Seconvertir non en paroles, mais en actes {{PriÚre d'introduction}} Ta parole est la lumiÚre de mes pas, la lampe de ma route. Je l'ai juré, je tiendrai mon serment, j'observerai tes justes décisions. J'ai vraiment trop souffert, Seigneur ; fais-moi vivre selon ta parole. Accepte en offrande ma priÚre, Seigneur : apprends-moi tes décisions. A tout instant j'expose ma vie : je
4 aoĂ»t 2022 Tout au long de ma vie, le message et les enseignements du Christ ont Ă©tĂ© mon guide et en eux je trouve de l’espoir. » Chef de l’Église d’Angleterre, la Reine Elizabeth s’est adressĂ©e aux Ă©vĂȘques dans une lettre Ă  l’occasion de la 15e ConfĂ©rence de Lambeth. Alors que nous sortons tous de la pandĂ©mie, je sais que la ConfĂ©rence se dĂ©roule Ă  un moment de grand besoin de l’amour de Dieu, Ă  la fois en paroles et en actes », commence-t-elle par affirmer. Elle reconnaĂźt leur engagement continu envers l’unitĂ© des chrĂ©tiens dans un monde en mutation » et leur recherche du rĂŽle de l’Église pour rĂ©pondre aux besoins de l’époque actuelle », mais aussi leur implication dans le domaine de l’environnement. Nous vivons Ă©galement Ă  une Ă©poque oĂč les effets du changement climatique menacent la vie et les moyens de subsistance de nombreuses personnes et communautĂ©s, notamment les plus pauvres et les moins capables de s’adapter et de s’ajuster. » Avant de conclure, elle rappelle, tout au long de ma vie, le message et les enseignements du Christ ont Ă©tĂ© mon guide et en eux je trouve de l’espoir ». CrĂ©dit image / Alessia Pierdomenico © Info ChrĂ©tienne - Courte reproduction partielle autorisĂ©e suivie d'un lien "Lire la suite" vers cette page. SOUTENIR INFO CHRÉTIENNEInfo ChrĂ©tienne Ă©tant un service de presse en ligne reconnu par le MinistĂšre de la Culture, votre don est dĂ©ductible de vos impĂŽts Ă  hauteur de 66%. NecessitĂ di tradurre "LES PAROLES ET LES ACTES" da francese e utilizzare in modo corretto in una frase? Qui ci sono molte frasi di esempio tradotte contenenti "LES PAROLES ET LES ACTES" - traduzioni francese-italiano e motore di ricerca per traduzioni francese. jeudi 26 dĂ©cembre 2019 0940 jeudi 19 dĂ©cembre 2019 0941 dimanche 22 septembre 2019 0922 samedi 28 juillet 2018 1127 vendredi 27 mai 2016 0922 jeudi 26 mai 2016 1812 jeudi 14 avril 2016 1858 jeudi 24 mars 2016 1843 jeudi 4 fĂ©vrier 2016 1956 jeudi 21 janvier 2016 1859 jeudi 26 novembre 2015 1913 lundi 16 novembre 2015 1404 jeudi 12 novembre 2015 1753 vendredi 25 septembre 2015 0926 jeudi 24 septembre 2015 1844 vendredi 29 mai 2015 0914 jeudi 28 mai 2015 1834 vendredi 13 mars 2015 0902 jeudi 12 mars 2015 1831 jeudi 12 fĂ©vrier 2015 1939 vendredi 23 janvier 2015 0906 vendredi 5 dĂ©cembre 2014 0916 vendredi 3 octobre 2014 0934 jeudi 2 octobre 2014 1919 vendredi 19 septembre 2014 0943 vendredi 23 mai 2014 0921 lundi 14 avril 2014 1336 vendredi 11 avril 2014 0922 jeudi 10 avril 2014 1847 vendredi 28 mars 2014 0917 vendredi 7 fĂ©vrier 2014 0930 vendredi 29 novembre 2013 1002 vendredi 11 octobre 2013 0925 vendredi 6 septembre 2013 0924 vendredi 7 juin 2013 0929 vendredi 26 avril 2013 0914 vendredi 26 octobre 2012 0906 mercredi 3 octobre 2012 1417 mercredi 4 avril 2012 1911 vendredi 16 mars 2012 0923 ARTICLES LES + POPULAIRES
Toutle monde est d'accord pour dire qu'il faut préserver l'environnement. Mais qu'en est-il dans les faits?
Voici la suite de la chronique du livre de Gary Chapman les 5 langages de l’amour. Pour rappel, la premiĂšre partie se trouve ici Les 5 langages de l’amour partie 1 Partie 2 les langages d’amour 1. Les paroles valorisantes Inutile d’harceler l’autre pour obtenir quelque chose de sa part. Votre conjoint a trĂšs bien entendu votre dĂ©sir. Plus vous le harcelez moins il aura envie de rĂ©pondre favorablement Ă  votre requĂȘte. Il se sent forcĂ© et ça l’agace. Ce n’est pas que votre demande est mauvaise ou injustifiĂ©e mais il s’oppose Ă  vous pour le principe de la lutte du pouvoir dans le couple. Finalement, personne ne veut lĂącher le morceau
 Pour influencer positivement votre partenaire, utilisez plutĂŽt les paroles valorisantes. Qu’est-ce qu’un parole valorisante? Ce n’est pas de la flatterie. Ce n’est pas dire des choses agrĂ©ables Ă  l’autre, des choses qu’il veut entendre afin d’obtenir ce que vous dĂ©sirez. Car agir par amour, n’est pas une action Ă©goĂŻste, c’est un acte dĂ©sintĂ©ressĂ© qui va dans le sens de l’ĂȘtre aimĂ©. La parole valorisante est un compliment sincĂšre qui vient du cƓur. C’est la pensĂ© que l’on a de son conjoint sans oser ou penser lui dire. On ne se rend pas forcĂ©ment compte de l’impact que cette parole non dite peut avoir. Cela lui montre l’estime que vous lui portez. La parole est vraiment tournĂ©e vers l’autre. Elle n’attend pas de retour. Ne dites pas que vous le trouvez beau pour recevoir le compliment Ă©quivalent. C’est un acte gratuit. Il existe 3 grands dialectes de la parole valorisante les paroles d’encouragement, les paroles aimables, les paroles humbles. Une parole d’encouragement est une parole qui insuffle de l’énergie et de la volontĂ© Ă  l’autre pour se relever et avancer. Cette parole permet de rĂ©vĂ©ler Ă  l’autre tout ce qu’il a oubliĂ© ses valeurs, ses forces, ses dons, voire des ressources qu’il ne pensait pas avoir. Cela lui permet de reprendre confiance en lui et de balayer ses doutes. Vous ĂȘtes son supporter ! Attention, il ne faut pas de lui mettre la pression et de le forcer Ă  faire quelque chose que vous voudriez qu’il fasse changer de boulot, perdre du poids, etc
 il s’agit de l’encourager dans ses projets et ses rĂȘves. Vous lui donnez l’espoir et la confiance qu’il n’a pas pour le moment en le mettant en valeur. Vous ĂȘtes sa force. Pour rĂ©ussir Ă  encourager l’autre, il est donc nĂ©cessaire de connaitre votre conjoint, de connaitre ses envies, ses dĂ©sirs, ses projets et ses rĂȘves. Les paroles aimables. Elles contiennent 2 parties le fond les mots, la forme le ton. Il est tout Ă  fait possible de dire un mot trĂšs gentil sur un ton ironique Ouah ! Tu as fait la vaisselle, tu es trop fort !!! Ou l’inverse, un mot trĂšs mĂ©chant sur un ton mielleux Mon amour, tu es vraiment stupide
 Il est important d’associer les deux un mot agrĂ©able sur un ton doux. Sachant que 90% de notre communication est non verbale, il est nĂ©cessaire que nos paroles soient vĂ©ritablement sincĂšres et aimantes. Ainsi le corps et le ton suivront naturellement. Ils diront eux aussi je t’aime. Il est possible Ă©galement d’exprimer ses propres Ă©motions de façon aimante. C’est la meilleure façon de communiquer d’ailleurs. A lieu, d’accuser, de condamner ou de juger l’autre, parler de soi, du “JE”. Tous ces mots dits avec douceur et sincĂ©ritĂ© auront beaucoup plus d’impact que la colĂšre, les cris et les pleurs. Vous pouvez ainsi exprimer votre souffrance et votre colĂšre avec douceur. Vous vous livrez ainsi Ă  l’autre et votre calme lui montre votre amour. En exprimant ainsi vos Ă©motions, vous lui donnez alors la possibilitĂ© de se mettre Ă  votre place et de comprendre votre peine. L’autre ne peut alors qu’ĂȘtre peinĂ© par votre douleur et cherchera comment rĂ©parer sa faute. Ne soyez pas rancunier pardonnez-le et aidez-le Ă  trouver une façon simple pas une vengeance de rééquilibrer les balances. Les rĂŽles peuvent ĂȘtre inversĂ©s. C’est vous qui avait blessĂ© votre conjoint. Il s’énerve et vous blesse verbalement. Soyez plus intelligent, ne vous laissez pas envahir par vos Ă©motions et votre amour propre. Ne rĂ©pondez pas Ă  la colĂšre par la colĂšre. Mais rĂ©pondez par l’amour. Ne prenez pas ses paroles pour vous mais essayez de vous mettre Ă  la place de votre conjoint. Essayez de comprendre ses Ă©motions. Qu’est ce qu’il se passe en lui ? Qu’est ce qui a provoquĂ© cela ? C’est une merveilleuse façon de lui prouver votre amour. Ces mots blessants sont autant d’informations pour vous aider Ă  le comprendre dans sa blessure. Voici une mĂ©thode que vous pouvez utiliser la prochaine fois que votre conjoint se met en colĂšre et que vous voulez lui prouver votre amour Écoutez-le attentivement sans l’interrompre, Restez calme, ne prenez rien pour vous, Mettez-vous Ă  sa place pour comprendre son point de vu, Exprimez d’un ton aimant ce qu’il a ressenti et pourquoi, Si vous ĂȘtes fautif, reconnaissez-le et dites-lui que ce que vous allez dire est difficile pour vous et que vous ne voulez pas qu’il vous juge. Dites-lui que vous avez eu tort et demandez pardon, Sinon, demandez-lui de vous Ă©couter afin d’exprimer Ă  votre tour vos motivations, Trouvez alors un terrain d’entente. Cette attitude aimante Ă©vitera la spirale de la violence et permettra Ă  chacun de s’exprimer. Cela ne signifie pas que vous allez tomber d’accord mais personne ne se sentira jugĂ© ou frustrĂ© de ne pas avoir Ă©coutĂ© et compris. On ne peut pas effacer le passĂ©. Il faut alors, assumer ses responsabilitĂ©s et reconnaitre ses torts. L’autre n’aura alors que 2 choix la vengeance, ou le pardon. Le pardon est la voie de l’amour. L’amertume, la rancune et l’esprit de vengeance ne sont pas des actes d’amour. Le passĂ© est passĂ©, rien ne pourra le changer. Le pardon est une dĂ©cision Ă  prendre pour continuer Ă  vivre. Ne pas pardonner, c’est condamner l’autre pour une faute qu’il a commise. Condamner, ce n’est pas aimer
 Les paroles humbles L’amour formule des requĂȘtes et non des exigences. La forme est trĂšs importante. Il faut s’exprimer d’une façon aimante. Ne devenez pas un tyran en disant Ca fait 10 jours que j’attends que tu passes l’aspirateur !!! Votre conjoint se sentira agressĂ© et dĂ©valorisé  Mais dites Je suis dĂ©bordĂ© en ce moment, tu m’aiderais beaucoup si tu avais un peu temps pour passer l’aspirateur. En plus, je sais que tu le fais bien. Lorsque vous exprimez une requĂȘte Ă  votre conjoint, mettez-le en valeur en soulignant ses atouts ou ses dons. Cela n signifie pas que votre conjoint rĂ©pondra Ă  tous vos dĂ©sirs, mais cela augmentera vos chances de rĂ©ussite. Car en vous exprimant ainsi vous lui montrez du respect. Une astuce, si vous avez du mal avec les parles valorisantes et de noter dans un carnet pleins de compliments. Vous pouvez le complĂ©ter en allant en chercher sur internet, dans des livres ou des films. Toutes ces paroles vous pourrez alors les Ă©crire pour votre conjoint ou alors tout simplement
 les lui lire. N’oubliez pas Ă©galement de faire des compliments Ă  l’entourage de votre conjoint. Tout ou tard ces paroles arriveront Ă  ses oreilles ! 🙂 2. Les moments de qualitĂ© Un moment de qualitĂ© est du temps pris exclusivement pour votre conjoint. Les personnes qui aiment les moments de qualitĂ© aiment qu’on leur apporte un moment d’attention total, sans partage. Ces personnes ont besoin de sentir qu’elles sont une prioritĂ© pour l’autre. Un moment de qualitĂ© n’est pas une simple proximitĂ© physique. Ça peut ĂȘtre Discuter ensemble dans un lieu calme Partager une activitĂ© L’activitĂ© n’est pas le but en soi, ce n’est qu’un moyen ou une excuse pour passer du temps ensemble. Vous ne faites pas un match de tennis ensemble pour gagner mais pour partager un moment. Vous ne regardez par la tĂ©lĂ© pour regarder un film, vous regardez la tĂ©lĂ© pour ĂȘtre ensemble l’un contre l’autre. Cela signifie que si l’autre vous pose des questions, vous ĂȘtes prĂȘt Ă  couper le son
 ce qui n’est pas forcĂ©ment facile. Les moments de qualitĂ© sont propices Ă  des dialogues de qualitĂ©. Comment apprendre Ă  Ă©couter ? Un dialogue authentique, c’est un moment oĂč chacun Ă©change et s’écoute avec bienveillance. Partager ensemble une dispute, n’est pas un moment de qualité . 😉 Écouter, c’est se taire et ne pas donner de conseils. Si votre conjoint vous parle, ce n’est pas pour vous demander un conseil sauf s’il vous le demande explicitement mais pour se libĂ©rer, pour exprimer ses Ă©motions colĂšre, tristesse, peur, anxiĂ©tĂ©, dĂ©sirs, 
 Voici 5 conseils pour apprendre Ă  Ă©couter Regarder votre conjoint dans les yeux lorsqu’il parle. Cela vous aide Ă  vous concentrer et montre Ă  votre conjoint que vous ĂȘtes avec lui. Abandonnez toutes activitĂ©s. Vous devez ĂȘtre 100% avec la personne qui vous parle. Si vous ne pouvez pas, donnez une heure prĂ©cise Ă  laquelle est reportĂ©e la conversation. Essayer de vous mettre Ă  la place de votre conjoint et de mettre des mots sur ses Ă©motions. Dites-lui lorsque vous semblez avoir compris ce qu’il ressent. Observez les attitudes de votre conjoint. Le corps parle de lui-mĂȘme. Demandez-lui si vous ne comprenez pas ses gestes “Pourquoi tu pleures ?” Ne l’interrompez pas. MĂȘme si vous vous sentez agressĂ©. Cherchez plutĂŽt Ă  comprendre ce qui se passe dans sa tĂȘte au lieu de vous centrer sur vous. Certaines personnes ont du mal Ă  s’exprimer et leur conjoint le leur reproche Il ne me parle pas ! Exprimer ses pensĂ©es, ses Ă©motions et ouvrir son cƓur n’est pas une chose simple pour qui n’a pas l’habitude de le faire. Gary Chapman propose une mĂ©thode pour apprendre le dialogue de qualitĂ©. Et ça passe encore avec
 un carnet ! Dans ce carnet, que vous portez sur vous en permanence, il faut noter, Ă  chaque situation, l’émotion ressentie. 3 fois par jour, demandez-vous quelles Ă©motions avez-vous ressentie en vivant une situation de la journĂ©e pendant le trajet au travail, au boulot, etc
 Cet exercice quotidien, va aider Ă  se rendre compte de notre nature Ă©motionnelle et que l’on prend des dĂ©cisions en fonction de nos Ă©motions. Cet exercice vous aidera Ă  rĂ©pondre Ă  cette question angoissante Alors, comment c’est passĂ© ta journĂ©e ? Il existe 2 types de personnalitĂ© selon Gary Chapman “Mer morte” personne qui ne ressent pas le besoin de parler. “Torrent babillard” personne qui ne peut pas s’empĂȘcher de parler tout le temps. Un bavard. Ce type de couple peut trĂšs bien s’entendre au dĂ©but et finir par ne plus se supporter. Gary Chapman propose un exercice pour rĂ©soudre ce problĂšme en passant par une nouvelle habitude. Chaque jour, prĂ©voir un temps oĂč chacun raconte 3 Ă©vĂšnements de sa journĂ©e et les Ă©motions qu’il a ressenti. Cet exercice est double la mer morte doit s’exprimer et le torrent doit Ă©couter ! Gary Chapman appelle cela l’exigence quotidienne minimale et promet qu’en quelques semaines ou quelques mois, notre couple retrouvera un dialogue de qualitĂ© ! Les activitĂ©s de qualitĂ© Si votre conjoint aime une activitĂ© et que vous faites un effort pour entreprendre cette activitĂ© avec lui, vous procurez du plaisir Ă  votre partenaire. Il sentira que vous vous intĂ©ressez Ă  lui. Il faut bien sĂ»r le faire dans une attitude positive et ne pas partir en grognant et rĂąler pendant l’activitĂ©. Votre but ne sera pas de faire cette activitĂ© mais de prouver votre amour Ă  votre conjoint qui parle le langage des moments de qualitĂ©. Quelles activitĂ©s faire ? Toutes les vĂŽtres, celle de votre conjoint et des nouvelles ! Une activitĂ© de qualitĂ© c’est 2 points essentiels L’un des deux au moins dĂ©sire faire cette activitĂ©. L’autre ne se rĂ©signe pas mais est dans une attitude positive et accepte de participer. Les deux ont la volontĂ© d’exprimer leur amour Ă  travers cette activitĂ© nous sommes bien d’accord que ce n’est pas l’activitĂ© en elle-mĂȘme qui est importante Ces activitĂ©s vont crĂ©er des moments de souvenir qui s’inscrira dans votre histoire de couple et le renforcera! Comment trouver le temps? Le trouver et le prendre ! Comme vous trouvez du temps pour manger, dormir. Une idĂ©e Ă©teindre la tĂ©lĂ© ! Ce n’est pas facile et ça demande des efforts mais c’est important pour la santĂ© de votre couple. Cela va vous demander du temps, de la rĂ©flexion, des efforts, et de l’énergie. 3. Les cadeaux Un cadeau est un symbole qui signifie J’ai pensĂ© Ă  toi, je me suis souvenu de toi. Tout le monde ne parle pas ce langage et pourtant c’est le plus utilisĂ© pour exprimer son amour. Certaines personnes dont moi donne trĂšs peu d’importance aux symboles visibles. Un cadeau peut avoir 3 origines diffĂ©rentes ĂȘtre achetĂ©, ĂȘtre trouvĂ©, ou ĂȘtre confectionnĂ©. Un cadeau n’est pas l’égale valeur du prix qu’on l’a achetĂ©, il est proportionnel au sacrifice qu’il a demandĂ© pour pouvoir l’offrir. Il a pu demander Du temps, pour celui qui n’en a pas beaucoup, De l’argent pour celui qui se serre dĂ©jĂ  la ceinture. Comment apprendre Ă  offrir des cadeaux ? Prendre un carnet ! 🙂 ÉnumĂ©rer tous les cadeaux que votre conjoint a dĂ©jĂ  reçus de vous ou de son entourage. Demandez Ă  son entourage les prĂ©sents qu’il aime. Si votre conjoint parle ce langage, n’attendez pas une occasion particuliĂšre pour lui offrir un cadeau offrez-lui-en n’importe oĂč et n’importe quand ! Pour les personnes qui sont Ă©conomes ou qui font attention avec l’argent, sachez que le meilleur investissement que vous puissiez faire, c’est Ă©conomiser pour acheter des cadeaux Ă  votre conjoint. S’il est satisfaisant et rassurant d’avoir de l’argent de cĂŽtĂ© pour ses vieux jours, votre vie sera encore plus heureuse en remplissant le rĂ©servoir d’amour de votre conjoint par des cadeaux. Tous les cadeaux ne sont pas physiques, certains ne sont mĂȘme pas palpables. Par exemple, le don de soi ou le don de prĂ©sence. Donner de son temps est une forme de cadeau. La prĂ©sence physique peu remplir une personne qui parle le langage des cadeaux. Il est important pour les personnes qui parlent ce langage d’exprimer leur dĂ©sir. Si vous voulez que votre conjoint soit plus prĂ©sent, demandez-lui. N’oubliez pas de lui demander avec amour, sans sarcasme, ironie ni critique ! J’ai vraiment besoin que tu m’accompagnes Ă  mon entretien. Parler le langage des cadeaux est donc se mettre dans un Ă©tat d’esprit de don. Rassurez-vous si votre conjoint parle le langage des cadeaux, vous n’avez pas Ă  lui offrir des cadeaux tous les jours. 4. Les services rendus Un service rendu doit ĂȘtre effectuĂ© dans un Ă©tat d’esprit positif. Vous ne devez pas le faire en rĂąlant mais en vous disant que vous le faites par amour pour votre conjoint mĂȘme si ça ne vous enchante pas. D’ailleurs, ça n’enchante pas grand monde de nettoyer les WC
 Rendre des services nĂ©cessite de la rĂ©flexion, de l’organisation, du temps, de l’effort, et de l’énergie
 Donc non! ce n’est pas facile ! De mĂȘme pour apprendre ce langage, une liste sera encore la bienvenue. Demandez simplement Ă  votre conjoint de vous faire une liste des taches qu’il voudrait que vous vous occupiez. Rappelez-vous qu’à chaque tĂąche accomplie, vous allez remplir le rĂ©servoir d’amour de votre conjoint c’est motivant ! On apprend dans ce chapitre que 2 personnes peuvent parler le mĂȘme langage d’amour sans se comprendre !? Pourquoi ? Car ils ne parlent pas le mĂȘme dialecte ! Dans l’exemple du livre pour la femme rendre service c’est s’occuper de la voiture alors que pour l’homme c’est s’occuper des enfants. Tous les deux parlent le mĂȘme langage mais n’ont pas la mĂȘme façon de se sentir aimĂ© les services demandĂ©s sont diffĂ©rents Au sujet des services rendus, il faut faire attention Ă  3 choses Ce n’est pas parce que nous rendons beaucoup de service pendant notre pĂ©riode de coup de foudre amour obsession que nous les ferons encore aprĂšs. Pendant cette pĂ©riode nous ne sommes pas nous mĂȘme
 Nous ne pouvons pas forcer l’autre Ă  nous aimer, c’est le choix de chacun. Il est donc important de ne pas exiger de l’autre mais de lui exprimer ses dĂ©sirs. Ensuite, c’est Ă  nous de dĂ©cider chaque jour d’aimer l’autre
 ou non
 Si vous ĂȘtes assez fort, vous saurez reconnaitre dans les reproches de votre conjoint ce qu’il dĂ©sire rĂ©ellement. Ne faites pas tout, ne sacrifiez pas votre vie Ă  servir l’autre
 ce n’est pas de l’amour. Relisez cette phrase de Gary Chapman pour vous en persuader Je t’aime trop pour me laisser traiter de cette façon. Ce n’est bon ni pour toi, ni pour moi. Faites attentions aux clichĂ©s
 il ne faut pas s’y conformer et encore moins faire l’exact contraire. C’est Ă  vous de trouver la bonne formule. Elle est unique et appartient Ă  votre couple. Au lieu de vous dire, je suis un homme je suis une femme et je dois faire ceci et cela comme tous les hommes comme toutes les femmes, cherchez plutĂŽt Ă  rĂ©pondre aux dĂ©sirs propres Ă  votre conjoint. Comment ? En lui posant directement la question Comment puis-je t’aider ? Il vous faudra du temps et des efforts pour parler ce langage mais le jeu en vaut la chandelle ! 5. Le toucher physique Il correspond Ă  tous les contacts physiques que l’on peut avoir l’un et l’autre. Il existe plusieurs dialectes dans ce langage Le baiser, Prendre par la main, Serrer contre soi, La relation sexuelle, Caresser les cheveux, Un massage, Etc
 Si vous n’aimez pas recevoir de gifle, sachez qu’une personne qui en reçoit une sera d’autant plus sensible Ă  cet acte qu’elle est sensible au langage du toucher. Une gifle signifie pour cette personne Je te hais ! Soyez conscient de l’impact de vos gestes et notamment pour une personne sensible Ă  ce langage. Le corps est fait pour ĂȘtre touchĂ© et non abusĂ©. Si vous avez du mal Ă  communiquer dans le langage du toucher, suivez les recommandations de votre partenaire. C’est lui qui vous guidera dans vos gestes et vos caresses. Restez bien attentif aux signes de votre partenaire quand vous lui parlez le langage du toucher, car si vous aimez ĂȘtre touchĂ© Ă  certains endroits, votre conjoint ne l’est pas forcĂ©ment. Alors Ă©coutez-le. C’est plus particuliĂšrement vrai lorsque vous faites l’amour. Vos dĂ©sirs ne sont pas forcĂ©ment les siens, alors discutez et partagez ce que vous aimez. Il existe Ă©galement des touchers que vous pouvez faire plus rĂ©guliĂšrement. Ces touchers, sont des touchers furtifs FrĂŽler votre conjoint, Un bisou avant de se coucher, Toucher le pied de votre conjoint Ă  table, 
 Si vous ne parlez pas ce langage, cela risque d’ĂȘtre un effort de rĂ©flexion pour vous. Sachez que les possibilitĂ©s sont infinies pour montrer votre amour Ă  une personne qui parle le langage du toucher. La limite est votre imagination. Vous pouvez jouer sur le moment du toucher, le lieu, l’endroit du toucher, la durĂ©e, la maniĂšre. L’infidĂ©litĂ© aura un impact plus important sur une personne sensible au langage du toucher. N’oubliez pas de soutenir votre conjoint lorsqu’il traversera des Ă©preuves. Plus tard, il se souviendra autant de votre soutient que de votre abandon. La semaine prochaine, je vous dĂ©voilerai comment trouver son langage d’amour grĂące Ă  7 techniques. DĂšs maintenant, Ă©crivez dans les commentaires quel langage pensez-vous ĂȘtre votre langage principal ? On validera tout ça la semaine prochaine ! 😉 Photos de Ktoine, The Doctr, Robo Android, rent-a-moose Recherches utilisĂ©es pour trouver cet article parole valorisante,langage non verbal amoureux,langage non verbal amour,la valeur des paroles valorisantes dans la relation amoureuse,Paroles valorisantesAvez-vous lu ces articles ?
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La sainte patronne des bobos, Anne Hidalgo, a annoncĂ© l’ouverture en face du Louvre d’un centre pour migrants. Contre toute attente, les bobos sont furieux. Et inquiets. Comme les bas du front de la France moisie qu'ils ont pendant quarante ans traitĂ©s de beaufs racistes, d'ordures fascistes et de crypto-nazis parce qu'ils nourrissaient les mĂȘmes inquiĂ©tudes. La mĂȘme fureur de se voir imposer un voisinage qu'ils ne souhaitaient pas. On a peur pour nos enfants. » Je ne suis pas xĂ©nophobe mais il ne me paraĂźt pas souhaitable de recrĂ©er les dĂ©sordres de la Porte de la Chapelle en plein Paris. » C'est beau comme du Le Pen. Le Pen, future sainte patronne des bobos ? On a quand mĂȘme du mal Ă  comprendre les bobos. Ils devraient se rĂ©jouir. Exulter. Tourbillonner de joie. Les bobos vont enfin goĂ»ter aux voluptĂ©s du vivre-ensemble. Illustrer par des actes leur immense tolĂ©rance, leur sens aigu de la fraternitĂ© et leur amour Ă©perdu de la diversitĂ©. Leur si attendrissant sens de l'accueil de l'Autre. À rebours des discours nausĂ©abonds de rejet et de repli sur soi. Dans un moment si exaltant pour ces grands humanistes, une seule parole devrait sortir de leur bouche qui, jamais, n'a menti un grand, un ardent, un infiniment reconnaissant Merci Anne Hidalgo ! »
Les10 commandements sont une recommandation forte, insistante de Dieu permettant aux hommes de construire une relation en les laissant libres de leurs actes. C’est un appel Ă  l’amour et Ă  la libertĂ© qui structurent la relation aux personnes. Le DĂ©calogue (dix paroles) se comprend d’abord dans le contexte de l’Exode qui est le grand
ACTE D’ADORATION Mon Dieu, je Vous adore et Vous reconnais pour mon CrĂ©ateur, mon souverain Seigneur, et pour le MaĂźtre absolu de toutes choses. ACTE DE FOI Mon Dieu, je crois fermement tout ce que la sainte Église de JĂ©sus‑Christ croit et enseigne, parce que c’est Vous qui l’avez dit et que Vous ĂȘtes la vĂ©ritĂ© mĂȘme. ACTE D’ESPÉRANCE Mon Dieu, appuyĂ© sur Vos promesses et sur les mĂ©rites de JĂ©sus‑Christ, mon Sauveur, j’espĂšre avec une ferme confiance que Vous me ferez la grĂące d’observer Vos commandements en ce monde, et d’obtenir par ce moyen la vie Ă©ternelle. ACTE D’AMOUR ou DE CHARITÉ Mon Dieu, qui ĂȘtes digne de tout amour, Ă  cause de Vos perfections infinies, je Vous aime de tout mon cƓur et j’aime mon prochain comme moi‑mĂȘme pour l’amour de Vous. ACTE DE CONTRITION Mon Dieu, j’ai un extrĂȘme regret de Vous avoir offensĂ©, parce que Vous ĂȘtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le pĂ©chĂ© Vous dĂ©plaĂźt. Pardonnez‑moi par les mĂ©rites de JĂ©sus‑Christ, mon Sauveur; je me propose, moyennant Votre sainte grĂące, de ne plus Vous offenser et de faire pĂ©nitence. ACTE DE REMERCIEMENT Mon Dieu, je Vous remercie de tous les biens que j’ai reçus de Vous, principalement de m’avoir créé, rachetĂ© par Votre Fils et fait enfant de Votre Église. ACTE D’OFFRANDE Mon Dieu, j’ai tout reçu de Vous; je Vous offre mes pensĂ©es, mes paroles, mes actions, ma vie et tout ce que je possĂšde, et je ne veux l’employer qu’à Votre service. ACTE D’HUMILITÉ Mon Dieu, je ne suis que cendre et poussiĂšre, rĂ©primez les mouvements d’orgueil qui s’élĂšvent dans mon Ăąme, et apprenez‑moi Ă  me mĂ©priser moi‑mĂȘme, Vous qui rĂ©sistez aux superbes et qui donnez Votre grĂące aux humbles. ACTE DE DEMANDE Mon Dieu, source infinie de tous les biens, donnez‑moi tout ce qui m’est nĂ©cessaire pour la vie et la santĂ© de mon corps, mais surtout la grĂące de faire en toutes choses Votre sainte VolontĂ©. Par JĂ©sus‑Christ Notre‑Seigneur. Ainsi soit‑il. paroled'amour en espagnole. Un mal trabajador siempre culpa a sus herramientas / Le mauvais ouvrier a toujours de mauvais outils. Un penique malo siempre regresa / En finit toujours par payer les consĂ©quences de ses actes / Les pires personnes reviennent toujours. Un pĂĄjaro en la mano vale dos en el monte / Un «tiens» vaut mieux que deux 1Ouvrir les Noms divins d’un auteur du dĂ©but du vie siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ qui se cache sous le pseudonyme de Denys l’ArĂ©opagite », le converti de saint Paul aprĂšs son discours sur l’ArĂ©opage dans le livre des Actes des ApĂŽtres Ac 17, demeure une entreprise difficile pour un lecteur du xxie siĂšcle Ă  cause de son style dĂ©routant, marquĂ© par les sources nĂ©oplatoniciennes de son vocabulaire et son langage mystĂ©rique ». 2Les premiĂšres pages de ce traitĂ©, oĂč l’auteur affirme son intention d’expliquer les noms divins, ce que sont ces noms divins et comment ils doivent ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s, conduisent Ă  une rĂ©flexion sur l’hymnologie des noms divins et le silence devant l’Ineffable ». Cette Ă©tude portera Ă  la fois sur les Noms divins et sur la ThĂ©ologie mystique de Denys l’ArĂ©opagite. 3Que signifie une hymnologie des noms divins » ? Quels sont ces noms divins ? Et quel est le statut du discours sur les noms divins et la limite du langage devant l’Ineffable ? Telles sont les questions que je me poserai. 4Dans le premier chapitre des Noms divins, Denys se demande quel est le but des Noms divins et quelle est la tradition au sujet des noms divins ». Il se fixe comme but ÎșÎżÏ€áœč l’explication des noms divins ጀΜᜱπυΟÎč Μ áœ€ÎœÎż-ΌᜱΜ, comme il le dit au dĂ©but DN 585 B et 597 B et Ă  la fin du traitĂ© DN 984 A. 5Platon avait dĂ©jĂ  posĂ© la question des noms divins dans le Cratyle et Proclus, le philosophe qui a le plus influencĂ© Denys, dans sa ThĂ©ologie platonicienne. 6Pour Socrate, nous ne savons rien des dieux, ni de leurs personnes, ni des noms qu’ils peuvent bien se donner Ă  eux-mĂȘmes » et la maniĂšre la plus juste est de faire comme dans les priĂšres oĂč nous avons pour loi de les invoquer sous des noms » quelle que soit leur origine Cratyle 400d. Invoquer Dieu sous des noms » semble la maniĂšre la plus juste de le nommer. 7Quant Ă  Proclus, il reprend, dans son traitĂ© des attributs divins » qui forme la deuxiĂšme partie du premier livre de la ThĂ©ologie platonicienne, les attributs tirĂ©s des Lois, de la RĂ©publique, du PhĂšdre et du PhĂ©don de Platon et conclut en distinguant trois degrĂ©s dans les noms divins ceux qui sont rĂ©ellement divins demeurent au niveau des dieux eux-mĂȘmes et ne sont connus que par eux, ceux qui existent au niveau de l’intellect sont comme des similitudes » áœÎŒÎżÎč᜜Όαα des premiers et ceux qui sont produits au niveau du discours sont des images des ĂȘtres divins » ΔጰÎșáœčΜα Μ ΞΔ᜷Μ. Chaque nom, ajoute-t-il, est comme une statue des dieux áŒ„ÎłÎ±Î»ÎŒÎ±Î± Μ ΞΔΜ » ThĂ©ol. Plat. I, 29. 8Pour Denys, les noms divins sont fournis par les Oracles λáœčÎłÎčα sacrĂ©s », c’est-Ă -dire par l’Écriture sainte, c’est pourquoi on ne doit absolument oser ni dire, ni mĂȘme penser quoi que ce soit au sujet de la DĂ©itĂ© suressentielle et cachĂ©e en dehors de ce qui nous a Ă©tĂ© divinement rĂ©vĂ©lĂ©par les Oracles sacrĂ©s » DN 588 A. Les noms divins ne sont donc pas tirĂ©s de la pensĂ©e humaine, mais ils sont rĂ©vĂ©lĂ©s. La DĂ©itĂ© suressentielle et cachĂ©e DN I, § 1 9Or, dĂšs le dĂ©but, Dieu, ou la DĂ©itĂ© », est caractĂ©risĂ© par ces deux attributs suressentiel et cachĂ© », suressentiel, c’est-Ă -dire au-delĂ  de l’ĂȘtre, et cachĂ©, car Dieu est un Dieu cachĂ© », comme le dit le prophĂšte IsaĂŻe Vraiment, tu es un Dieu qui se cache » Is 45, 15. 10La dĂ©finition de Dieu comme suressentiel », qui est une dĂ©finition philosophique, dĂ©termine la question de la connaissance de Dieu et celle du langage sur Dieu. 11La vĂ©ritable connaissance de Dieu est la connaissance de son inconnaissance ou encore la connaissance de ce qu’il n’est pas. Aussi bien les philosophes paĂŻens que les thĂ©ologiens chrĂ©tiens l’affirment. 12Plotin dit dans les EnnĂ©ades Ă  propos de l’Un Nous disons ce qu’il n’est pas, nous ne disons pas ce qu’il est » Enn. V, 3 [49] 14, 4-8 ; et encore tout ce qui est dit de lui l’est par nĂ©gation » Enn. VI, 8 [39] 11, 34-35. 13ClĂ©ment d’Alexandrie a cette trĂšs belle phrase dans les Stromates Si [du Christ] nous nous avancions par la saintetĂ© vers l’abĂźme, nous nous approcherions en quelque maniĂšre de l’intellection du Tout-Puissant, reconnaissant non ce qu’il est, mais ce qu’il n’est pas » Strom. V, 11, 71, 3. Nous ne pouvons pas savoir de Dieu ce qu’il est, mais ce qu’il n’est pas, telle est la voie de la thĂ©ologie nĂ©gative. L’homme peut savoir ce que Dieu n’est pas, c’est-Ă -dire tout ce que lui, l’homme, connaĂźt, mais non ce que Dieu est, car il est au-delĂ  de toute connaissance. Dieu est un abĂźme » insondable, et c’est par la saintetĂ© » que nous pouvons nous approcher de l’intellection du Tout-Puissant ». 14Si Dieu est suressentiel », il est au-delĂ  de la raison, de l’intellect et de l’essence » et par consĂ©quent de toute connaissance, mais la science suressentielle » de la DivinitĂ© sera prĂ©cisĂ©ment son inconnaissance » DN 588 A. 15Cette science suressentielle », dit Denys, est une contemplation des splendeurs plus sublimes » dans la mesure oĂč le rayon des Oracles thĂ©archiques se livre Ă  nous » DN 588 A. Notre capacitĂ© Ă  contempler les choses divines » est donc proportionnĂ©e Ă  la mesure oĂč le rayon se livre Ă  nous », mais aussi Ă  notre propre capacitĂ© de le recevoir C’est selon la mesure proportionnĂ©e Ă  chaque intellect que les choses divines se dĂ©voilent et se donnent Ă  contempler » DN 588 A. 16Denys commence par affirmer la transcendance divine qui ne peut ĂȘtre pensĂ©e ou nommĂ©e Dieu est une Essence suressentielle, un Intellect inintelligible et une Parole ineffable, et par consĂ©quent, il est sans intelligibilitĂ©, sans parole et sans nom » ጀΜáœčηο, áŒ„Î»ÎżÎłÎż, áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎż pour l’esprit humain qui ne peut penser ni dire quoi que ce soit au sujet de Celui qui est au-delĂ  de l’intelligence ou de la parole. 17Dieu est au-delĂ  de tout et cependant Cause de tout ce qui est et, tout en Ă©tant pour tous la Cause de leur ĂȘtre, pourtant n’est pas, en tant qu’elle est au-delĂ de toute essence ». 18VoilĂ  la double caractĂ©ristique de Dieu il est Ă  la fois Au-delĂ  de tout » et Cause », Au-delĂ  de tout ce qui est et Cause de ce qui est. Et tous les noms divins vont ĂȘtre considĂ©rĂ©s selon ce double aspect. 19Mais — dernier paradoxe — la Cause de l’ĂȘtre n’est pas en tant qu’elle est au-delĂ  de toute essence ». C’est une doctrine nĂ©oplatonicienne. 20Platon dans le ParmĂ©nide, Plotin dans la VIeEnnĂ©ade Enn. VI, 9, Porphyre Sentence 26, Proclus Theol. plat. II, 5 [38, 26-39, 5] et Damascius De prim. princ. 7 [17, 24 – 18, 1] ont tous dissertĂ© sur le non-ĂȘtre Όᜎ ᜄΜ de la Cause suressentielle de tout ĂȘtre. Damascius parle d’une privation par supĂ©rioritĂ©, comme le non-ĂȘtre qui signifie le supra-substantiel ». C’est donc un non-ĂȘtre par supĂ©rioritĂ© » ou par Ă©minence ». Le Bien DN I, § 3 21Sans transition, Denys passe alors de la considĂ©ration de la DĂ©itĂ© suressentielle » Ă  celle du Bien qui caractĂ©rise la Cause et qui est le premier des noms divins. 22Le Bien est incommunicable, nĂ©anmoins il se communique et apparaĂźt par des illuminations proportionnĂ©es aux intellects saints ». Il y a une thĂ©ophanie lumineuse du Bien et les intellects doivent tendre vers elle, tout en honorant le secret de la ThĂ©archie » DN 589 B. 23Il faut Ă  la fois honorer le secret de la ThĂ©archie par un chaste silence » et se tendre vers les splendeurs qui brillent pour nous dans les Oracles sacrĂ©s et, par leurs lumiĂšres, [ĂȘtre] entraĂźnĂ©s vers les hymnes thĂ©archiques, en Ă©tant Ă©clairĂ©s par elles ». L’opposition entre le chaste silence » et les hymnes » correspond Ă  la distinction entre l’Au-delĂ  de tout et la Cause de tout, principe de toute illumination. 24VoilĂ  l’origine des hymnes thĂ©archiques » ils sont en quelque sorte imprimĂ©s » Denys parle d’une empreinte » dans l’intellect par les lumiĂšres thĂ©archiques » et, en retour, les hymnes thĂ©archiques » permettent de voir les lumiĂšres thĂ©archiques » et de chanter le Principe bĂ©nĂ©fique de toute sainte illumination », comme cause, principe, ĂȘtre et vie de tout », etc. Hymnologie sacrĂ©e DN I, § 4 25En conclusion, Denys s’adresse Ă  TimothĂ©e, le destinataire du traitĂ© des Noms divins VoilĂ  Ă  quoi nous avons Ă©tĂ© initiĂ©s par les divins Oracles. Et tu pourras trouver que, pour ainsi dire, toute l’hymnologie sacrĂ©e des thĂ©ologiens dispose, selon les processions bienfaisantes de la ThĂ©archie, par mode de rĂ©vĂ©lation et par mode de louange, les noms divins DN 589 D. La connaissance des noms divins est une initiation ». 26Et cette initiation est due Ă  la philanthropie divine C’est Ă  ces lumiĂšres que nous aussi avons Ă©tĂ© initiĂ©s maintenant, d’une façon qui nous est proportionnĂ©e, Ă  travers les voiles sacrĂ©s, l’amour de Dieu pour l’homme » DN 592 B. Les noms divins sont des processions bienfaisantes de la ThĂ©archie ». 27Ils sont aussi des puissances ». C’est le terme clĂ© que Denys rĂ©pĂšte pour chaque nom divin. Le terme grec est bien Ύ᜻ΜαΌÎč et non pas áŒÎœáœłÏÎłÎ”Îčα, et c’est en rĂ©fĂ©rence Ă  GrĂ©goire Palamas que les orthodoxes, comme Vladimir Lossky, parlent des Ă©nergies » des noms divins. L’hymnologie sacrĂ©e dispose les noms divins par mode de rĂ©vĂ©lation et par mode de louange ». Tout le traitĂ© est une hymnologie des noms divins. 28L’idĂ©e d’une hymnologie » des noms divins se trouve chez les philosophes nĂ©oplatoniciens. Ainsi lorsque Proclus dĂ©crit le voyage de l’ñme sur la voie des nĂ©gations, il dit que, aprĂšs avoir dĂ©passĂ© l’intelligible, elle se prosterne, comme devant le soleil », les yeux fermĂ©s et, aprĂšs avoir vu le soleil de la lumiĂšre des dieux intelligibles sortir de l’ocĂ©an », descend de cette quiĂ©tude toute remplie de Dieu et chante un hymne en l’honneur de la transcendance de l’Un CĂ©lĂ©brons-le comme par un hymne, [
] et disons qu’il est dieu entre tous les dieux, hĂ©nade entre les hĂ©nades, plus ineffable que tout silence et plus inconnaissable que toute existence, dieu saint, cachĂ© dans la saintetĂ© des dieux intelligibles Theol. plat. II, 11 [65, 5-15]. 29Denys reprendra cette idĂ©e d’un Dieu plus ineffable que tout silence et plus inconnaissable que toute existence ». 30Dans les Noms divins, il veut cĂ©lĂ©brer Dieu comme Monade ou HĂ©nade et comme TrinitĂ©, Ă  cause de la manifestation en trois Hypostases de la FĂ©conditĂ© suressentielle de laquelle toute paternitĂ©, au ciel et sur terre, reçoit son ĂȘtre et son nom » Ep 3, 15, et comme Cause. Enfin il cĂ©lĂšbre JĂ©sus, [qui] de simple qu’il Ă©tait, est devenu composĂ© et lui, l’Éternel, a pris une durĂ©e temporelle, et est devenu intĂ©rieur Ă  notre nature 
 » L’incarnation du Christ amĂšne Denys Ă  parler des symboles L’amour de Dieu pour l’homme [qui se dĂ©ploie] dans les Oracles et les traditions hiĂ©rarchiques, enveloppe les intelligibles sous les sensibles, les suressentiels sous les Ă©tants, et attribue forme et figure Ă  ce qui est impossible Ă  former et Ă  figurer, multipliant et façonnant la simplicitĂ© au-dessus de la nature et sans contour par la variĂ©tĂ© des symboles partiels DN 592 B. 31Ainsi Ă  partir de la DĂ©itĂ© suressentielle dont on ne peut connaĂźtre ce qu’elle est, mais seulement ce qu’elle n’est pas, Ă  partir de la Cause de tout ce qui est, on peut connaĂźtre les noms divins, et Ă  partir de l’incarnation du Christ, qui attribue forme et figure Ă  ce qui est impossible Ă  former et Ă  figurer », on peut s’exprimer en symboles. Denys introduit ainsi les trois modes de la thĂ©ologie qui est nĂ©gative, affirmative et symbolique. Vision bĂ©atifique et transfiguration du Christ 32Cette section sur les noms divins s’achĂšve sur la thĂ©ophanie visible du Christ dans la vision de gloire, thĂ©ophanie semblable Ă  celle de la transfiguration, oĂč les bienheureux seront comme les disciples au jour de cette trĂšs divine Transfiguration, participant Ă  son don de lumiĂšre intelligible, dans un intellect sans passions et immatĂ©riel, et Ă  l’union au-dessus de l’intellect par les jaillissements inconnaissables et bienheureux de ses rayons surĂ©tincelants » DN 592 C. 33L’intellect sans passion et immatĂ©riel » sera semblable aux Intellects supra-cĂ©lestes », c’est-Ă -dire les Anges, et nous serons alors Ă©gaux aux Anges » áŒ°áœ±ÎłÎłÎ”Î»ÎżÎč, Lc 20, 36. 34Quant Ă  l’union au-dessus de l’intellect » avec la lumiĂšre intelligible, Denys dit que c’est Ă  la cessation de toute activitĂ© intellectuelle que se produit une telle union des intellects dĂ©ifiĂ©s avec la LumiĂšre plus que divine » DN I, 5, 593 B. 35N’oublions pas que Plotin et les nĂ©oplatoniciens affirment la transcendance de l’Un premiĂšre Hypostase, par rapport Ă  l’Intellect seconde Hypostase et Ă  l’Âme troisiĂšme Hypostase, ce qui sous-tend les affirmations de Denys sur l’union au-dessus de l’intellect. 36Cette union des intellects dĂ©ifiĂ©s » avec cette lumiĂšre est une union au-dessus de l’intellect » dont il ne peut y avoir une connaissance et qui est cĂ©lĂ©brĂ©e de la maniĂšre la plus appropriĂ©e par la nĂ©gation de tous les Ă©tants Μ ᜄΜΜ ጀϕαÎčÏáœłÎ” ». 37Nous retrouverons cette supĂ©rioritĂ© de la thĂ©ologie nĂ©gative dans la ThĂ©ologie mystique. Objection DN I, § 5 38C’est alors que Denys se pose l’objection de la possibilitĂ© mĂȘme d’un discours des noms divins si la DĂ©itĂ© est supĂ©rieure Ă  tout discours » Et pourtant, si la DĂ©itĂ© est supĂ©rieure Ă  tout discours et Ă  toute connaissance et est Ă©tablie absolument au-dessus de l’intellect et de l’essence, embrassant tout, comprenant tout, et anticipant tout, mais Ă©tant elle-mĂȘme absolument insaisissable Ă  tous, et s’il n’y a d’elle ni sensation, ni imagination, ni opinion, ni nom, ni parole, ni contact, ni science, comment un discours Sur les noms divins pourra-t-il ĂȘtre traitĂ© alors qu’on dĂ©montre que la DĂ©itĂ© suressentielle est sans appellation et au-dessus de tout nom ? DN 593 A-B. Anonyme et polyonyme DN I, § 6. ThĂ©ologie affirmative et thĂ©ologie nĂ©gative 39Denys rĂ©pond en faisant la distinction entre la DĂ©itĂ© sans nom anonyme et la DĂ©itĂ© susceptible de tous les noms polyonyme Ce que sachant, les thĂ©ologiens la cĂ©lĂšbrent Ă  la fois comme “sans nom” áœĄ áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ et “à partir de tout nom” ጐÎș παΜ᜞ ᜀΜáœčÎŒÎ±Îż » DN 596 A. Celui-lĂ  n’est-il pas en vĂ©ritĂ© le nom admirable, celui qui est au-dessus de tout nom ᜞ ᜑπáœČρ π៶Μ áœ„ÎœÎżÎŒÎ± Ph 2, 9, le sans nom ᜞ áŒ€ÎœáœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ, situĂ© au-dessus de tout nom nommĂ©, soit dans ce siĂšcle, soit dans le siĂšcle Ă  venir Ep 1, 21 ? DN 596 Α. D’autre part, comme ayant de nombreux noms Ï€ÎżÎ»Ï…áœœÎœÏ…ÎŒÎżÎœ lorsqu’ils la montrent inversement en train de dire Je suis celui qui est Ex 3, 14, la Vie Jn 11, 25, la LumiĂšre Jn 8, 12, Dieu Jn 1, 1, la VĂ©ritĂ© Jn 14, 6, ou lorsque les experts Ăšs choses divines eux-mĂȘmes le cĂ©lĂšbrent sous une foule de noms, Lui qui est Cause de tout DN 596 Α. Cause de tout DN I, § 7. ThĂ©ologie affirmative 40Le Dieu susceptible de nombreux noms polyonyme est la DĂ©itĂ© en tant que BontĂ©, et Providence » 597 B — et nous verrons qu’un certain nombre de noms dĂ©pendent de la Providence qui dĂ©signe la relation de Dieu Ă  tout ce qui est. Formes et figures humaines DN I, § 8. ThĂ©ologie symbolique 41La DĂ©itĂ© peut ĂȘtre aussi exprimĂ©e par des symboles ou des figures car, Ă  cĂŽtĂ© de la thĂ©ologie nĂ©gative et de la thĂ©ologie affirmative, il y a place pour la thĂ©ologie symbolique, comme Denys le dit dans le dernier chapitre de la HiĂ©rarchie cĂ©leste, oĂč il mentionne le symbolisme du feu, du vent, du corps humain, des animaux, et du char d’ÉzĂ©chiel, et dans la Lettre IX sur les nourritures de la Sagesse oĂč il parle de ces signes sacrĂ©s ጱΔρᜰ υΜΞ᜔Όαα dont on a eu l’audace d’user pour reprĂ©senter Dieu, en projetant au-dehors et en multipliant les apparences visibles des choses cachĂ©es φαÎčΜáœčΌΔΜα Μ Îșρυφ᜷Μ, [
] en sorte que celui qui pourrait voir la belle apparence Î”áœÏ€ÏáœłÏ€Î”ÎčαΜ cachĂ©e Ă  l’intĂ©rieur [de ces signes] les trouverait tous mystiques, conformes Ă  Dieu ΌυÎčÎșᜰ Îșα᜶ ΞΔοΔÎčήῆ πᜱΜα et pleins d’une grande lumiĂšre thĂ©ologique EP IX, 1105 BC. 42La dĂ©couverte du sens du symbole se fait par la nĂ©gation du sensible qui dĂ©couvre en quelque sorte le noyau du fruit aprĂšs avoir enlevĂ© sa chair. La chair du fruit est le symbole, son noyau le mystĂšre. Initiation áŒÏ€ÎżÏ€Î”áœ·Î± et explication ጀΜᜱπυΟÎč 43En conclusion, Denys revient sur les deux modes de connaissance des noms divins l’initiation et l’explication, qui s’adressent aux sens spirituels l’une s’adresse au regard qui contemple les contemplations thĂ©ophaniques », l’autre aux oreilles » qui Ă©coutent les explications des saints noms divins » DN 597 C. 44Enfin Denys rappelle l’attitude fondamentale de ces contemplations thĂ©ophaniques » des noms divins, elles doivent ĂȘtre dirigĂ©es vers la vision de Dieu oĂč se dĂ©couvrira leur sens ultime Par une pensĂ©e dirigĂ©e vers la vision de Dieu, soyons initiĂ©s, au sens propre du terme, aux contemplations thĂ©ophaniques ᜰ Î˜Î”ÎżÏ†Î±ÎœÎ”áż– áŒÏ€Îż-πΔ᜻ΌΔΜ, Îșυρ᜷ Î”áŒ°Ï€Î”áż–Îœ, ΞΔρ᜷α et ouvrons les oreilles saintes aux explications ጀΜαπ᜻ΟΔÎč saintes des saints noms divins DN 597 B. Du Bien au Bien ou du Bien Ă  l’Un la disposition des noms divins 45Quel est maintenant le plan des Noms divins ? Processions, providences et puissances 46Le traitĂ© des Noms divins commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© qui est Principe du Bien et au-dessus du Bien » Examinons la dĂ©nomination parfaite du Bien qui manifeste toutes les processions de Dieu, aprĂšs avoir invoquĂ© la TrinitĂ© qui est principe du Bien et au-dessus du Bien et qui manifeste la totalitĂ© de ses trĂšs bonnes providences. Car c’est vers elle comme Principe du Bien qu’il nous faut nous Ă©lever par la priĂšre DN III, 1, 680 B. 47La contemplation comme la priĂšre est une Ă©lĂ©vation de l’esprit » vers Dieu. ΠρáœčοΎο, ÎŒÎżÎœáœ”, ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” 48La TrinitĂ© est principe du Bien, et le Bien est le principe de tout ce qui est Le Bien est, comme disent les Oracles, ce Ă  partir de quoi toutes choses ont surgi et sont comme produites par une cause absolument parfaite, et en quoi toutes choses subsistent, comme en un fondement tout-puissant qui les garde et les maĂźtrise, et vers quoi toutes choses se convertissent, comme le terme propre Ă  chacune et ce Ă  quoi toutes choses aspirent DN IV, 4, 700 B. 49C’est le mouvement de la procession πρáœčοΎο, de la conversion ጐπÎč-ÏÎżÏ†áœ” et de la permanence ÎŒÎżÎœáœ” qui structure l’ensemble des noms divins. Denys dit qu’il y a un mouvement de procession et de conversion du Beau et du Bien vers le Beau et le Bien DN IV, 10, 705 C-D et que Dieu est Principe, comme Cause et Fin » DN V, 10, 825 B. 50Il ne faut pas distinguer trois parties du traitĂ© correspondant aux trois moments de la procession, de la permanence et de la conversion. Cependant il y a trois noms divins dont Denys dit expressĂ©ment qu’ils sont agents ou effets de la conversion des Ă©tants il s’agit de la LumiĂšre DN IV, 3, 701 B, de la Similitude DN IX, 6, 913 C et de la Paix DN XI, 952 A. 51D’autre part, Denys dit, au chapitre X, que le Tout-Puissant et l’Ancien des Jours sont des noms qui concernent le procĂšs du principe Ă  la fin áŒ€ÎŒÏ†Îżáż–Îœ ᜞ ጐΟ áŒ€ÏÏ‡áż† ÎŽÎčᜰ Ï€ÎŹÎœÎœ ጄχρÎč Î­Î»ÎżÏ… αᜐ᜞Μ Ï€ÏÎżÏŠÎ­ÎœÎ±Îč ÎŽÎčΎαÎșΜΜ, 937 B, ce qui est aussi vrai de la Paix. Enfin la Cause de tout » est Ă  la fois appelĂ©e Dieu des dieux » chap. XII et Un » chap. XIII. 52L’unitĂ© de la structure des Noms divins doit ĂȘtre cherchĂ©e dans la Ύ᜻ΜαΌÎč, car seule la puissance permet de penser l’unitĂ© des deux mouvements de procession et de conversion, et plus particuliĂšrement dans cette puissance unitive » vis unitiva qu’est l’éros, comme l’enseigne HiĂ©rothĂ©e dans ses Hymnes sur l’amour DN IV, 15-17. En cela l’Amour divin se montre, de maniĂšre singuliĂšre, sans fin ni principe, comme un cercle perpĂ©tuel qui, Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien ᜄπΔρ Îč ጀΐΎÎčÎż Îș᜻Îșλο ÎŽÎčᜰ áŒ€ÎłÎ±ÎžáœčΜ, ጐÎș ጀ-γαΞοῊ Îșα᜶ ጐΜ áŒ€ÎłÎ±Îž Îșα᜶ Δጰ áŒ€ÎłÎ±ÎžáœčΜ, parcourt une orbite impeccable ; et dans le mĂȘme et selon le mĂȘme, il ne cesse de procĂ©der, de demeurer et de revenir au mĂȘme point. C’est cela que notre illustre initiateur a exposĂ©, de façon inspirĂ©e, dans ses hymnes sur l’amour DN IV, 14, 712 D-713 A. 53L’éros apparaĂźt alors comme la puissance qui meut tous les ĂȘtres vers Dieu, comme l’a bien vu Dante, Ă  la fin de la Divine comĂ©die, pour qui l’amour meut le monde et les Ă©toiles, et le mouvement des Noms divins il n’y a qu’une seule puissance qui Ă  la fois sort de Dieu, comme une force amoureuse surabondante, se dĂ©verse de la source originelle, des supĂ©rieurs aux infĂ©rieurs, poussant les infĂ©rieurs Ă  se retourner vers les supĂ©rieurs DN IV, 15, 713 A-B, et qui revient Ă  Dieu, attirĂ©e par sa fin qui est aussi son principe. 54Ce cercle perpĂ©tuel » de l’amour le conduit de la ÎŒÎżÎœáœ” Ă  la πρáœčοΎο et de nouveau de l’ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” Ă  la ÎŒÎżÎœáœ”, de l’Un au multiple et de nouveau du multiple Ă  l’Un. Car l’amour unifie tout dans l’Un, il est la puissance unifiante ». Tous les noms sont appelĂ©s des puissances » DN 645 A et la Puissance est un des noms divins chap. VIII, mais seuls l’Éros DN IV, 709 D et la Paix DN XI, 952 A sont appelĂ©s puissance unifiante » ΎύΜαΌÎč áŒ‘ÎœÎżÏ€ÎżÎŻÎż. L’amour est au cƓur des Noms divins, parce qu’il est la cause et l’unitĂ© du mouvement circulaire ÎŒÎżÎœáœ”, πρáœčοΎο, ጐπÎčÏÎżÏ†áœ”. 55Mais quelles sont la structure et l’unitĂ© des Noms divins ? Pour Ă©tablir le plan des Noms divins, il faut noter les phrases charniĂšres », au dĂ©but de chaque chapitre, elles nous permettent de voir l’articulation du plan des Noms divins d’aprĂšs le texte mĂȘme de ce traitĂ© et non d’aprĂšs une structure arbitraire, extĂ©rieure au texte. 56Comme Thomas d’Aquin dans son Exposition sur les Noms divins, je distingue deux parties la premiĂšre sur Dieu chap. I-III et la seconde sur les processions » chap. IV-XIII, considĂ©rĂ©es en tant qu’elles sont » les noms Ă©tiologiques », c’est-Ă -dire de la Cause, le Bien, le Beau, l’Amour chap. IV, et la triade Être, Vie, Sagesse chap. V-VII et se perfectionnent » les noms sotĂ©riologiques », la Puissance, la Justice, le Salut, chap. VIII, en tant qu’elles se comparent entre elles » les noms opposĂ©s », le Grand, le Petit, chap. IX, dont le rĂ©sultat est l’ordre pacifique de la crĂ©ation », c’est-Ă -dire la Paix, chap. XI, en tant qu’elles sont ordonnĂ©s Ă  une fin » la sanctification et la seigneurie de Dieu sur l’univers, chap. XII, et enfin, les noms de la fin elle-mĂȘme ou les noms de la Cause, qui sont uniquement le Parfait et l’Un chap. XIII. 57Le grand mouvement de procession et de conversion des noms divins commence avec le Bien et s’achĂšve avec l’Un, et ce mouvement est un mouvement circulaire qui va du Bien au Bien » Il n’existe qu’une seule puissance simple qui se meut d’elle-mĂȘme vers une sorte de fusion unifiante ጑ΜÎčÎș᜔Μ ÎčΜα Îșρ៶ÎčΜ Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants, et qui, Ă  partir de celui-ci, se recourbe elle-mĂȘme en cercle Ă  travers tous [les Ă©tants], Ă  partir d’elle-mĂȘme et par elle-mĂȘme et sur elle-mĂȘme et s’enroule toujours de la mĂȘme façon sur elle-mĂȘme DN IV, 14, 713 D. 58Mais, au-delĂ  mĂȘme du Bien Cause de tout, la procession des noms a sa source dans l’union ጕΜÎč et la distinction ÎŽÎčÎŹÎșρÎčÎč divines au sein mĂȘme de la TrinitĂ©, au chapitre II, et s’achĂšve avec la conversion de tout vers l’Un ጕΜ, qui fait l’unitĂ© de tous les attributs positifs », au chapitre XIII. De l’Union ጕΜÎč Ă  l’Un ጕΜ tel est le mouvement et le plan du traitĂ© des Noms divins, qui est vĂ©ritablement un traitĂ© thĂ©ologique. Le divin Éros 59Il y a pourtant un nom divin qui est Ă  part car il est au cƓur du mouvement de procession πρáœčοΎο et de conversion ጐπÎčÏÎżÏ†áœ” des noms divins qui va du Bien au Bien », c’est l’Éros, l’amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ. 60Denys a Ă©tĂ© directement influencĂ© par le Commentaire de Proclus sur le Premier Alcibiade de Platon. Cependant la conception dionysienne de l’éros a une autre source que Proclus, c’est OrigĂšne. LĂ  encore il y a deux sĂ©ries de sources, nĂ©oplatoniciennes et chrĂ©tiennes. Le Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus 61Du Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus, Denys a repris le principe unitaire et primordial de l’amour áŒĄ ጑ΜÎčα᜷α Îșα᜶ Ï€ÏÎżÏ…ÏÎłáœž οῊ áŒ”ÏÎż ጀρχ᜔ et le caractĂšre mĂ©diateur de l’amour entre l’union et la distinction c’est lĂ  oĂč existent Ă  la fois unitĂ© et distinction entre les ĂȘtres qu’apparaĂźt l’amour comme mĂ©diateur áœ…Ï€ÎżÏ… ÎŽáœČ áŒĄ ጕΜÎč Îșα᜶ áŒĄ ÎŽÎčᜱÎșρÎčÎč Μ ᜄΜΜ, ጐÎșΔῖ Îșα᜶ ᜁ ጔρ ÎŒáœłÎż áŒÎŸáœłÏ•Î·ÎœÎ”. Car il est le lien υΜΎΔÎčÎș᜞ Îłáœ±Ï ጐÎč des ĂȘtres sĂ©parĂ©s, celui qui unit Ï…ÎœÎ±ÎłÎłáœč les ĂȘtres qui viennent Ă  sa suite Ă  ceux qui le prĂ©cĂšdent, celui qui convertit ጐπÎčρΔπÎčÎșáœč les ĂȘtres de second rang vers ceux du premier, celui qui Ă©lĂšve et perfectionne les ĂȘtres plus imparfaits. L’amour agit en Ă©levant ceux qui ont part Ă  la puissance qui procĂšde de lui vers le Beau et en crĂ©ant, en tous les ĂȘtres, un lien unique et une amitiĂ© unique et indissoluble, et entre ces ĂȘtres et avec le Beau lui-mĂȘme » In Alc., p. 33, l. 9-14. 62La dĂ©finition de l’amour comme puissance unifiante » a eu, dans sa traduction latine vis unitiva, une grande fortune dans tout le Moyen Âge. On la trouve chez Thomas d’Aquin aussi bien dans son Commentaire des Noms divins — C’est pourquoi l’amour est le lien des amants, car, selon Denys, au chapitre 4 des Noms divins, il est une sorte de force unitive » Praeterea, amor est nexus amantium quia secundum Dionysium, cap. 4 De divinis nominibus est quaedam vis unitiva —, que dans la Somme ThĂ©ologique, Ă  propos de l’Esprit Saint S. T., Ia, q. 37, a. 1, obj. 3. Éros et agapĂš chez OrigĂšne 63Cependant la conception dionysienne de l’éros a une autre source que Proclus, c’est OrigĂšne. Du Commentaire sur le Cantique des Cantiques d’OrigĂšne, Denys a retenu le nom mĂȘme d’éros donnĂ© Ă  Dieu ainsi que les deux citations de Pr 4, 6-8 sur la Sagesse, et de la Lettre aux Romains d’Ignace d’Antioche, Mon Ă©ros a Ă©tĂ© crucifiĂ© » Ad Rom. 7, 2 qui se trouvent toutes deux Ă  la fois dans le Prologue § 25 et 36 du Commentaire d’OrigĂšne et dans les Noms divins. 64Il est sans importance que, dans les divines Écritures on dise amour, ou charitĂ©, ou tendresse utrum amor dicatur an caritas an dilectio, si ce n’est que le nom de charitĂ© est d’une telle Ă©lĂ©vation que mĂȘme Dieu lui-mĂȘme est appelĂ© charitĂ©, au dire de Jean Mes bien-aimĂ©s, aimons-nous les uns les autres, car la charitĂ© est de Dieu, et quiconque aime est nĂ© de Dieu et connaĂźt Dieu. Mais celui qui n’aime pas ne connaĂźt pas Dieu, car Dieu est charitĂ© » 1 Jn 4, 7 In Cant., prol., § 25. 65DĂšs lors, il importe peu que l’on dise que Dieu est aimĂ© ou qu’il est chĂ©ri, et je ne pense pas que l’on puisse ĂȘtre blĂąmĂ© si on donne Ă  Dieu le nom d’ Amour » Ă©ros, comme Jean celui de charitĂ© » agapĂš. Ainsi, je me rappelle qu’un des saints du nom d’Ignace, a dit du Christ Mon Amour est crucifiĂ© », et pour cela je ne le juge pas digne de blĂąme In Cant, prol. § 36. Éros chez GrĂ©goire de Nysse 66À la suite d’OrigĂšne, GrĂ©goire de Nysse, dans les HomĂ©lies sur le Cantique des Cantiques, explique pourquoi Ă©ros traduit mieux que agapĂš l’excĂšs de l’amour La nature humaine ne peut exprimer ce surplus [qu’est l’amour divin]. Aussi a-t‑elle pris pour symbole pour nous faire comprendre son enseignement ce qu’il y a de plus violent ᜞ Ï•ÎżÎŽÏáœčÎ±ÎżÎœ dans les passions qui s’exercent en nous, je veux dire la passion de l’amour ጐρÎčÎș᜞Μ Ï€áœ±ÎžÎż, afin que nous apprenions par-lĂ  que l’ñme qui a les yeux fixĂ©s áŒÎœÎ±Î”Îœáœ·Î¶ÎżÏ…Î±Îœ sur la BeautĂ© inaccessible de la nature divine, est Ă©prise ጐρ៶Μ d’elle, autant que le corps a de penchant pour ce qui lui est connaturel Ï…ÎłÎłÎ”Îœáœł, changeant en apathie la passion, en sorte que toute disposition charnelle Ă©tant Ă©teinte, notre Ăąme brĂ»le en nous amoureusement ጐρÎčÎș de la seule flamme de l’Esprit Oratio I, 773 B-C. 67GrĂ©goire reprend aussi dans ses HomĂ©lies sur le Cantique des Cantiques, la citation des Proverbes 4, sur la Sagesse que Denys citera Ă©galement Aime-la passionnĂ©ment, et elle te gardera ; Ă©treins-la, et elle t’élĂšvera, honore-la pour qu’elle t’embrasse » puisque c’est la Sagesse qui te le dit, aime áŒ€Îłáœ±Ï€Î·ÎżÎœ autant que tu le peux, de tout ton cƓur, de toutes tes forces, dĂ©sire autant que tu le pourras. Mais j’ajouterai audacieusement ces paroles Aime passionnĂ©ment ጐρᜱΞηÎč, car la passion est irrĂ©prĂ©hensible et impassible, quand elle s’adresse Ă  des ĂȘtres incorporels Oratio I [GNO 6, 23]. 68L’amour passionnĂ© de la Sagesse Pr 4, 6 et la crucifixion de l’amour Ă©ros selon Ignace d’Antioche, sont les modĂšles de l’éros chrĂ©tien. Mais avant Ignace d’Antioche ou OrigĂšne, le modĂšle de Denys l’ArĂ©opagite est Paul de Tarse, comme il le dit dans les Noms divins. Saint Paul et l’amour extatique2 2 Cf. Y. de Andia, Henosis. L’union Ă  Dieu chez Denys l’ArĂ©opagite Philosophia antiqua 71, Leiden, ... Mais l’amour divin est Ă©galement extatique, ne laissant pas les amants s’appartenir Ă  eux-mĂȘmes, mais Ă  ceux qu’ils aiment. La preuve c’est que les supĂ©rieurs sont faits [pour ĂȘtre] la providence des infĂ©rieurs, les Ă©gaux pour une cohĂ©sion mutuelle, et les infĂ©rieurs pour une conversion plus divine vers les premiers. C’est pourquoi le grand Paul, possĂ©dĂ© par l’amour divin et ayant reçu part Ă  sa puissance extatique, dit de sa bouche inspirĂ©e Je vis, mais non plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » ; en vĂ©ritable amant sorti de lui », comme il le dit lui-mĂȘme, pour Dieu », vivant non plus sa propre vie, mais celle de Celui qu’il aime, comme trĂšs aimĂ©e DN IV, 13, 712 A. 69La preuve » de la puissance extatique » ጐÎșαÎčÎșᜎ Ύ᜻ΜαΌÎč de l’amour, c’est qu’il pousse les ĂȘtres Ă  sortir d’eux-mĂȘmes pour ĂȘtre la providence πρáœčÎœÎżÎčα des infĂ©rieurs, la cohĂ©sion Ï…ÎœÎżÏ‡áœ” des Ă©gaux entre eux et la conversion ጐπÎčÏÎżÏ•áœ” des infĂ©rieurs envers les supĂ©rieurs. 70Denys fonde le caractĂšre extatique de l’éros sur la parole de saint Paul dans l’épĂźtre aux Galates Je vis, mais non plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » Ga 2, 20. Le participe parfait ጐΟΔηÎș᜜ caractĂ©rise Paul qui, en vĂ©ritable amant, est sorti de lui » cf. 2 Co 5, 13 et ne vit plus sa propre vie, mais celle de Celui qu’il aime. 71Cette loi de l’Amour divin de ne plus s’appartenir Ă  soi-mĂȘme, mais de sortir de soi par amour, est celle de Dieu lui-mĂȘme l’extase de l’homme en Dieu se double de l’extase de Dieu en l’homme. Denys poursuit Mais il faut aussi oser dire, dans l’intĂ©rĂȘt de la vĂ©ritĂ©, ceci Lui-mĂȘme, Cause de tout, par l’Amour beau et bon de tous les ĂȘtres, dans la surabondance de sa BontĂ© amoureuse, sort de lui-mĂȘme par ses providences Ă  l’égard de tous les Ă©tants et, pour ainsi dire, se laisse sĂ©duire par la bontĂ©, la dilection et l’amour ; et, de sĂ©parĂ© [qu’il Ă©tait] de tout et au-dessus de tout, il se laisse entraĂźner Ă  [ĂȘtre] en tous selon la puissance suressentielle par laquelle il sort de lui-mĂȘme sans se sĂ©parer de lui-mĂȘme DN IV, 13, 712 A-B. 72L’extase de l’Amour divin se manifeste dans sa providence et sa puissance il sort de lui-mĂȘme ጔΟ áŒ‘Î±Ï…ÎżáżŠ Îłáœ·ÎœÎ”Î±Îč par ses providences Ă  l’égard de tous les Ă©tants », sans se sĂ©parer de lui-mĂȘme » ጀΜΔÎșÏ•Îżáœ·Î·ÎżÎœ áŒ‘Î±Ï…ÎżáżŠ. 73La procession πρáœčοΎο hors de soi est insĂ©parable de la permanence ÎŒÎżÎœáœ” en soi. La doctrine de HiĂ©rothĂ©e 74Cette triple dimension de l’amour comme liaison entre les Ă©gaux, providence envers les infĂ©rieurs et conversion vers les supĂ©rieurs, se retrouve Ă©galement dans les Hymnes sur l’amour du TrĂšs saint HiĂ©rothĂ©e L’amour, que nous appellerions soit divin, soit angĂ©lique, soit intellectuel, soit psychique, soit physique, concevons-le comme une puissance d’unification et de mĂ©lange qui meut les ĂȘtres supĂ©rieurs Ă  [devenir] la providence envers les infĂ©rieurs, les ĂȘtres de mĂȘme rang, Ă  leur tour, vers une liaison mutuelle, et, en dernier lieu, ceux qui sont situĂ©s en bas Ă  la conversion vers les meilleurs qui sont placĂ©s au-dessus DN IV, 15, 713 A-B. 75Nous retrouvons le Commentaire sur le Premier Alcibiade de Proclus. 76HiĂ©rothĂ©e rĂ©partit ou classe les amours multiples, dans l’ordre de la procession, Ă  partir d’un seul ጐÎș οῊ ጑Μáœč, puis, il les ramĂšne, dans un mouvement de conversion, Ă  l’Amour unique Δጰ ᜞Μ ጕΜα [
] ጔρα. 77L’amour, puissante unifiante » qui ramĂšne le multiple Ă  l’Un, n’est autre que l’Amour unique et unifiĂ© qui est leur pĂšre Δጰ ᜞Μ ጕΜα Îșα᜶ Ï…ÎœÎ”Ï€Ï…Îł-ÎŒáœłÎœÎżÎœ ጔρα Îșα᜶ πᜱΜΜ αᜐΜ Ï€Î±áœłÏÎ± ». Il est l’Amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ dont il a Ă©tĂ© question aux § 10 DN 708 B et 13 712 A de ce chapitre IV. La paternitĂ© » de cet Amour unique indique qu’il engendre les multiples amours et les transcende. 78Il doit ĂȘtre distinguĂ© de l’amour total qui procĂšde de tous les Ă©tants ᜁ ጐÎș Μ ᜄΜΜ ጁπᜱΜΜ ᜁλÎčÎș᜞ ጔρ par l’origine mĂȘme de la procession l’Amour divin ᜁ ΞΔῖο ጔρ Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien » 708 B parcourt comme un cercle », tandis que l’amour total ᜁ ᜁλÎčÎș᜞ ጔρ, qui procĂšde de tous les Ă©tants », s’élĂšve vers la Cause absolue de tout amour. L’Amour divin engendre l’amour dans les Ă©tants qui, Ă  leur tour, dĂ©sirent la Cause de tout amour. 79Enfin HiĂ©rothĂ©e dit qu’il faut rĂ©duire l’amour total » et l’Amour divin » Ă  un seul Amour Allons plus loin, rĂ©duisant maintenant Ă  l’un ces [deux puissances], disons qu’il n’existe qu’une seule puissance simple et qui se meut d’elle-mĂȘme vers une sorte de fusion unifiante Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants, et, Ă  partir de celui-ci, en sens inverse et de maniĂšre suivie, se recourbant elle-mĂȘme en cercle Ă  travers tous [les Ă©tants] vers le Bien, Ă  partir d’elle-mĂȘme et par elle-mĂȘme et sur elle-mĂȘme et s’enroulant toujours de la mĂȘme façon sur elle-mĂȘme DN IV, 17, 713 D. 80L’Éros divin, cette puissance simple », qui parcourt un cercle Ă  partir du Bien jusqu’au dernier des Ă©tants » et Ă  travers tous les Ă©tants vers le Bien », opĂšre une sorte de fusion unifiante » entre les Ă©tants. 81Cette puissance simple » Ό᜷α Îč áŒÏ€Î»áż† Ύ᜻ΜαΌÎč est Ă©galement la puissance suressentielle » áœ‘Ï€Î”ÏÎżáœ»ÎčÎż Ύ᜻ΜαΌÎč dont il est question au § 13 et dans la Lettre IX En les contemplant de la sorte, nous pourrons vĂ©nĂ©rer cette Source de Vie qui s’épanche en soi-mĂȘme et qui demeure en soi-mĂȘme, cette Puissance unique, simple, qui se meut et agit spontanĂ©ment, qui ne sort pas de soi-mĂȘme, mais qui constitue en soi la connaissance de toutes les connaissances, car elle ne cesse jamais de se contempler elle-mĂȘme EP IX, 1104 B-C. 82C’est dans cette Lettre IX sur les nourritures de la Sagesse que Denys, Ă  propos de l’ivresse de la Sagesse, dit que Dieu lui-mĂȘme est hors de soi » Et si l’homme ivre est hors de son bon sens, appliquant l’image Ă  Dieu, on doit comprendre que, dans sa transcendance qui est au-delĂ  de toute intelligence, il se sĂ©pare de l’acte intellectif, se situant au-delĂ  mĂȘme du plan oĂč se distinguent intellection et intelligible, au-delĂ  mĂȘme de toute existence. Ivre de tout bien possible, affirmons simplement que Dieu est ainsi hors de soi, car c’est trop peu dire de lui attribuer tout ensemble la plĂ©nitude de tous les biens. Il surpasse toute dĂ©mesure et, en mĂȘme temps sa demeure est extĂ©rieure et transcendante Ă  tout ce qui existe EP IX, 112 C. 83Telle est la doctrine de HiĂ©rothĂ©e, son illustre initiateur » comme Denys le nomme, dans ses Hymnes sur l’amour DN IV, 15-17. 84 Dieu est amour » ᜁ ϑΔ᜞ áŒ€Îłáœ±Ï€Î· ጐ᜷Μ 1 Jn 4, 8, et cette passion d’amour ጔρ a poussĂ© Dieu Ă  sortir de lui-mĂȘme et Ă  produire dans l’existence des ĂȘtres qui dĂ©sirent revenir Ă  leur Auteur et s’unir Ă  Lui, en s’unissant les uns aux autres. Le silence devant l’Ineffable Le silence 85Nous avons vu que, dans le premier chapitre des Noms divins, Denys disait qu’il faut honorer d’une part le secret de la ThĂ©archie, secret au-dessus de l’intellect et de l’essence, avec un respect sacrĂ© de l’intellect qui s’interdit toute investigation, et, d’autre part, les rĂ©alitĂ©s ineffables, avec un chaste silence » DN I, 2, 589 B. 86Le respect sacrĂ© » et le chaste silence » sont la rĂ©ponse de l’homme au secret » divin. 87Le respect » ΔᜐλᜱÎČΔÎčα, terme du vocabulaire religieux indique Ă  la fois la crainte des dieux, la rĂ©serve, la rĂ©vĂ©rence, le respect et la piĂ©tĂ© envers eux, comme le dit Plutarque voir Numa 22. 88Le silence ÎčÎłáœ” est exigĂ© du cĂ©lĂ©brant dans la cĂ©lĂ©bration des mystĂšres paĂŻens Garde le silence, ĂŽ myste ! » Orac. Chald. 132. 89C’est une forme de priĂšre dans le nĂ©oplatonisme Plotin dit qu’il faut ĂȘtre unis Ă  Dieu, prĂ©sent dans le silence » Enn. V, 8 [13] 11, 5-6 et Proclus que c’est par le silence qu’il faut cĂ©lĂ©brer l’ineffabilitĂ© de l’Un et sa causalitĂ© sans cause, supĂ©rieure Ă  toutes les causes » Theol. plat. II, 9 [58, 23-24]. Car l’Un est plus ineffable que tout silence » Theol. plat. II, 11 [65, 13]. Comment, en effet l’ñme pourrait-elle s’unir au plus ineffable de tous les ĂȘtres autrement qu’en faisant taire en elle-mĂȘme toute parole inutile ? » Trois Ă©tudes sur la Providence, III, 54, 17-19. 90De mĂȘme selon Damascius Celui-lĂ  [l’Indicible], c’est par un silence parfait qu’il faut l’honorer, et d’abord mĂȘme par une inconnaissance parfaite, celle qui tient toute connaissance pour indigne » De prim. princ., t. I, 5. Enfin Porphyre dit, dans le De abstinentia II, 34, qu’il faut prier par le silence pur » ÎŽÎčᜰ Îčγῆ ÎșαΞαρ៶. 91Pour Denys l’ArĂ©opagite, plusieurs termes disent l’au-delĂ  de la parole le silence ÎčγΟ, l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± ou de voix áŒ€Ï†ÎœÎŻÎ± et l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż. 92Il y a diffĂ©rents silences chez Denys 1 le silence ÎčγΟ comme respect » devant les rĂ©alitĂ©s ineffables, 2 le silence comme absence de la parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± et 3 l’union sans parole avec l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż, 4 dans la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret » ᜁ áœ‘Ï€áœłÏ-Ï†Îż ῆ ÎșρυφÎčÎżÎŒáœ»ÎżÏ… Îčγῆ ÎłÎœáœčÏ†Îż MT I, 1, 997 B. Le silence comme respect sacrĂ© » du secret de la DĂ©itĂ© 93Le silence est dit chaste » ou sage » ÏŽÏ†ÏÎżÎœ car il ne cherche pas Ă  pĂ©nĂ©trer le secret au-delĂ  de l’intellect » ᜞ ᜑπáœČρ ÎœÎżáżŠÎœ. Denys se tait devant les rĂ©alitĂ©s qui le dĂ©passent. Ce sont les derniers mots de la HiĂ©rachie cĂ©leste Nous avons souci tout ensemble de maintenir notre propos dans de justes proportions et d’honorer par notre silence le secret qui nous dĂ©passe Îșα᜶ ᜎΜ ᜑπáœČρ áŒĄÎŒáŸ¶ ÎșρυφÎčηα Îčγῇ ÎčÎŒÎźÎ±ÎœÎ” » CH 340 B. 94Dans ce texte de la HiĂ©rarchie cĂ©leste, comme dans le prĂ©cĂ©dent des Noms divins, le silence honore » ÎčΌέ le secret » divin. 95Non seulement l’homme, mais aussi l’Ange se taisent devant l’Ineffable. 96L’ange, dit Denys dans le chapitre des Noms divins sur le mal, fait resplendir sans mĂ©lange en lui-mĂȘme, autant que possible, la bontĂ© du silence du Sanctuaire inaccessible ᜎΜ áŒ€ÎłÎ±ÎžÎ·Î± ῆ ጐΜ áŒ€ÎŽÏÎżÎč Îčγῆ » DN IV, 22, 724 B. 97Il faut se tourner vers la ThĂ©ologie mystique pour dĂ©couvrir le silence Ă  la fois comme terme de la remontĂ©e vers Dieu et comme attribut de la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme qui est nommĂ©e TĂ©nĂšbre lumineuse du silence ». Le silence comme absence de la parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± 98Dans le troisiĂšme chapitre de la ThĂ©ologie mystique, Denys oppose l’abondance Ï€ÎżÎ»Ï…Î»ÎżÎłÎŻÎ± du discours symbolique Ă  la briĂšvetĂ© du discours ÎČÏÎ±Ï‡Ï…Î»ÎżÎłÎŻÎ± intellectuel et enfin Ă  l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± de l’union mystique Montant d’en bas vers ce qui est au-dessus, selon la mesure de sa remontĂ©e, il se restreint et, Ă  la fin de toute la remontĂ©e, il perdra tout Ă  fait la voix et s’unira complĂštement Ă  l’Ineffable » MT III, 1033 A-C. 99L’ascension mystique se double d’une diminution et, Ă  la fin de la montĂ©e, d’une perte totale de la parole. C’est aphone » que MoĂŻse arrive au sommet du SinaĂŻ. L’union avec l’Ineffable áŒˆÏ†ÎžÎ­ÎłÎșÎż 100Dans la ThĂ©ologie mystique, Dieu est nommĂ© Ă  la fois l’Ineffable » MT 1033 C et Celui qui est totalement inconnu ᜁ παΜΔλ áŒ„ÎłÎœÎż » MT 1001 A. 101Il y a comme un traitĂ© des noms divins nĂ©gatifs, qui est la reprise des noms de Dieu du traitĂ© des Noms divins, mais sur le mode nĂ©gatif. En face de ces noms divins nĂ©gatifs, Denys note une sĂ©rie d’attitudes nĂ©gatives qui sont requises pour l’entrĂ©e dans la TĂ©nĂšbre de l’inconnaissance et la rencontre avec le Dieu ineffable et inconnaissable la privation d’intelligibilitĂ© áŒ€ÎœÎżÎ·ÎŻÎ± devant le Dieu inintelligible áŒ„ÎœÎżÏ…, la privation ou l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłÎŻÎ± devant le Dieu indicible áŒ„Î»ÎżÎłÎż, le fait de se taire ou le mutisme áŒ€Ï†ÎžÎ”ÎłÎŸÎŻÎ± devant le Dieu silencieux ou muet áŒ„Ï†ÎžÎ”ÎłÎșÎż, la cĂ©citĂ© ጀÎČÎ»Î”ÏˆÎŻÎ± devant le Dieu invisible áŒ€ÏÎ±Îż, et enfin l’inconnaissance áŒ€ÎłÎœÎŻÎ± devant le Dieu inconnaissable áŒ„ÎłÎœÎż. 102Dieu pourra ĂȘtre dit Silence ÎčγΟ, Repos áŒĄÏ…Ï‡ÎŻÎ±, IneffabilitĂ© áŒ€Ï†ÎžÎ”Îł-ÎŸÎŻÎ±. Il Ă©chappe Ă  toute vision et Ă  tout contact comme Ă  toute connaissance. C’est pourquoi le mystique, pour le connaĂźtre, doit procĂ©der Ă  une ligature » de toutes les opĂ©rations des sens et de l’intelligence suspension de toute connaissance ou absence de toute activitĂ© intellectuelle áŒ€ÎœÎ”ÎœÎ”ÏÎłÎ·ÎŻÎ±, fermeture de la bouche áŒ€Ï†ÎžÎ”ÎłÎŸÎŻÎ±, fermeture des yeux ጀÎČÎ»Î”ÏˆÎŻÎ±, absence de vision et de connaissance áŒ€ÎłÎœÎŻÎ±. 103Et de mĂȘme que Dieu demeure inconnaissable en lui-mĂȘme, l’union Ă  Dieu se fait selon un mode inconnaissable. Comme le couple d’adjectifs ineffable et inconnaissable áŒ„Ï†ÎžÎ”ÎłÎșÎż Îșα᜶ áŒ„ÎłÎœÎż qualifie le mystĂšre divin, le couple d’adverbes correspondants áŒ€Ï†ÎžÎ­ÎłÎș Îșα᜶ áŒ€ÎłÎœÏŽ qualifie le mode de l’union Ă  Ce qui est ineffable et inconnaissable » Nous sommes unis, d’une maniĂšre ineffable et inconnaissable, Ă  ce qui est ineffable et inconnaissable » DN 585 B. Aussi bien les unions ineffables et inconnaissables » áŒ„ÏÏÎ·ÎżÎŻ Δ Îșα᜶ áŒ„ÎłÎœÎżÎč DN 593 C des anges que celles des intellects humains se font sous un mode inconnaissable. 104Le dernier silence que mentionne Denys, dans la ThĂ©ologie mystique, est celui de la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme qu’il nomme TĂ©nĂšbre lumineuse du silence ». La TĂ©nĂšbre lumineuse du silence » et l’Ineffable 105La ThĂ©ologie mystique commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© TrinitĂ© suressentielle, plus que divine et plus que bonnne, toi qui veilles sur la divine sagesse des chrĂ©tiens, dirige-nous vers la plus haute cime plus qu’inconnaissable et plus que lumineuse des Oracles mystiques, lĂ  oĂč les mystĂšres simples, absolus et immuables de la thĂ©ologie ont Ă©tĂ© ensevelis dans la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret, faisant surĂ©tinceler dans l’obscuritĂ© la plus profonde la lumiĂšre la plus Ă©clatante et, dans ce qui est complĂštement impalpable et invisible, emplissant outre mesure de splendeurs de toute beautĂ© les intellects aux yeux clos MT I, 1, 997 B. La TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence initiateur du secret » 106DĂ©jĂ  GrĂ©goire de Nysse, dans la Vie de MoĂŻse V. M. II, 163, nomme la TĂ©nĂšbre TĂ©nĂšbre lumineuse » λαΌπρ᜞ ÎłÎœÏ†Îż, mais il n’associe pas, comme Denys, la lumiĂšre au silence. Chez GrĂ©goire, il s’agit d’un oxymoron, d’une opposition de deux contraires la lumiĂšre et la tĂ©nĂšbre, chez Denys, de la voie d’éminence la TĂ©nĂšbre est dite TĂ©nĂšbre » parce qu’elle est qualifiĂ©e superlativement comme plus que lumineuse » et cela correspond Ă  la dĂ©finition qu’il en donne dans la Lettre V, en prĂ©sentant la TĂ©nĂšbre comme lumiĂšre inaccessible » 1073 A, selon la doxologie de 1 Tm 6, 16 Dieu qui seul possĂšde l’immortalitĂ©, qui habite une lumiĂšre inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir ». 107Dans la fin de ce paragraphe, Denys poursuit la mĂ©taphore lumineuse, mais il donne la raison de ce silence » devant les mystĂšres simples de la thĂ©ologie » et la TĂ©nĂšbre du silence ». Le simple » et l’immuable » ne peuvent ĂȘtre dits par un discours, et la thĂ©ologie des mystĂšres » est un ensevelissement » dans la TĂ©nĂšbre qui repose sur la cime des Oracles mystiques », comme sur le sommet du SinaĂŻ. 108Toute la thĂ©ologie » est un discours, un logos, qui est fondĂ© sur la Parole de Dieu, ce qu’il nomme les Oracles mystiques », et la Sagesse de cette connaissance chap. VII est la Sagesse des chrĂ©tiens ». Cependant la thĂ©ologie mystique », comme le dit Denys Ă  la fin de ce petit traitĂ©, s’achĂšve dans l’unio mystica qui est au-delĂ  de toute parole, de la thĂ©ologie affirmative comme de la thĂ©ologie nĂ©gative, car ce sont encore des discours », alors qu’elle est au-delĂ  de la parole. 109L’unio mystica n’est plus de l’ordre du discours c’est un contact » ÎžÎŻÎŸÎč, un toucher » áŒÏ€Î±Ï†Îź ou une intuition » ጐπÎčÎČολΟ avec la TĂ©nĂšbre plus que lumineuse du silence » qui suppose un renoncement au voir et Ă  l’entendre. Car la diffĂ©rence entre les nĂ©oplatoniciens paĂŻens et chrĂ©tiens, c’est qu’il n’y a pas de tĂ©nĂšbre » chez les premiers. L’Ɠil qui contemple le Bien-Soleil est Ă©bloui et, dans cet Ă©blouissement, devient lui-mĂȘme lumiĂšre dans les EnnĂ©ades de Plotin Enn. VI, 9, alors que, pour GrĂ©goire de Nysse, dans la Vie de MoĂŻse, c’est le non-voir qui est un voir » et que, pour Denys l’ArĂ©opagite, MoĂŻse ou celui qui entre dans la TĂ©nĂšbre de l’inconnaissance » ferme les yeux » ou n’a plus d’yeux » áŒ€Ï€ÎżÎŒÏÎ”Îč et n’a plus de voix » ou devient aphone ». Fermer les yeux 110Je ne rĂ©siste pas au plaisir de citer Plotin qui donne comme exemple de la fermeture des yeux ce passage de l’OdyssĂ©e oĂč Ulysse ferme les yeux devant la beautĂ© de CircĂ© pour Ă©chapper Ă  son envoĂ»tement et s’enfuir vers la BeautĂ© essentielle. 111Plotin, compare Ulysse, qui ne consentit pas Ă  rester auprĂšs de CircĂ© la magicienne et de Calypso malgrĂ© les plaisirs des yeux et toutes les beautĂ©s sensibles qu’il y trouvait », au philosophe qui abandonne la vision des yeux et l’éclat des corps qu’il admirait auparavant pour s’enfuir vers cette beautĂ© dont ils sont les images », et il dĂ©clare que, pour effectuer cette fuite » et ce voyage », il faut cesser de regarder et, comme en fermant les yeux Όᜎ ÎČÎ»áœłÏ€Î”ÎčΜ, Ă©changer cette maniĂšre de voir pour une autre » Enn. I, 6 [1] 1, 8. 112C’est bien cette fermeture des yeux pour contempler l’invisible que Denys mentionne, lorsque l’ñme devenant dĂ©iforme, grĂące Ă  l’union inconnaissable, s’élance, en des Ă©lans aveugles αῖ áŒ€ÎœÎżÎŒÎŒáœ±ÎżÎč ጐπÎčÎČολαῖ vers les rayons de la lumiĂšre inaccessible » DN IV, 11, 708 D. Il faut non seulement fermer les yeux, mais ĂȘtre aveugle » et s’élancer vers la lumiĂšre inaccessible par des Ă©lans aveugles ». C’est pourquoi la tradition mystique postĂ©rieure parlera de mort mystique » pour dĂ©signer l’état du mystique dans l’union mystique. Mais alors que celui qui entre dans la TĂ©nĂšbre est aveuglĂ©, la TĂ©nĂšbre elle-mĂȘme est plus que lumineuse » et le silence » qui l’habite est lui-mĂȘme lumineux. Conclusion La louange et le silence 113Parler d’une hymnologie des noms divins » c’est donner une dimension liturgique Ă  un traitĂ© thĂ©ologique. Il ne s’agit pas seulement d’expliquer les noms divins, mais de louer Dieu Ă  travers cette litanie de noms. C’est pourquoi le traitĂ© commence par une priĂšre Ă  la TrinitĂ© qui est Principe du Bien et au-dessus du Bien » DN III, 1, 680 B. 114Il y a un ordre dans l’exposition des noms divins qui va du Bien Ă  l’Un du Bien chap. IV, qui Ă©tend sa bontĂ© Ă  tous les Ă©tants », comme le soleil illumine tout ce qui existe, jusqu’à l’Un chap. XIII qui rassemble tout dans son unitĂ©. 115Il y a un Ă©galement un cercle perpĂ©tuel qui va du Bien au Bien DN IV, 14, 712 C et ce cercle est celui de l’Amour divin qui se montre, de maniĂšre singuliĂšre, sans fin ni principe, comme un cercle perpĂ©tuel qui, Ă  cause du Bien, Ă  partir du Bien, dans le Bien et vers le Bien, parcourt une orbite impeccable ; et, dans le mĂȘme et selon le mĂȘme, ne cesse de procĂ©der, de demeurer et de revenir au mĂȘme point » DN IV, 14, 712 D-713 A. 116L’éros est au cƓur des Noms divins et c’est son maĂźtre HiĂ©rothĂ©e qui a initiĂ© » Denys Ă  son mystĂšre par ses Hymnes sur l’amour. 117Cependant l’union Ă  Dieu qui est inconnaissable est une union au-dessus de l’intellect » et lorsque MoĂŻse entre dans la TĂ©nĂšbre divine, il est aveugle et muet. 118Le silence devant l’Ineffable est la fin de cette initiation. Le silence est l’absence de parole áŒ€Î»ÎżÎłáœ·Î± devant Celui qui est au-delĂ  de toute parole, mais aussi dans l’union Ă  Celui qui se dĂ©couvre comme Ineffable áŒ€Ï†ÎžáœłÎłÎż. Il y a un dĂ©passement du langage lui-mĂȘme car Celui dont on parle n’est pas seulement Celui qui est Ineffable, mais Celui auquel on s’unit dans la nomination mĂȘme. 119Les philosophes nĂ©oplatoniciens parlent de contact » ; ainsi Proclus, dans la ThĂ©ologie platonicienne, recommande de laisser derriĂšre soi tout ce qui vient aprĂšs l’Un, [et de] s’établir au contact de cet indicible et de cet au-delĂ  de tout ce qui existe υΜᜱπΔΞαÎč ጀρρ᜔ Îșα᜶ πᜱΜΜ áŒÏ€áœłÎșΔÎčΜα Μ ᜄΜΜ » Theol. plat. I, 3 [16, 23-24]. C’est ce mĂȘme verbe ᜻Μαπ, attacher ensemble » ou unir », que Denys reprend pour dire que nous sommes unis υΜαπáœčΌΔΞα, d’une maniĂšre ineffable et inconnaissable, Ă  ce qui est ineffable et inconnaissable, selon l’union qui est supĂ©rieure Ă  notre puissance et activitĂ© intellectuelle » DN I, 1, 588 A. 120Ce qui est dit sur Dieu, ce sont les noms divins ; ce qui est cherchĂ©, c’est l’union qui est supĂ©rieure Ă  notre puissance et activitĂ© intellectuelle » avec Celui dont on parle. 121L’union elle-mĂȘme est au-delĂ  de toute parole la thĂ©ologie, qu’elle soit affirmative ou nĂ©gative, est encore un discours ; dans l’union, il n’y a plus de discours, plus de thĂ©o-logie. Le silence marque la limite du langage thĂ©ologique qui parle sur Dieu, alors que l’union Ă  Dieu est une entrĂ©e en Dieu, analogue Ă  l’entrĂ©e de MoĂŻse dans la TĂ©nĂšbre. L’actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite 122Je voudrais terminer par une ouverture sur l’actualitĂ© de Denys. 123La grande actualitĂ© de Denys est l’importance de la thĂ©ologie nĂ©gative, non seulement dans la philosophie moderne, mais Ă©galement dans le dialogue avec les religions. 124L’actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite dans le dialogue avec les religions a Ă©tĂ© soulignĂ©e par le pape BenoĂźt XVI, dans une catĂ©chĂšse du 14 mai 2008, Ă  Rome, citĂ©e par Beate Regina Suchla 3 B. R. Suchla, Dionysius Areopagita. Leben – Werk – Wirkung, Freiburg i. B., Herder, 2008, p. 259. Aujourd’hui il y a une nouvelle actualitĂ© de Denys l’ArĂ©opagite il nous apparaĂźt comme le grand mĂ©diateur dans le dialogue moderne entre la chrĂ©tientĂ© et la thĂ©ologie mystique de l’Asie, dont la caractĂ©ristique repose dans la conviction que l’on ne peut pas dire ce qu’est Dieu de lui on peut seulement parler d’une maniĂšre nĂ©gative, de Dieu on peut seulement parler avec le ne pas ». Et seulement lorsqu’on entre dans cette expĂ©rience du rien », on peut l’atteindre. Et c’est lĂ  qu’il y a une proximitĂ© entre la pensĂ©e de l’ArĂ©opagite et certaines des religions asiatiques. Il peut ĂȘtre aujourd’hui un mĂ©diateur, comme il l’était entre l’esprit grec et l’ 4 Voir J. Monchanin, Apophatisme et Apavāda », Mystique de l’Inde, mystĂšre chrĂ©tien HermĂšs 19, P ... 125Denys est mĂ©diateur » entre les penseurs de l’Asie et du christianisme, comme Jules Monchanin en Inde4. 126Enfin il y a une actualitĂ© de Denys dans la philosophie moderne. 5 Article Ă  paraĂźtre dans J. Rivera – J. O’Leary Ă©d., Routledge Handbook to Theology and Phenome ... 127Dans un article Ă  paraĂźtre sur la place de Denys dans la PhĂ©nomĂ©nologie5 », j’ai retenu trois auteurs Édith Stein, Jean-Luc Marion et Jacques Derrida. 128Édith Stein a Ă©tudiĂ© la thĂ©ologie symbolique de Denys l’ArĂ©opagite, pour prĂ©parer son livre sur Jean de la Croix. 129Jean-Luc Marion et Jacques Derrida se sont surtout intĂ©ressĂ©s Ă  la thĂ©ologie nĂ©gative. Marion, dans De SurcroĂźt, distingue la nĂ©gation et la dĂ©nĂ©gation », mais il parle aussi, dans Dieu sans l’ĂȘtre, du silence et de la priĂšre. 130Jacques Derrida, dans son livre DiffĂ©rance 1968, met en relation, d’une maniĂšre paradoxale, la diffĂ©rance » et la thĂ©ologie nĂ©gative. Dans Sauf le nom, il se demande si l’apophase incline Ă  l’athĂ©isme », ou si elle tĂ©moigne du plus insatiable dĂ©sir de Dieu », et il cite le PĂšlerin chĂ©rubinique d’Angelius Silesius lecteur de Tauler, de Ruysbroeck, de Boehme et surtout d’Eckhart qui emploie la mĂ©taphore du dĂ©sert On doit aller au-delĂ  de Dieu [
] OĂč dois-je aller ? Je dois tendre au dĂ©sert au-delĂ  de Dieu PĂšlerin chĂ©rubinique I, 7. 131Qu’en est-il de l’actualitĂ© de la thĂ©ologie mystique ? 132Vladimir Lossky, philosophe et thĂ©ologien orthodoxe, dans son livre Essai sur la thĂ©ologie mystique de l’Église d’Orient, prend comme modĂšle la ThĂ©ologie mystique de Denys, en insistant Ă©galement sur la thĂ©ologie nĂ©gative, alors que Denys est critiquĂ© par des penseurs catholiques comme n’ayant pas d’expĂ©rience mystique » ! Mais Denys ne parle pas de lui-mĂȘme. 133Peu d’auteurs s’intĂ©ressent Ă  l’union au-delĂ  de l’intellect », qui se fait dans le silence. Ce n’est plus la question de l’unio mystica qui est centrale, mais celle du langage, ou plutĂŽt le langage ne conduit plus vers l’union avec l’Innommable qu’il nomme, au-delĂ  mĂȘme du langage, dans le silence. JĂ©sus je dois prononcer des paroles de vie. CrĂ©e des paroles de vie sur mes lĂšvres. (Proverbes. 18:21; Actes 5:20; Je prie pour que vraiment je vais prononcer les paroles mĂȘmes de Dieu. (1 Pierre 4:11) Dieu Tout-Puissant, je prie pour que ma parole soit toujours dans une dĂ©monstration d'Esprit et de puissance. (1 Corinthiens 02:04)
Pour mon pĂšre La rĂ©volte n’est pas destruction. Elle est toujours un acte d’amour. Il peut ĂȘtre fort, ferme, tranchant, impitoyable, mais il reste un acte d’amour, un acte de construction. Ne guĂ©rissons pas de la rĂ©volte 
 car ma rĂ©volte n’est pas une plainte ni une posture, elle est Ă©nergie. » Fabrice MidalJ’ai Ă©tĂ© marcher, respirer, courir devant la mer et le ciel au Beirut Waterfont quelques jours avant le 4 aoĂ»t. Je n’avais pas portĂ© mon regard au dĂ©but sur le port ; je l’avais portĂ© au loin, sur la montagne qui veille, vers Notre-Dame du Liban. Au bout de la promenade, j’ai l’impression d’ĂȘtre en dehors du temps. Et puis je dĂ©place mon regard vers le port et le temps me rattrape illico je vois les silos qui fument. J’avais complĂštement oubliĂ© la menace d’effondrement et le message reçu de l’ambassade de France sur la nĂ©cessitĂ© de se tenir Ă  distance. Les silos fument ; petite dĂ©chĂ©ance, lente malgrĂ© les grues tendues vers l’horizon. Du gris. Rien ne semble possible. Deux ans aprĂšs la tragĂ©die, les silos brĂ»lent de l’intĂ©rieur. Ils brĂ»lent de l’intĂ©rieur parce que malgrĂ© tout ils se sont tenus droit, mais il ne s’est rien passĂ©. Ils ont tout gardĂ© dedans. On les a regardĂ©s, pris en photo, mais personne n’est rĂ©ellement venu les honorer, leur rendre justice avec tout ce qui bouillonnait dedans. Au contraire, on cherche Ă  les abattre, au Liban, on tire sur les ambulances. Pour Ă©radiquer toute trace du mĂ©fait. La violence est multiple, elle se dĂ©chaĂźne Ă  rĂ©pĂ©titions. Et si des annĂ©es de guerre nous ont clairement montrĂ© que celle-ci ne mĂšne Ă  rien, on a continuĂ© Ă  l’exercer. En passant outre, en ignorant, en se dĂ©robant, en entravant les mots, la justice, les cĂ©lĂ©brations. Violence politique, violence de l’omerta. Alors les silos se sont courbĂ©s. En cette fin de juillet 2022, la fumĂ©e roulait, monstrueuse, sinistre remake silencieux de l’apocalypse. Les silos qui se courbent, ce sont Alexandra Naggear, Jean-Marc Bonfils, Nizar Najarian, Marion Ibrahimchah, Diane Dib, les 224 morts que l’on a envie de citer un par un, les 7 000 blessĂ©s, un par un, et tous ces hommes et femmes qui pleurent encore les leurs. Non on ne peut pas tuer et tourner le dos et se laver les mains, on ne peut pas vouloir Ă©radiquer toute trace du crime, priver les endeuillĂ©s du symbole, du mĂ©morial et revenir Ă  charge, comme si de rien, ni vu ni connu. Indignez-vous », enjoignait StĂ©phane Hesserl, rien qu’au nom de la dignitĂ© humaine, indignons-nous ! Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas tergiverser. Devant le mal infligĂ© Ă  l’homme par l’homme, on ne peut pas tourner le dos. Les silos brĂ»lent, les hommes sont affamĂ©s, mal soignĂ©s, achevĂ©s et la RĂ©publique ricane. Fin de rĂšgne. MĂȘme esprit de dĂ©robade, de nĂ©gligence et d’arrogance, dans les instances dites garantes d’une certaine dignitĂ© humaine, dans des lieux de soins, tel cet hĂŽpital dit rĂ©putĂ© » lequel n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  surfer sur la vague de la communication de crise pour lever des fonds. Des patients mal traitĂ©s, mal soignĂ©s, et qui souvent dĂ©cĂšdent Ă  cause de la nĂ©gligence des soignants et de l’absence sidĂ©rante des hommes et des femmes aux blouses blanches qui ne connaissent mĂȘme pas le visage de ceux qui s’en sont remis Ă  eux ; de ces ĂȘtres vulnĂ©rables, rendus encore plus vulnĂ©rables du fait de ce traitement Ă  l’à peu prĂšs. Regardez les visages de ceux que vous soignez, de ceux dont vous avez la responsabilitĂ©. Le visage est une injonction Tu ne tueras point » ; lisez LĂ©vinas... Terrifiante nonchalance, terrifiante irresponsabilité  des hommes dont la charge est sacrĂ©e et qui se dĂ©robent, protĂ©gĂ©s par leurs labels et statuts mĂ©decins, banquiers, ministres, policiers, instances de protection, etc. Paresse, suffisance ? Peu importe, les dĂ©mettre de leur charge et les rendre redevables. Se dĂ©faire de la dĂ©fĂ©rence Ă  l’égard de l’autoritĂ©. Votre blouse blanche vous oblige ; votre Ă©lection vous oblige, votre charge, votre fonction, votre serment ; la confiance que nous vous avons accordĂ©e vous oblige. Sauf qu’ils ont pensĂ© que rien ne les oblige parce que nul ne leur demande des comptes. Parce que l’accountability ie », la redevabilitĂ© » et la justice sont les grandes absentes de notre histoire rĂ©cente qui font qu’elle n’est pas glorieuse. AoĂ»t 2022, date anniversaire de l’explosion du port. Il y a des dates butoir qui ne sont pas que des dates. Elles invitent Ă  poser des actes, elles invitent un dĂ©ploiement. Tweeter, commenter, compatir, hĂąbler, n’est pas agir. La rĂ©volte n’est pas une plainte ni une posture, elle est Ă©nergie ». En cette date anniversaire d’aoĂ»t oĂč les autoritĂ©s veulent pour la Ă©niĂšme fois Ă©liminer les symboles annihilant de la sorte les tĂ©moins du crime, la mĂ©moire mais aussi la rĂ©gĂ©nĂ©ration possible, il est temps de ne pas cĂ©der aux laĂŻus de ceux que rien n’engage ni leurs mots, ni leurs charges, ni les leurs, ni les morts, ni leur humanitĂ©. Les symboles sont justement des traces de cette humanitĂ©, une poĂ©sie, sans laquelle la vie serait difficilement supportable, a fortiori ici. Les silos de blĂ© c’est la vie, la moisson. Et la saison aurait pu ĂȘtre de moisson car, oui, nous Ă©tions si nombreux Ă  nous retrouver au lendemain du 4 aoĂ»t et il en est qui Ɠuvrent encore dans ces champs calcinĂ©s. Il est si douloureux de devoir couper ce qui commençait Ă  germer et qui aurait pu devenir un Ă©pi blond qui danse. Au lieu de quoi, les silos fument mais se tiennent encore, Ă  moitié  Ă©prouvĂ©s. Tout comme les pins de Beit-MĂ©ry, qu’ils ont brĂ»lĂ©s. Eux aussi sont encore debout, calcinĂ©s. Et la ville ou ce qui en reste est debout, noire. Quelle lumiĂšre Ă©clairera-t-elle tous ces spectres ? Le soir du 4 aoĂ»t 2022, la lune ne brillait pas de tout son Ă©clat comme de coutume, mais elle Ă©tait lĂ . Comme un signe, un symbole, eh oui ! encore un. Dame lune Ă©tait lĂ  en haut, discrĂšte, fine. Elle les regardait, immuable, suspendue au-dessus de leurs tĂȘtes, leur rappelant que quelque chose de plus grand qu’eux Ă©tait et sera. La mĂ©moire est dans le cƓur », Ă©crivait Mme de SĂ©vignĂ© ; cela est certain. Il est bon cependant qu’elle soit incarnĂ©e
 en symboles. À Berlin unifiĂ©e, partout un mĂ©morial, partout des visages d’hommes et de femmes, en grand, en clair avec leurs noms. Chez eux, les morts sont des visages, ils ne sont pas jetĂ©s aux oubliettes ; ils sont des anges – comme ceux qui survolent l’Église du Souvenir – qui veillent sur les vivants et leur donnent des ailes comme dans le film de Wim Wenders, Les ailes du dĂ©sir. Les fantĂŽmes portent la trace de leurs histoires effilochĂ©es et c’est pour cela qu’ils reviennent. Ils attendent d’en dĂ©coudre, c’est-Ă -dire de voir leur histoire reprisĂ©e par ceux qui leur survivent », Ă©crit Delphine Horvilleur. À charge pour nous de continuer Ă  tisser en dĂ©pit des hommes en blouse, mais sans visages, et par la grĂące des ailes de ceux qui sont partis. Les textes publiĂ©s dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre Ă  ses lecteurs l’opportunitĂ© d’exprimer leurs idĂ©es, leurs commentaires et leurs rĂ©flexions sur divers sujets, Ă  condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes. Pour mon pĂšre La rĂ©volte n’est pas destruction. Elle est toujours un acte d’amour. Il peut ĂȘtre fort, ferme, tranchant, impitoyable, mais il reste un acte d’amour, un acte de construction. Ne guĂ©rissons pas de la rĂ©volte 
 car ma rĂ©volte n’est pas une plainte ni une posture, elle est Ă©nergie. » Fabrice MidalJ’ai Ă©tĂ© marcher, respirer, courir devant la mer et...
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