François Morel Je reprends certains de ses textes que je respecte Ă la lettre et dâautres un peu moins.» Repros CL Par Christelle LASAIRES, publiĂ© le 26 novembre 2018 Ă 9h49, modifiĂ© Ă 11h53. François Morel est en duo avec Raymond Devos pendant trois soirs au théùtre dĂšs mercredi. Les spectateurs vont beaucoup rire. Et douter aussi. Il fallait du courage ou de lâinconscience pour sâattaquer Ă lâimpressionnant Raymond Devos, roi du paradoxe cocasse, disparu en 2006. François Morel, lâex Deschiens de Canal +, humoriste et chroniqueur sur France Inter, le reconnaĂźt lui-mĂȘme. Mais il a rĂ©ussi Ă faire revivre lâhumour et lâimaginaire de son idole sur scĂšne avec un pianiste lors dâun spectacle...I l fallait du courage ou de lâinconscience pour sâattaquer Ă lâimpressionnant Raymond Devos, roi du paradoxe cocasse, disparu en 2006. François Morel, lâex Deschiens de Canal +, humoriste et chroniqueur sur France Inter, le reconnaĂźt lui-mĂȘme. Mais il a rĂ©ussi Ă faire revivre lâhumour et lâimaginaire de son idole sur scĂšne avec un pianiste lors dâun spectacle quâil a intitulĂ© Jâai des doutes». Ă voir mercredi 28, jeudi 29 et vendredi 30. Quelle est la place de Raymond Devos dans votre spectacle?Elle est essentielle. Je reprends certains de ses textes que je respecte Ă la lettre et dâautres un peu moins. Il est le point de dĂ©part. Jâai pris tellement de plaisir Ă faire une lecture quâon mâavait demandĂ©e Ă lâoccasion des 10 ans de sa mort, que jâai voulu approfondir le sujet. Ce nâest pas une piĂšce de théùtre, mais un rĂ©cital avec un pianiste. Câest un spectacle avec des numĂ©ros. On a chacun notre façon de faire rire. On improvise, mais on nâimprovise pas quelle est la place de François Morel?Les gens qui ont vu le spectacle disent quâil y a complĂštement Raymond Devos et complĂštement François Morel. Ceux qui me connaissent ne verront pas le contraire de ce que je fais. Ceux qui aiment Devos vont le reconnaĂźtre. Il y a un bon Ă©quilibre entre les que ses textes nâont pas trop vieilli?Certains textes sont datĂ©s, mais le fond est toujours dâactualitĂ©. Comme pour MoliĂšre, certains dĂ©tails ne sont plus de maintenant, mais les mouvements humains sont les avait un regard assez contemporain sur les sujets. Sâil Ă©tait vivant aujourdâhui, il parlerait dâinternet, des rĂ©seaux sociaux, du portable⊠Il ne parlait pas de lâactualitĂ© immĂ©diate. Il parlait de Dieu, de la mort, de ses inquiĂ©tudes de vivre, de ses doutesâŠEt vous, vous avez des doutes?Jâen ai plein. Raconter lâhumour de Devos ça mâangoisse. Mon travail est sous-tendu par le doute. Au moment de faire ce spectacle, je me suis dit âQuâest-ce qui mâa pris de mâen prendre Ă un homme comme lui, irremplaçable?â Mais câest le doute qui fait aussi avait des doutes. Il Ă©tait angoissĂ© par les choses existentielles, comme lâau-delĂ . Il avait envie de sâĂ©chapper de la violence de ce monde. Cela sâexprime dans tout ce quâil si cela vous angoisse, vous ĂȘtes-vous attaquĂ© Ă ce monstre de la scĂšne comique?Le seul avantage que jâai sur lui, câest que je suis vivant. Si on veut que ses textes soient dits sur scĂšne, il faut que quelquâun de vivant les fasse entendre, mĂȘme si câest dâune autre votre premiĂšre rencontre avec allĂ© le voir sur scĂšne Ă Caen. Puis jâavais remarquĂ© quâon ne contrĂŽlait plus les entrĂ©es aprĂšs lâentracte. Alors je suis revenu voir trois fois sa deuxiĂšme partie. JâĂ©tais emballĂ© par sa prĂ©sence sur scĂšne. Il ne faisait pas que des jeux de mots. Il nous emmenait dans son imaginaire en utilisant tous les plaisirs du théùtre le mime, le jonglage, la musiqueâŠIl y a un entracte pendant votre spectacle?Malheureusement non. Ăa ne se fait plus trop. Les gens devront venir dĂšs le allez passer deux jours Ă AngoulĂȘme. Quel est votre programme?Jâai prĂ©vu dâaller voir le club de théùtre du lycĂ©e Saint-Paul, comme je lâavais fait la derniĂšre fois que je suis venu Ă AngoulĂȘme au mois de mars dernier, NDLR. Puis jâirai flĂąner au musĂ©e de la BD et jâachĂšterai comme dâhabitude mon foie gras au marchĂ© des Halles. Je serai un peu en mode vacances.Jâai des doutes», au théùtre mercredi 28 novembre et vendredi 30 Ă 20 h 30 et jeudi 29 Ă 19 h 30. Tarifs 34 et 28 âŹ. TĂ©l. 05 45 38 61 61.
122citations « J'Ă©tais seul, l'autre soir, au Théùtre-Français, - Ou presque seul; l'auteur n'avait pas grand succĂšs. - Ce n'Ă©tait que MoliĂšre » « Les apparences sont souvent trompeuses. » « La femme fait oublier ses dĂ©fauts et peut aller partout la tĂȘte haute, si elle est honnĂȘte de corps. » « A qui se lĂšve matin, Dieu aide et prĂȘte la main. »
Un théùtre pour les sourds... et les autres ! L'International visual theatre IVT, Ă Paris, fĂȘte ses 40 ans. Un lieu unique en France oĂč la culture sourde peut se faire "entendre" de tous les publics. Portes-ouvertes le 8 octobre 2016. Par Marie-Pierre Ferey C'est un autre monde, un monde de signes, chaleureux et enthousiaste, mais Ă©trangement silencieux pour une salle de spectacle le public de l'International Visual Theatre IVT, Ă Paris, qui fĂȘte ses 40 ans, est pour l'essentiel constituĂ© de personnes sourdes. Ici, on applaudit en agitant joliment ses deux mains en l'air, et les entendants », comme les appellent les sourds, se distinguent en frappant dans les mains. Un lieu unique en France Pour la prĂ©sentation de saison de l'IVT, une petite foule se presse dans le hall de ce minuscule théùtre nichĂ© dans une impasse charmante du 9e arrondissement. On s'embrasse, on se hĂšle Ă grand renfort de gestes une communautĂ© joyeuse se sent ici chez elle. Nous sommes un lieu unique en France », constate Emmanuelle Laborit, 44 ans, qui dirige l'IVT depuis 2004. Il y a bien quelques bibliothĂšques, avec un pĂŽle en langue des signes française LSF, et un hĂŽpital, La PitiĂ© SalpĂȘtriĂšre, Ă©quipĂ© d'interprĂštes et de mĂ©decins qui maĂźtrisent la LSF, mais le seul lieu dĂ©diĂ© Ă la culture sourde en France se trouve ici, dans un ancien local rĂ©cupĂ©rĂ© en 2004 aprĂšs le dĂ©part de l'Ecole nationale supĂ©rieure d'arts et techniques du théùtre pour Lyon. Une salle de 185 places, un mini bar trĂšs animĂ© et des salles de cours Ă l'Ă©tage l'IVT, financĂ© par la mairie de Paris, le ministĂšre de la Culture et la rĂ©gion, est nĂ© il y a 40 ans de la rencontre d'un artiste sourd amĂ©ricain, Alfredo Corrado, et de l'homme de théùtre Jean GrĂ©mion au festival mondial de théùtre de Nancy. La LSF interdite pendant 100 ans Jean GrĂ©mion travaillait dĂ©jĂ sur le travail gestuel et Ă travers Corrado, il dĂ©couvre ce vĂ©ritable langage, la langue des signes. Tous deux dĂ©cident de travailler ensemble Ă un projet europĂ©en et fondent l'IVT. Le ministĂšre de la Culture les autorise alors Ă s'installer au ChĂąteau de Vincennes, qui Ă©tait complĂštement abandonnĂ© », raconte Emmanuelle Laborit, dont les propos en langue des signes sont traduits par un interprĂšte. A l'Ă©poque, ça n'allait pas de soi. Les sourds disaient 'Quoi, du théùtre pour les sourds, ils sont dingues !', rappelle-t-elle. Il faut se souvenir que la langue des signes a Ă©tĂ© interdite pendant prĂšs de cent ans !». En France, il faut attendre la loi de 2005 pour que la LSF soit officiellement reconnue comme une langue Ă part entiĂšre. Elle n'est pas pour autant dominante environ 100 000 sourds sur 3 millions utilisent la LSF et seulement 15 Ă©coles dispensent leurs cours en langue des signes, les autres se contentant de l'enseigner comme une langue vivante, Ă raison de deux heures par semaine. Des spectacles tout public L'IVT prĂ©sente quelque 90 reprĂ©sentations sur l'annĂ©e. Six spectacles sont cette saison des crĂ©ations originales bilingues, en langue des signes et en français parlĂ©, et sept sont des spectacles visuels mime, marionnettes, théùtre d'ombres, danse .... Je dis toujours que nos spectacles sont tout public, martĂšle la directrice. D'ailleurs, nous avons plus d'entendants que de sourds pour certaines piĂšces ! » Les Ă©coles du quartier viennent rĂ©guliĂšrement aux spectacles jeunesse. Beaucoup de sourds se disent que le théùtre, c'est pour des gens intellectuellement trĂšs forts, donc nous avons tout un travail Ă faire en amont pour les convaincre », ajoute-t-elle. La journĂ©e, le théùtre est une ruche avec des cours, qui accueillent un millier d'Ă©lĂšves chaque annĂ©e. Le soir, sont organisĂ©s des ateliers de théùtre en LSF, créés pour la premiĂšre fois en 1978 et oĂč Emmanuelle Laborit elle-mĂȘme a fait ses premiĂšres classes Ă l'Ăąge de 7 ans. Portes ouvertes le 8 octobre La fille du psychanalyste Jacques Laborit et petite-fille du scientifique Henri Laborit a eu la chance d'apprendre prĂ©cocement la langue des signes, qu'elle exĂ©cute Ă toute vitesse. Devenue l'emblĂšme de la culture sourde, rĂ©compensĂ© d'un MoliĂšre en 1993 pour son rĂŽle dans la piĂšce Les enfants du silence, elle mĂšne le combat pour la culture sourde tout en prĂŽnant l'ouverture. Les 40 ans seront l'occasion de portes ouvertes le 8 octobre 2016 et surtout de trois jours de dĂ©bats, projections, spectacles tous azimuts du jeudi 13 au dimanche 16 octobre. L'IVT est Ă©galement Ă l'affiche du festivals OrphĂ©e Viva la vida dĂ©diĂ© au talent des comĂ©diens en situation de handicap dans le 95 et le 78 avec trois piĂšces dont deux Ă venir les 15 et 17 octobre Deuil-la-Barre et les 16 et 17 octobre Ă Argenteuil articles en lien ci-dessous. Tous droits de reproduction et de reprĂ©sentation rĂ©servĂ©s.© 2022 Agence les informations reproduites sur cette page sont protĂ©gĂ©es par des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle dĂ©tenus par l'AFP. Par consĂ©quent, aucune de ces informations ne peut ĂȘtre reproduite, modifiĂ©e, rediffusĂ©e, traduite, exploitĂ©e commercialement ou rĂ©utilisĂ©e de quelque maniĂšre que ce soit sans l'accord prĂ©alable Ă©crit de l'AFP. L'AFP ne pourra ĂȘtre tenue pour responsable des dĂ©lais, erreurs, omissions qui ne peuvent ĂȘtre exclus, ni des consĂ©quences des actions ou transactions effectuĂ©es sur la base de ces informations ».
Citationsfrançaises j'Ă©tais seul l'autre soir au théùtre français - Page 4 : La barbe de l'hĂ©ritier pousse plus vite que les ongles du mort. Cherchez ici une citation ou un auteur Proverbes; Dictons; Auteurs; ThĂšmes; ThĂšmes voir tous; Toux; Plus; Tout; Vers; Homme; Hommes; ĂȘtre; Voix; Sens; Amour; Jour; Jours; Amis; Gens; Comme; Auteurs voir tous Jacques Amyot
Dans La Chute », Jean-Baptiste Clamence se confie Ă un inconnu, dans un bar douteux dâAmsterdam. Il se prĂ©sente comme juge-pĂ©nitent », Ă©trange profession consistant Ă sâaccuser soi-mĂȘme afin de pouvoir devenir juge. Il se raconte naguĂšre avocat Ă Paris, il mena une brillante carriĂšre. RespectĂ© de tous et ayant une haute opinion de lui-mĂȘme, il se considĂ©rait au-dessus du jugement du commun des mortels. En parfait accord avec lui-mĂȘme, sa vie Ă©tait une fĂȘte, et il Ă©tait heureux. Jusquâau soir oĂč il passa sur un pont duquel il entendit une jeune fille se jeter. Il poursuivit son chemin, sans lui porter secours. Cette chute entraĂźna celle, morale, de Clamence et marqua le dĂ©but de sa quĂȘte existentielle. Au travers de son personnage, Albert Camus dĂ©peint lâhomme occidental Ă©goĂŻste, vivant dans le pur divertissement, coupĂ© des notions fondamentales de justice et de responsabilitĂ©. NOTE DâINTENTION. GĂ©raud BĂ©nech, metteur en scĂšne et Stanislas de la Tousche, comĂ©dien. Cette annĂ©e 2020 est lâoccasion de revisiter, de façon théùtrale, ce rĂ©cit Ă©crit par lâune des figures les plus marquantes de la pensĂ©e du XXe siĂšcle. Aujourdâhui, La Chute est devenu un classique » et son auteur, lâarchĂ©type de lâintellectuel Ă la française, naviguant en solitaire entre libertĂ© philosophique et engagement humaniste. Cette Ă©trange confession sâinscrit Ă prĂ©sent dans un autre contexte historique, loin des affrontements idĂ©ologiques des annĂ©es 1950 Guerre froide, dĂ©colonisation, forte influence du Marxisme dans les courants de pensĂ©e en Europe qui lui donnaient des allures de manifeste. Nous lâabordons avec nos prĂ©occupations et notre sensibilitĂ© contemporaines, davantage tournĂ©es vers lâintime et les enjeux Ă court terme. Elle rĂ©sonne dans notre quotidien avide de coming out » et oĂč les medias et les rĂ©seaux sociaux ont banalisĂ© jusquâĂ saturation le dĂ©ballage de lâintime. Que signifie pour notre temps envahi par la toute puissance de la communication et la manipulation des images, cette entreprise » Ă©manant dâun homme rompu Ă lâart de la parole, brillant avocat comme il se dĂ©crit⊠comĂ©dien comme il se prĂ©tend, et qui va se mettre Ă nu dans un jeu de la vĂ©ritĂ© » sans concession ? La mise en perspective théùtrale de ce texte sâappuie sur la stratĂ©gie dâĂ©criture de Camus. Le spectateur, tout comme le lecteur, nâest pas pris Ă partie directement. La parole de Jean-Baptiste Clamence, portĂ©e par le comĂ©dien Stanislas de la Tousche, est adressĂ©e Ă cet interlocuteur invisible quâil tente de convertir et dâentraĂźner dans sa chute salvatrice. Mais dans ce miroir quâil lui tend, chacun dâentre nous est conduit, par Ă©tapes, Ă reconnaĂźtre sa propre image. Un ancien avocat rĂ©fugiĂ© Ă Amsterdam sert de guide Ă un Français de passage, rencontrĂ© dans un bar du port. Jour aprĂšs jour, il se raconte et se dĂ©voile, se faisant de plus en plus intime. Au cĆur de sa rĂ©vĂ©lation, un Ă©vĂ©nement catalyseur le suicide par noyade, sous ses yeux, dâune jeune femme, un soir alors quâil traversait un pont parisien. Mais au-delĂ de sa propre expĂ©rience, il rend compte de cette complexitĂ© irrĂ©ductible que nous partageons tous, des choix qui composent la trame de nos existences, de nos intentions, de nos actes ou nos immobilitĂ©s, face au regard de lâautre, face aux injonctions sociales ou aux intrusions fracassantes de lâHistoire dans nos vies. Lâhomme se confie il a Ă©tĂ© un avocat brillant, un sĂ©ducteur, un homme du monde, vivant pour et par les autres, nâexistant quâau travers du jeu des regards. Puis soudain, Ă la faveur de ce suicide, la luciditĂ© lâa saisi. Le sentiment de sa lĂąchetĂ© intrinsĂšque, de sa vanitĂ©, se sont mis Ă affleurer. Toutes ses tentatives pour le refouler ont Ă©chouĂ©. Sa carapace dâĂȘtre social sâest fissurĂ©e puis brisĂ©e. Câest un Ă©corchĂ© vivant qui se voit en transparence, Ă la fois sujet et objet cette leçon dâanatomie » quâest La Chute. En sâaffranchissant ainsi du mensonge qui est notre lot commun et en assumant sa duplicitĂ©, Jean-Baptiste Clamence accĂšde Ă un statut supĂ©rieur, omniscient. Mais il est condamnĂ© Ă errer dans les limbes en quĂȘte dâindividus Ă convertir. Car on ne peut regarder seul longtemps la vĂ©ritĂ© en face. AXES DE MISE EN SCĂNE, GĂ©raud BĂ©nech, metteur en scĂšne. La mise en scĂšne vise Ă mettre en Ă©vidence les enjeux dramaturgiques de La Chute et en tout premier lieu les conditions dâĂ©nonciation de cette confession. Qui est ce personnage qui se dĂ©signe sous le nom de Jean-Baptiste Clamence. Ă qui sâadresse-t-il ? Que signifie la solitude de lâacteur sur le plateau alors que lâillusion théùtrale nous invite Ă croire quâil partage cet espace avec son interlocuteur. Que signifie cet espace sobre et ces objets une table, une chaise, une lampe de bureau, un grand miroir sur pied qui, sans soucis de rĂ©alisme, Ă©voquent pourtant une chambre meublĂ©e ? Ă chaque instant, le spectateur est confrontĂ© Ă une double interprĂ©tation de ces paramĂštres Il peut soit accepter la convention théùtrale, adhĂ©rer aux diffĂ©rentes situations qui naissent de la bande sonore et dans lesquelles deux interlocuteurs se meuvent et dialoguent bien que nâen voyions et nâentendions quâun seul. Il peut aussi la mettre en doute, ou plutĂŽt considĂ©rer que ce Ă quoi il assiste est une tentative de manipulation de la part dâun personnage expert en jeux dâillusions mais que cette introspection sans concession aura conduit au-delĂ de la raison. â Ces nuits-lĂ , ces matins plutĂŽt car la chute se produit Ă lâaube, je sors, je vais, dâune dĂ©marche emportĂ©e, le long des canaux. Dans le ciel livide, les couches de plumes sâamincissent, les colombes remontent un peu. Une lueur rosĂ©e annonce, au ras des toits, un nouveau jour de ma crĂ©ation ⊠Alors planant par la pensĂ©e sur tout ce continent qui mâest soumis sans le savoir, buvant le jour dâabsinthe qui se lĂšve, ivre enfin de mauvaises paroles, je suis heureux. Je suis heureux, vous dis-je, je vous interdis de ne pas croire que je suis heureux, je suis heureux Ă mourir ! â Le personnage se tient en Ă©quilibre sur la fine crĂȘte qui sĂ©pare lâhyperacuitĂ© de la folie. Ă aucun moment, la mise en scĂšne ne cherche Ă trancher cette ambiguĂŻtĂ© voulue par Camus et qui traverse le roman. GĂRAUD BĂNECH â mise en scĂšne, crĂ©ation sonore et vidĂ©o. Au théùtre, GĂ©raud Benech collabore en tant que dramaturge pour plusieurs spectacles K Lear de William Shakespeare, mise en scĂšne de Marie Montegani, avec Emmanuelle Laboorit, Théùtre IVT, 2007, Les Femmes savantes de MoliĂšre, mise en scĂšne de Marie Montegani Théùtre 95, Cergy-Pontoise, 2010. Il est Ă©galement conseiller artistique et dramaturge pour les piĂšces Ă©crites et mises en scĂšne par JoĂ«l Dragutin Chantier public Théùtre 95, Cergy-Pontoise, 2011, Visite guidĂ©e Théùtre 95, 2012, Une maison en Normandie Théùtre 95, 2013, Je te ferais dire Théùtre 95, 2014, En hĂ©ritage Théùtre 95, 2015 et Le Chant des signes Théùtre 95, 2017. Moi, Daniel Blake, adaptĂ© du film de Ken Loach, ScĂšne Nationale de Cergy-Pontoise, avril 2019 et Avignon 2019, Théùtre des Halles, Prix du OFF 2019. En tant que metteur en scĂšne, il dirige Stanislas de La Touche dans plusieurs spectacles inspirĂ©s de la vie et de lâĆuvre de Louis Ferdinand CĂ©line. Le dernier en date, CĂ©line, Derniers entretiens, est restĂ© pendant prĂšs de trois saisons Ă lâaffiche de théùtres parisiens Théùtre des DĂ©chargeurs 2017-2018, Théùtre de la Contrescarpe â 2018, Théùtre de Poche-Montparnasse, 2019 et a reçu un accueil enthousiaste de toute la critique. Il met Ă©galement en scĂšne La Chute dâAlbert Camus et Mais du soleil que reste t-il ? dâaprĂšs les Ă©crits de guerre de Maurice Genevoix et Sons of a Nietzsche, une performance associant jazz live et textes philosophiques ou poĂ©tiques Friedrich Nietzsche, Henri Michaux, Gilles Deleuze⊠avec le comĂ©dien Matthieu Dessertine Centre europĂ©en de poĂ©sie, Avignon, 2015 et 2016. GĂ©raud Benech a Ă©galement publiĂ© deux ouvrages consacrĂ©s Ă la 1Ăšre Guerre Mondiale Carnets de Verdun Librio, 2006 et Champs de Bataille de la Grande Guerre Flammarion, 2008. STANISLAS DE LA TOUSCHE â comĂ©dien. Stanislas de la Tousche a Ă©tĂ© forme au Centre AmĂ©ricain par Stephane Lory Paris, 1978- 1981 puis par Blanche Salant 1981-1982. Ă la Maison des jeunes et de la Culture MercĆur, il a suivi lâenseignement de Jacques Lecoq par Eduardo Galhos Paris, 1982-1986. Stanislas de la Tousche dĂ©bute au théùtre avec la piĂšce Le Livre de Viorel Stefan, mise en scĂšne de LoĂŻc Saint-James Enghien, 1985. Il joue ensuite sous la direction de Christophe Thiry, notamment dans Mistero buffo de Dario Fo Roseau Théùtre, Paris, 1987 et La Mort et lâĂ©cuyer du Roi de Wole Soyinka Le Perreux-sur-Marne, 1994. Il joue Ă©galement dans de nombreuses piĂšces telles que Anthropologies de Pablo Abad, mise en scĂšne de Ricardo Lopez-Munoz Théùtre de Chatillon, 1996, Dialogues dâexilĂ©s de Bertold Brecht, mise en scĂšne de Patrick Vershueren Théùtre ĂphĂ©mĂ©ride, Val- de-Reuil, 1998, Peines dâamour perdues de William Shakespeare, mise en scĂšne de Simon Abkarian Théùtre de lâĂpĂ©e de Bois, Vincennes, 1999, Entretien entre Diderot et dâAlembert de Denis Diderot, mise en scĂšne de Didier Mahieu Théùtre ĂphĂ©mĂ©ride, Val- de-Reuil, 1999, Britannicus de Jean Racine, mise en scĂšne dâAlain Bezu Théùtre des 2 Rives, Charenton, 1999, La Compagnie des spectres de Lydie Salvayre, mise en scĂšne de Monica Espina Théùtre National de Chaillot, 2002, Anticlimax de Werner Schwab, mise en scĂšne de Regis Hebette Theatre de lâĂchangeur, 2004, Tragedy a tragedy de William Eno, mise en scĂšne de Monica Espina La GĂ©nĂ©rale, Paris, 2006, La Conjuration des imbĂ©ciles de John Kennedy Toole, mise en scĂšne de Bastien Crinon Théùtre GĂ©rard Philippe, OrlĂ©ans, 2008. Depuis 2010, GĂ©raud BĂ©nech le met en scĂšne dans plusieurs spectacles inspirĂ©s de la vie et de lâĆuvre de Louis-Ferdinand CĂ©line, dont le dernier en date, CĂ©line, Derniers entretiens est restĂ© pendant prĂšs de trois saisons Ă lâaffiche de théùtres parisiens Théùtre des DĂ©chargeurs 2017-2018, Théùtre de la Contrescarpe â 2018, Théùtre de Poche-Montparnasse, 2019 et a suscitĂ© lâenthousiasme de toute la critique. La Chute de Camus et Mais du soleil que reste-t-il ? dâaprĂšs Maurice Genevoix consacrent ainsi une dĂ©cennie de collaboration.
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