE et de la zone euro. En ce qui concerne la guerre en Ukraine, de nombreux aspects encouragent l'hypothèse selon laquelle il s'agit d'une introduction à la troisième guerre mondiale entre les États-Unis et la Chine. Et dans ce cas, cela explique pourquoi les États-Unis cherchent à affaiblir la Russie afin qu'elle ne soit pas à côté de la Chine lorsque viendra la troisième guerre mondiale. D'ailleurs, les élections françaises portent clairement la marque de la guerre en Ukraine, avec l'émergence de partis politiques pro-russes, et je pense qu'on peut s'attendre à une suite similaire lors des prochaines élections dans d'autres pays européens. Si, toutefois, la guerre en Ukraine ne débouche pas sur une troisième guerre mondiale et si l'Occident se comporte de manière à ne pas pousser Poutine à utiliser des armes nucléaires, nous accueillerons certainement dans un avenir très proche un nouvel ordre international présentant probablement les caractéristiques suivantes -La mondialisation, déjà limitée, fera place à un régime protectionniste avec une dose accrue d'autosuffisance. Les frontières nationales seront contrôlées, tout comme l'immigration. L'État-nation sera renforcé. -Le libéralisme économique, qui, associé à la mondialisation, a eu des effets négatifs sur la population, sera remplacé par une plus grande intervention de l'État, une expansion du secteur public et une augmentation de l'importance des services d'intérêt général. - Le capitalisme survivra, bien sûr, mais il changera probablement de forme pour tenter de revenir à la méritocratie des années 1980. Il sera probablement aidé dans cette direction s'il est combiné avec le capitalisme d'État. -L'endettement des économies modernes, qui est la béquille du capitalisme monétaire, sera, espérons-le, combattu par des mesures drastiques afin qu'il ne devienne pas un fardeau, comme c'est le cas actuellement. - Les mesures visant à s'attaquer aux dimensions destructrices de l'inégalité distributive rampante sont considérées comme essentielles à la survie du capitalisme et à la poursuite de la croissance. Cependant, tous les changements anticipés ci-dessus, et évidemment beaucoup d'autres, concernant l'Occident, feront l'objet, comme toutes les indications le suggèrent, d'un renversement choquant, concernant la domination mondiale. À la tête du monde, dans un avenir très proche, ce ne sera plus l'Amérique mais la Chine. A côté des changements positifs de ce bouleversement, dont on espère qu'il sera un retour aux valeurs traditionnelles qui se sont estompées dans l'environnement de déclin de l'Occident, il y a aussi la menace de certains changements majeurs à connotation négative. Comme, entre autres, la restriction des libertés individuelles, le recul formel de la démocratie, par rapport à la forme de démocratie que l'on imagine supposée prévaloir en Occident, la généralisation et la formalisation de la surveillance des citoyens, la tolérance de la non-liberté de la presse, etc. Au final, l'humanité, et notre pays en particulier, se porteront-ils mieux ou moins bien dans le nouvel ordre international envisagé ? La réponse à cette question est particulièrement difficile, voire impossible, si l'on tient compte des nouveaux changements choquants que l'épidémie apporte à la vie de notre planète. Cependant, en ce qui concerne la Grèce, ce qui pourrait être chaudement argumenté, c'est la nécessité déjà urgente d'essayer par tous les moyens d'obtenir une position aussi satisfaisante que possible dans le nouvel ordre mondial, et de ne pas rester prisonnier de l'ordre sortant. * Transcription d'un discours prononcé au ZOOM FORUM de l'International Hellenic Association le 30 juin 2022. La bibliographie est disponible a tous ceux qui puissent s’intéresser **Docteur d’État ès Sciences Économiques Sorbonne-Ancienne Recteur de l'Université de Macédoine Traduit avec version gratuite
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Un essai se compose principalement de trois grandes parties clairement définies qui sont indispensables à la rédaction de l'essai. Il s'agit de l'introduction, du développement de l'essai et, enfin, de sa conclusion. La partie la plus importante de l'essai est le développement, car c'est dans cette partie que l'auteur exprimera de manière formelle les recherches effectuées sur le sujet, les notions en rapport avec ses recherches, ainsi que les résultats obtenus et leur analyse. En soi, on peut dire que le développement constitue le cœur de l' comment faire un développement construit ? Chez toutCOMMENT, nous vous expliquerons comment rédiger un bon développement construit, quelles sont ses caractéristiques et nous vous donnerons quelques conseils fondamentaux. L'essai est un travail de rédaction qui consiste à analyser un sujet particulier de manière logique, claire, ordonnée et brève, et destiné à un lecteur. Parmi les principales caractéristiques d'un essai, on retrouve les points suivants Un essai doit être composée de trois parties comme nous l'avons déjà expliqué, et à moins qu'une autre division ne soit nécessaire, l'essai doit être composé d'une introduction, d'un développement et de la conclusion. Si vous ne savez pas comment commencer votre travail, n'hésitez pas à consulter cet article sur Comment faire l'introduction d'un n'est pas construit selon une structure très stricte l'essai permet à l'auteur d'exprimer ses idées et de formuler ses opinions tout à fait librement, puisqu'il n'a pas à se soucier d'une structure stricte et sujet est libre l'auteur peut écrire sur une grande variété de sujets, soit à partir de travaux et recherches d'autres auteurs, soit à partir des siennes. Les thèmes abordés sont très variés histoire, science et technologie, philosophie, littérature, sujets personnels ou travaux de groupes, politique, économie, utilise l'analyse critique il est construit sur des arguments qui permettent de justifier ses idées, car l'auteur a fait des recherches pour pouvoir donner ses propres observations et opinions sur le un essai, les idées sont hiérarchisées c'est-à-dire que les différentes idées et opinions doivent être présentées de manière organisée et claire et qu'elles doivent être liées les unes aux est subjectif l'essai doit être une réflexion subjective, mais il doit être bien documenté et étudié. L'auteur écrit son point de vue sur un sujet donné, c'est-à-dire qu'il exprime sa propre opinion, mais toujours sur la base de recherches et/ou d' requiert un langage formel et soigné il requiert un langage formel et soigné adapté au contenu du sujet, car chaque essai s'adresse à un public spécifique et, dans la plupart des cas, à un public connaissant déjà le sujet est un travail plutôt court l'essai porte sur un sujet très précis dont l'auteur a déjà une connaissance. Il est donc essentiel de ne parler que de ce sujet et de le traiter de manière directe et claire. Pour rédiger le développement de votre essai de manière claire et ordonnée, chez toutCOMMENT, nous vous recommandons de faire un plan. Ce plan vous donnera une idée claire de la manière d'aborder le sujet, car c'est un outil graphique très utile pour organiser vos idées et vos paragraphes de manière visuelle et le contexte du sujetC'est la première étape, car tout développement doit être encadré par un contexte. On doit faire référence à tous les documents issus de recherches effectuées en amont qui sont en rapport avec le sujet et qui peuvent vous aider à enrichir votre devez citer des extraits des œuvres analysées dans un langage académique et formel, afin de pouvoir analyser et donner votre point de vue sur ce qui a déjà été étudié. Voici un exemple "Victor Morales, dans son ouvrage intitulé Planteamiento y análisis de Investigaciones, donne la définition suivante du cadre théorique d'une recherche Les composantes ou éléments de base du projet définitif sont le cadre théorique ou conceptuel et le cadre opérationnel ou méthodologique ; ce dernier découvre la manière de procéder tandis que le premier se réfère à la nature de l'action. La fonction du cadre théorique est donc de spécifier et d'organiser les idées et les concepts contenus dans la section introductive afin qu'ils puissent être gérés et convertis en actions concrètes".N'oubliez pas de mentionner en fin de citation les références bibliographiques des ouvrages, livres et essais en la base théorique du sujet choisiDéveloppez les aspects généraux du sujet, c'est-à-dire les concepts et propositions que le lecteur doit connaître pour mieux comprendre vos arguments et opinions. À présent, votre objectif devrait être clair, c'est pourquoi, tout au long de cette section, vous devrez faire un effort pour que vos arguments aient suffisamment de vous cherchez des exemples de questions de développement à prendre en compte tout au long de la rédaction, voici quelques-unes des plus intéressantes Choisissez bien les auteurs que vous allez citer. Pourquoi voulez-vous que le lecteur sache ce que disent ces experts en particulier ?Où voulez-vous en venir avec ces définitions ?Voulez-vous faire apparaître certains éléments incorrects ou contradictoires ?Votre objectif est-il d'apporter une nouvelle idée à la recherche ?Reliez bien les concepts et les déclarations que vous citez à vos propres objectifs, car le lecteur doit comprendre pourquoi vous avez décidé d'aborder et de rechercher ce sujet et pas un vos propres opinionsDans cette partie de la rédaction, vous devrez donner votre avis sur le sujet que vous traitez. Une bonne façon de procéder serait de commenter chaque concept au fur et à mesure de l'explication de la base théorique, puisque cette partie du développement est écrite au fur et à pas qu'en tant qu'auteur, vous pouvez donner votre avis à n'importe quel moment de la rédaction. Profitez donc de ce moment pour analyser en profondeur les recherches effectuées par d'autres experts, ainsi que les résultats obtenus avec votre propre jugement. À la fin, cette section renverra directement à la conclusion finale, que nous vous apprenons à élaborer dans cet autre article intitulé Comment faire une conclusion de vous permettre de mieux comprendre cette étape, nous vous montrons où les informations relatives au développement sont placées par rapport à l'ensemble de la rédaction. Nous savons que la rédaction du développement d'un essai est de loin la partie la plus difficile du projet. C'est pourquoi voici quelques conseils qui vous aideront à rédiger un bon essai Restez motivé cela peut sembler évident, mais il est impératif que, même dans les moments les plus difficiles du projet, vous sachiez clairement pourquoi vous avez choisi ce sujet et ce que vous voulez raconter. Vous devez veiller à rédiger des informations de qualité tout au long de la rédaction, car c'est le seul moyen de maintenir l'intérêt du un bon sujet commencez par envisager 3 sujets possibles pour avoir des alternatives et finissez par choisir celui qui correspond le mieux à vos goûts, mais aussi celui qui est le plus pertinent aujourd'hui et celui qui pourrait intéresser le plus votre une recherche bibliographique cela consiste à passer en revue toutes les sources d'information que vous jugez importantes pour votre sujet. Procurez-vous des livres, des thèses, des articles, des programmes, etc., et assurez-vous que tout ce que vous abordez est soutenu par des auteurs fiables. Tout ce que vous écrivez dans une rédaction doit être véridique. N'hésitez donc pas à consacrer du temps à la recherche de chaque élément dont vous allez vous et pratiquez l'écriture faites vos premiers jets pour acquérir des connaissances sur le sujet et commencer à mettre vos idées en de manière cohérente et claire l'écriture est certes libre, mais elle doit provenir d'une réflexion profonde et être rédigée de manière ordonnée, cohérente et vous vous demandez Comment écrire un essai critique, n'hésitez pas à consulter cet autre article de toutCOMMENT. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Comment faire un développement construit, nous vous recommandons de consulter la catégorie Formation.FridaKhalo est une artiste Mexicaine nee le 6 juillet 1907. Frida Khalo qui souffrait de polio depuis son jeune âge, a commencé a s’intéresser à la peinture après avoir subi un terrible accident qui l'a clouée au lit pendant une très longue période de sa vie. A partir de ce moment, Frida a commencé à peindre de nombreux auto Ça y est, nous avons finalisé notre premier bilan carbone il y a quelques semaines chez Alan. L’occasion pour nous de revenir sur le pourquoi, le quoi, le comment et l’après.☁️ Pourquoi faire son bilan carbone?Nous n’allons rien vous apprendre notre planète vit aujourd’hui un bouleversement climatique qui aura un impact considérable sur nos écosystèmes, et en particulier sur la civilisation humaine - même sous l’effet d’un réchauffement moyen de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Le GIEC Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat indique que les émissions de dioxyde de carbone causées par l'homme doivent baisser de 45% d'ici à 2030 si nous voulons limiter le réchauffement climatique à ce fameux 1,5°C. Il est clair que l'action de toutes et tous est nécessaire celle des citoyens, celle des États, mais aussi celle des entreprises. C’est pourquoi nous avons décidé en début d’année de nous emparer du sujet environnemental chez Alan, et nous aussi, de limiter notre impact. Vouloir agir, c’est bien - mais cela passe d’abord par mesurer et quantifier son impact, afin de pouvoir nous comparer aux moyennes de l’industrie et définir proprement des pistes d’amélioration. Et mesurer les émissions de gaz à effet de serre GES liées à son activité économique, cela s’appelle “faire son bilan carbone”. Concrètement, un bilan carbone est une évaluation réalisée par un tiers expert et compétent des émissions de GES directes et indirectes ce que l’on appelle l’empreinte carbone suivant une méthodologie déterminée et certifiée. Et dans une entreprise, directement mais surtout indirectement, tout a un “coût carbone” acheter un ordinateur, se rendre au travail,... d’où l’idée de bien tout comprendre ! Pour notre premier bilan carbone, que nous avons réalisé sur l’ensemble de nos activités France, Espagne, Belgique sur le périmètre de l’année 2020, nous avons travaillé avec Carbo. Et voici ci-dessous ce que cela a donné. 💚 Le bilan carbone d’Alan en 2020Voici donc nos résultats Alan a produit entre janvier 2020 et décembre 2020 inclus 898 tCO2e =tonnes d’équivalent CO2 Rapporté au nombre d’Alaners, cela correspond à ~3,8 tCO2e/personne, soit 204 jours de chauffage au gaz. Rapporté à nos revenus, cela correspond à ~30 gCO2e/€. Une cotisation annuelle moyenne chez Alan représente donc 18 kgCO2e, soit 9 repas. Vous pourrez retrouver plus de détails au lien public suivant. Les limites de l'exerciceAlors, est-ce un bon ou un mauvais résultat ? A vrai dire c’est assez difficile à dire, pour cela il faut nous comparer à d’autres entreprises de secteurs similaires. Mais Les entreprises qui aujourd’hui rendent leur bilan carbone public sont relativement peu nombreuses, et les banques de données existantes pour se comparer sont encore trop peu fournies ; Pour celles qui le rendent public, toutes ne jouent pas le jeu jusqu’au bout. Il faut savoir que la comptabilité du scope 3 c’est-à-dire les émissions indirectes autres que liées à la consommation d’énergie, dans lesquelles entrent par exemple les émissions liées à nos prestataires de services est aujourd’hui non obligatoire, alors qu’elles représentent pour Alan 93% de son empreinte - ce qui est classique pour des entreprises de services. AXA, par exemple, ne présente pas ses émissions du scope 3, alors qu’il est clair que ce sont les institutions financières comme les compagnies d’assurances qui ont les scopes 3 les plus importantes. Alan est à cheval entre deux secteurs celui d’Internet/Tech et celui de l’assurance. Quelle est la bonne comparaison ? Enfin, nous avons réalisé ce bilan carbone sur une année 2020 très durement impactée par la crise sanitaire du COVID, qui a par ailleurs transformé les comportements humains et donc artificiellement l’empreinte carbone du monde. Tout ceci étant dit, les émissions d’Alan sur l’année 2020 représentent 94% de moins qu’une entreprise de même taille du secteur de l’assurance, mais 26% de plus qu’une entreprise de même taille du secteur d’Internet selon les benchmarks de notre prestataire. Un bilan carbone doit être néanmoins scruté avec beaucoup de précaution et de recul, car il ne donne qu’une estimation partielle La majorité des émissions estimées le sont par le mécanisme suivant faute de plus d’informations physiques, généralement X euros dépensés = Y kg de CO2 émis. La correspondance entre X et Y est réalisée grâce à des facteurs d’émission monétaires, dont les calculs comprennent des incertitudes importantes. Dans le cas de notre bilan carbone Près de 50% de notre empreinte carbone est liée au recours à des services supports et à des tiers, dont nous n’avons que les données de facturation cabinets d’avocat, experts et conseil en assurance, communication, délégataire de gestion,... Ces 50% sont donc très directement sujets à l’incertitude liée aux facteurs d’émission monétaires, ce qui de fait rend notre bilan questionable. L’impact en carbone du télétravail n’est pas pris en compte par exemple, la consommation d’électricité liée au travail des Alaners à leur domicile n’est pas prise en compte, alors que celle des bureaux l’est, logiquement. Cela peut être problématique pour une entreprise mettant en œuvre une politique Work From Anywhere et beaucoup commencent d’ailleurs à souligner que le télétravail n’est pas si vertueux pour l’environnement. Rassembler les données nécessaires à l’audit a constitué un travail fastidieux, notamment quand il faut les collecter auprès de tiers pas toujours très transparents qui sont souvent loin d'avoir effectué leur bilan carbone. Cela a donc parfois voulu dire extrapoler, et donc faire des hypothèses et des approximations. Ses enseignementsCela ne nous a pas empêché d’en tirer les enseignements suivants L’usage du numérique est certes relativement important autour de 20% du total - il faut ajouter au 10% mentionnés sur le certificat au-dessus le tooling numérique compté dans le poste “Opérations” qui représente ~90tCO2e/an, mais ne représente pas le poste prépondérant. La source d’émissions la plus importante vient de notre recours à des tiers et des intermédiaires, dont nous ne maîtrisons pas vraiment les comportements et les engagements climat - 50% du total. Au sein du deuxième poste d’émissions le plus important, nous avons pris conscience du poids considérable de la publicité en ligne notre budget marketing représente ~188tCO2e, soit 20% du total. Cela comprend notamment les campagnes d’emailing de nos Sales. Le coût carbone des bureaux est relativement faible autour de 13% du total, soit un volume 7% plus petit qu’une entreprise tech de même taille, mais ne comprend pas, comme dit précédemment, celui des maisons des télétravailleurs. Les déplacements ont un poids marginal ~2,9 tCO2e, moins de 1%, ce qui s’explique par les restrictions de circulation liées au contexte sanitaire de l’année 2020. 🚀 Les prochaines étapesLe bilan carbone n'est qu'une première briqueConcrètement, qu’est-ce que ce bilan carbone dit de notre impact? Nous pouvons déjà voir l’effet de certaines mesures prises dans l’entreprise il y a quelques années. Par exemple, le Pass Navigo pris en charge à 100% et la subvention de moyens de transport plutôt décarbonés nous permet d’avoir un impact en déplacement relativement pistes high-level que nous pouvons déjà identifier sont i Travailler avec nos principaux prestataires. Nous n’avons pas une idée très précise de leur impact beaucoup n’ont pas réalisé de bilan carbone, d’où l’utilisation de facteurs d’émission monétaires incertains. Les sensibiliser à la pratique est crucial - et viendra sûrement le moment où nous pourrons aussi choisir nos partenaires parmi les plus respectueux du climat. ii Mettre en place des actions plus ambitieuses sur nos plus grandes sources d’émission. Nous avons déjà commencé à prendre de premières décisions, comme le changement de notre prestataire en gestion des déchets. Ce bilan carbone est une première étape dans notre engagement. Nous avons encore de nombreuses choses à clarifier et de chantiers à lancer. Par exemple, nous devons d’abord nous donner des objectifs où voulons-nous être d’ici 5 ans ? 10 ans ? Ensuite, quelles actions en pratique vont nous permettre d’y parvenir ? Comment allons-nous réduire nos émissions directes et indirectes ? Lesquelles font plus de sens compte tenu de ce premier bilan carbone ? Être un acteur vertueux de l'écosystèmeCe qui est clair, c’est que cette première étape nous a donné envie de fédérer notre écosystème autour d’engagements forts et de faire en sorte que les personnes et acteurs autour de nous se mobilisent. Les actions individuelles dans ce combat sont quasi insignifiantes, mais comme souvent, c’est l’union qui fait la force ! En février dernier, nous avons rejoint le Board Impact, un comité qui ambitionne de favoriser les bonnes pratiques et de rendre l’écosystème start-up français plus divers, mixte et conscient de son impact environnemental. En avril dernier, nous avons décidé de signer le Climate Act. Le Climate Act, c’est l’engagement de plus de 250 entreprises, start-ups et scale-ups, de i mesurer son empreinte carbone avant 2021 ii partager les conclusions de ce bilan iii agir concrètement pour limiter les émissions identifiées. Nous y croyons fort, et ce blogpost est là pour le rappeler et l'appliquer !Enfin, ne perdons pas de vue notre mission faire en sorte que les européens vivent mieux leur santé - et cela passe sûrement par une santé plus respectueuse de l’environnement. Il faut savoir qu’à l’échelle de la planète, le secteur de la santé représente presque 5% des émissions. D’ailleurs, le Shift Project, think tank français engagé sur les défis du changement climatique, vient de publier un rapport sur la décarbonation du secteur de la santé. Sûrement de bonnes idées à prendre, et on espère rapidement faire partie de l’équation ! Bref, tout cela ne fait que commencer. In fine, évidemment, l’objectif est de contribuer à la neutralité carbone mondiale. Le chemin est long, mais la route est belle !
Parcoureznotre sélection de celui qui a commencé un bon : vous y trouverez les meilleures pièces uniques ou personnalisées de nos boutiques. Paramètres de confidentialité . Etsy a recours à des cookies et autres technologies similaires pour vous fournir une meilleure expérience. Cela permet des choses telles que : le fonctionnementContrairement à ce que l'on pourrait penser en voyageant en Europe, le pays abritant le plus de châteaux au kilomètre carré n'est ni la France et ses châteaux de la Loire, ni l'Allemagne et ses châteaux de contes de fée en Bavière. Le véritable épicentre pour qui souhaite visiter des châteaux est le Pays de Galles, qui compte plus de châteaux par kilomètre carré que tout autre pays d'Europe. Des montagnes du nord de Snowdonia à la baie de Swansea au sud, des châteaux semblent y avoir poussé un peu partout. Pourquoi un tel nombre ? L'explication se trouve en partie dans l'histoire du Pays de Galles qui a longtemps été un territoire contesté. S'opposant pour les terres galloises, les Normands, les Gallois et les Anglais, menés par l'expansionniste Édouard Ier, ont tous érigé des forteresses épiques avec un pic de construction aux 13e et 14e siècles. Le grand nombre de châteaux gallois n'a d'égal que leur variété. Pour un petit pays », explique l'historienne Kate Roberts, nous avons à peu près tous les types et formes architecturaux, y compris des châteaux concentriques avec des défenses à douves, des châteaux avec de gigantesques portails bien fortifiés, des châteaux qui utilisent toutes les défenses naturelles et des châteaux conçus être de belles résidences luxueuses. » Pour les amateurs de châteaux, Kidwelly Castle peut sembler familier - on peut le voir dans le film Monty Python Sacré Graal !PHOTOGRAPHIE DE K J Bennett, Alamy Stock Photo L'HISTOIRE GRAVÉE DANS LA PIERRE Cette grande variété de châteaux suggère à quel point les forteresses reflètent l'histoire tumultueuse et changeante du Pays de Galles. Prenez par exemple le château de Chepstow, qui couronne une falaise surplombant la rivière Wye. La forteresse du 11e siècle a d'abord été l'un des premiers postes de commandement normands construits par William FitzOsbern, un proche allié de Guillaume le Conquérant. Mais ce fut son successeur, le commandant William Marshall, qui transforma le château en une formidable forteresse normande, construisant la première guérite à deux tours de Grande-Bretagne. Le château remplissait une double fonction il servait également de dépôt pour l'or et l'argent collectés par Marshall. Mais ce qui frappe le plus en visitant le château de Chepstow sont ses portes en bois massives - les plus anciennes d'Europe - qui étaient à l'origine gainées de plaques de fer pour à la fois repousser les envahisseurs et protéger les trésors pillés par Marshall. Carreg Cennen, dans le sud du Pays de Galles, se dresse sur un haut mont rocheux et propose une autre leçon d'histoire régionale. Lord Rhys ap Gruffudd », dit Roberts, a joui d'un règne long et prospère en tant que prince, étendant son territoire à travers le sud-ouest du Pays de Galles et gagnant le respect de ses contemporains, dont Henri II. Mais sa vie a ensuite été en proie à des conflits familiaux alors que ses fils se disputaient la réalité du pouvoir ; il a fini par être emprisonné par eux ». Castell y Bere, au sommet d'un affleurement isolé dans une vallée de Snowdownia, est un excellent exemple de château gallois construit par un prince natif de la région, Llywelyn le Grand. Bien que les princes gallois ne disposaient pas des mêmes ressources architecturales et du savoir-faire artisanal tournés vers les besoins de la couronne d'Angleterre, la forteresse du 13e siècle, construite pour protéger la frontière sud du domaine de Llywelyn, était solide. Malgré les ajouts faits par Édouard Ier après avoir fait main basse sur la forteresse en 1283, le château reste fondamentalement un château princier gallois », explique l'historien Bill Zajac, et il présente un certain nombre de caractéristiques, notamment deux tours en forme de D. » Si Castell y Bere est un modèle de forteresse galloise classique, le château de Conwy est l'exemple stellaire des châteaux beaucoup plus opulents érigés par le roi Édouard Ier. Le roi offrit au maître maçon James de Saint George une somme conséquente pour ériger un cercle de hautes tours, des murs rideaux, une salle centrale monumentale et des créneaux massifs. C'est l'un des circuits de ville médiévale les plus complets au monde », note Roberts, offrant une vue sur les montagnes déchiquetées de Snowdonia et la ville médiévale de Conwy en contrebas. Et bien qu'il ait dépensé énormément d'argent pour faire édifier ce château et les murs de la ville, Edward Ier n'a réussi à y séjourner qu'une seule fois lorsque les Gallois se sont rebellés en 1284, il a passé un Noël très triste et humide dans le château, réconforté par un unique baril de vin. Au 15e siècle, le château de Raglan est devenu une impressionnante demeure seigneuriale occupée par divers DE RDW Aerial, Alamy Stock Photo DE LA FORTERESSE À LA MAJESTUEUSE DEMEURE Au fil du temps, les châteaux gallois ont changé de forme. Au fur et à mesure que les guerres intestines s'éteignaient, ils ont lentement évolué, passant de forteresses et de postes de commandement principalement faits de pierres à des demeures majestueuses décorées de certains des plus beaux objets d'art du Pays de Galles, entourées de jardins élaborés. Le château de Raglan est un excellent exemple de cette évolution. Les parties les plus anciennes du château », dit Roberts, remontent aux 13e et 14e siècles, mais ce que les visiteurs voient aujourd'hui date principalement du 15e siècle, lorsque Raglan est devenue une grande demeure seigneuriale, abritant de somptueux appartements entourant une cour. Les ajouts tardifs du 16e siècle comprennent une conversion en une magnifique maison de campagne élisabéthaine, entourée de terrasses, de jardins et d'un lac. Une armée de gargouilles fantaisistes et de sculptures héraldiques encadrent les cours du château, témoignage des fioritures artistiques qui ont commencé à parer les forteresses d'origine. » Parmi les splendeurs du château de Powis se trouvent une tente de cérémonie intacte de sultan, des tapisseries tissées à la main et un somptueux jardin en DE imagesBV, Alamy Stock PhotoLe château de Caerphilly est un autre exemple d'une forteresse en constante évolution. Cet imposant château du 13e siècle édifié dans le sud du Pays de Galles, érigé par le baron normand Gilbert le Rouge pour bloquer l'avancée d'un prince gallois, se voulait impressionnant, et c'est réussi. C'est, derrière le château de Windsor, le deuxième plus grand château de Grande-Bretagne. Forteresse modèle, elle reposait sur une série de fortifications concentriques, trois ponts-levis et cinq ensembles de doubles pour repousser les envahisseurs. Mais lorsque le château, réduit en ruines après la guerre civile anglaise, passa aux mains des marquis de Bute, à la fin du 18e siècle, la forteresse fut réaménagée en un manoir très courtois. Le château de Penrhyn a été construit au 19e siècle pour un riche propriétaire minier, qui l'a rempli de l'une des collections d'art les plus impressionnantes du DE Photo Nonstop, Alamy Stock PhotoParmi les rénovations supervisées par les marquis successifs au cours des deux siècles suivants, on compte un plafond en bois magnifiquement sculpté dans la grande salle et une série de riches moulures encadrant les fenêtres. Aujourd'hui, son lac et son parc de chasse sont un rêve esthétique éveillé pour les amateurs de châteaux. Le château de Powis, juché sur un rocher proéminent près de la frontière anglaise, est une autre forteresse médiévale qui a été réinventée en une vitrine artistique lorsqu'elle est devenue la maison de la famille aristocratique Clive au 19e siècle. La riche gamme d'artefacts que Robert Clive et son fils Edward ont rapportés d'Inde comme butin colonial, dont une tente de cérémonie de sultan remarquablement bien conservée, occupe une place de choix dans la collection du château. Il y en a pour tous les goûts dans les galeries du château tapisseries tissées à la main, mobilier baroque et un portrait de Lady Henrietta Clive réalisé par Joshua Reynolds. Le spectacle se poursuit à l'extérieur, dans les jardins italo-français en terrasse de 100 000 mètres carrés qui encadrent le château. Le paysage luxuriant présente des ifs taillés et des parcelles de fleurs, le tout ponctué d'une orangerie. CHASSE AUX TRÉSORS Dans certains cas, des châteaux gallois plus récents ont été conçus, dès le départ, comme de grandes maisons de plaisance. C'est le cas du Château de Penrhyn, une fausse structure néo-normande hérissée de tours en saillie et de créneaux, aux faux airs de forteresse. Le château a été construit au début du 19e siècle pour le très riche propriétaire d'une mine du nord du Pays de Galles comme une sorte de fantaisie médiévale. Il a été spécialement conçu pour contenir l'une des plus belles collections de peintures du Pays de Galles ; présentant tout, des paysages hollandais du XVIIe siècle aux portraits espagnols et aux chefs-d'œuvre vénitiens, y compris une toile de Canaletto représentant le Grand Canal. Un jardin clos ajoute au débordement artistique. Construit pour le riche Lord Bute, Castle Coch est niché dans les collines du sud du Pays de DE Billy Stock, Alamy Stock PhotoCastell Coch est un autre exemple de château conçu comme une œuvre d'art en soi. Le château rouge » du 19e siècle a été érigé sur le site d'une forteresse normande du 11e siècle dans un style néo-gothique par le riche Lord Bute. Le résultat - un favori des mariages et des équipes de tournage - est un château qui semble tout droit sorti d'un conte, avec des tours coniques et un pont-levis romantique. Les intérieurs fantaisistes ajoutent au charme du lieu les plafonds voûtés sont sculptés - pourquoi pas ? - de légers papillons. Ma pièce préférée », dit Roberts, est le salon avec ses magnifiques peintures murales basées sur les Fables d'Esope. C'est une vision du Moyen Âge au 19e siècle, une explosion de couleurs et de fantaisie. » Il y a une autre caractéristique qui ajoute à l'attrait des châteaux gallois. S'ils évoquent à la fois l'histoire mouvementée du Pays de Galles et l'évolution des styles architecturaux et artistiques, ils permettent également d'admirer la beauté naturelle du pays. Généralement situés sur un terrain élevé, tels des belvédères défensifs impénétrables, ils offrent souvent une vue imprenable sur les routes, les rivières, les vallées et les montagnes du Pays de Galles. Le château de Rhuddlan se trouve ainsi au-dessus d'un tronçon de la rivière Clwyd. Le château de Harlech est perché au-dessus d'une digue presque verticale, surplombant les dunes en contrebas et soutenu par les sommets de Snowdonia. Et le château télégénique de Kidwelly - présenté dans la scène d'ouverture de Monty Python Sacré Graal ! - est situé près de l'embouchure de la rivière Gwendraeth Fach. Faisant désormais partie du paysage local, ces châteaux robustes sont les emblèmes d'un pays de Galles qui n'a cessé de changer de forme, mais qui peut maintenant, enfin et très heureusement, vivre en paix. Raphael Kadushin est l'éditeur de trois anthologies de voyage. Jusqu'à récemment, il était rédacteur en chef DE l'Université du Wisconsin Press. Cet article a initialement paru sur le site en langue anglaise.
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